Attention, un chapitre assez court, parce que je n'avais pas envie de faire un long chapitre rempli de dépression et de tristesse, alors ne vous étonnez pas s'il est plus court que d'habitude, le chapitre 14 par contre sera comme d'habitude !
Vue de Giyu
Les mois passèrent, nous étions début juin, dernier mois avant les vacances scolaires (je ne sais pas si c'est comme ça au Japon les vacances d'été mais étant donné que je suis française on va partir du principe qu'ils ont les mêmes vacances que nous, ok ?). Les journées se ressemblaient, mes notes commençaient enfin à remonter la pente, mes parents m'agressaient à moitié pour que Shinobu vienne plus souvent à la maison, je jouais tous les soirs avec Sabito et Makomo dans le restaurant de la famille Kocho, les entraînements devenaient de plus en plus durs, on s'entraînait avec des sabres en bois depuis environ trois mois, mais Yushiro refusait qu'on s'entraîne avec les sabres que nous aurions au moment du combat.
Et un soir, vers les environs du 6 juin, Yushiro, après une heure et demi d'entraînement intense où on transpirait comme des gros porcs, nous a appelés pour qu'on aille s'asseoir sur le sol dur et inconfortable de la déchetterie, avec Kanae qui avait étudié pendant toute la séance après avoir seulement couru durant l'échauffement.
-Mes chers Piliers, nous nous approchons encore plus de la date butoir... Certes, il doit rester peut-être... a-t-il marmonné avant de compter sur ses doigts, un peu moins de cinq mois, mais quand même, c'est déjà pas mal.
-Je n'ai toujours aucune information du plan de Muzan... a marmonné Kanae, mais imaginons qu'il fasse de la merde avant la date butoir ?
-Alors on devra partir plus tôt... a soupiré Yushiro sous nos regards attristés, je sais, je vous avais promis un an, mais on ne sait pas ce que peut arriver, ça se trouve demain ce sera la merde dans tout le pays, parce qu'il va nous faire un coup d'état ou je ne sais quoi... Quoiqu'il en soit, il faut toujours que vous vous teniez prêts, d'accord ?
-On est encore loin d'être aussi forts qu'on ne l'était il y a cent ans ! s'est récriée Mitsuri, paniquée, il nous faut plus de temps.
-Bon, demain, c'est peut-être un peu exagéré... Mais Muzan est de plus en plus discret sur les médias que partout, je me dis qu'il se trame quelque chose...
-C'est bizarre qu'il ne cherche pas à nous arrêter, me suis-je étonné.
-Il vous surveille, par l'intermédiaire de son fils pour ceux qui sont à l'Académie, et les trois autres... Je ne sais pas, mais ça doit pas bien être compliqué pour lui, il peut avoir toutes les informations qu'il veut sur nous... a marmonné Yushiro. Je ne veux pas augmenter le temps de l'entraînement, c'est déjà assez pour vous et vous êtes déjà assez fatigués comme ça, maintenant, j'aimerais vous parler de ce qu'il va se passer précisément le 6 novembre...
Il s'est raclé la gorge alors qu'on se lançait des regards à la fois intrigués et apeurés entre nous.
-Le 6 novembre, vous allez peut-être être tentés de dire au revoir à votre famille, mais ne le faites pas, votre disparition sera jugé comme une fugue aux yeux de la police, à mon avis... a commencé Yushiro, ou alors, vous pouvez leur faire une lettre d'adieux à la limite, mais pas en face, d'accord ? Je sais que c'est dur pour vous, déjà que votre relation avec vos proches a dû en prendre un coup depuis l'année dernière, mais il faut continuer à tenir le cap, d'accord ?
Il a pris une grande inspiration avant de continuer.
-Donc, ce fameux 6 novembre, vous vivrez une journée normale où vous devrez faire de votre mieux pour ne rien montrer, même si je sais que c'est déjà beaucoup vous demandez. Puis vous vous débrouillerez comme chaque jour pour venir ici, et on s'enfoncera dans la forêt, et enfin je vous téléporterai. Vous allez sûrement dégueuler et vous sentir pas bien, voilà pourquoi je vous téléporterai deux semaines précisément avant la date du fameux combat. Vous aurez le temps de vous familiariser avec l'endroit et vous pourrez vous entraîner avec vos vrais katanas, je n'ai plus les vôtres car ils sont cassés ou perdus depuis longtemps...
-J'ai une question : tu es un démon assez puissant et tu peux nous téléporter dans le passé ainsi que dans l'espace, alors pourquoi eux ne peuvent pas le faire ? a demandé Kyojuro.
-En théorie, ils pourraient le faire, a répondu Yushiro en regardant le plafond fascinant de la déchetterie, mais ils ont choisi d'améliorer leurs capacités en combat plutôt que dans d'autres domaines, et moi, au contraire, pendant toutes ces années depuis au moins cent ans (depuis le début de mon existence, en fait), je m'entraîne à pouvoir téléporter. Il m'a fallu vingt ans pour perfectionner tout ça, et chaque téléportation vraiment importante m'affaiblit un peu plus, alors s'ils s'y mettaient aujourd'hui, ils n'arriveraient jamais à venir dans le passé pour nous arrêter.
-Ah, d'accord.
-De plus, vous devez vous demander : si on verra les "anciens" Muzan et ses sbires, on ne croisera pas les "anciens" nous ? Eh bien... Si, et ça va nous faire bizarre de voir nos clones, mais en gros, le plan : vous laissez les anciens vous les affaiblir, parce qu'ils les avaient quand même bien amochés, mais qu'à moitié, et quand ils meurent, vous débarquez de nulle part, et alors qu'ils penseront qu'ils vous auront tuer, vous serez sains et en parfaite santé et vous irez les tuer, d'accord ?
-Mais c'est complètement loufoque... ai-je balbutié, on va les laisser mourir ?
-Kanae peut toujours gâcher le peu de remèdes qu'elle aura à les soigner, mais mieux vaut qu'elle les garde pour vous ! a déclaré Yushiro. Bien... Ai-je été assez clair sur le déroulé de notre retour dans le passé ?
-Oui...
-Bien, au revoir.
Et comme d'habitude, il s'est cassé. On s'est regardés entre nous, et on a soupiré, puis Mitsuri s'est levée, les joues gonflées, sûrement une idée derrière la tête.
-Les gars, moi je dis qu'on se casse en road-trip tous les neuf, pendant les vacances ! s'est-elle alors récriée.
-Ca peut être sympa... Mais pourquoi ? s'est étonné Tengen.
-On a beaucoup de chances de mourir ce fameux 6 novembre, déjà avec la téléportation, mais aussi lors du combat, je n'arrête pas de penser qu'on va peut-être échouer... Mais bref, il y a des choses que je veux faire avant de clamser, ok ? Et à partir de maintenant, je vais vivre comme si je mourais demain, ok ?! a-t-elle expliqué d'une voix forte et claire.
-Moi aussi ! a piaillé Muichiro avec un grand sourire d'enfant, mais je ne sais pas si mes parents vont être d'accord...
-Je croyais que tes parents s'en foutaient de ton existence ? me suis-je étonné.
-Ah oui, c'est vrai... Bon bah, pourquoi pas ! a finalement répondu Muichiro avec un simple hochement d'épaules.
-D'accord mais où ? Pendant combien de temps ? s'est inquiété Gyomei, et l'entraînement dans tout ça ?
-On va prévenir Yushiro, il pourra venir avec nous si il veut, mais dans une caravane à part... a proposé Mitsuri, ça vous gênerait qu'il vienne ?
-Il sera un peu rabat-joie... ai-je marmonné, pas convaincu.
-Hum... Et si on le prévient qu'on part mais qu'on lui envoie des vidéos de nous en train de faire les entraînements ? Il doit avoir confiance en nous, maintenant, non ? s'est emballée Mitsuri.
-Bon, admettons, ai-je répondu, mais Kanae doit aller une fois par semaine voir Muzan et les autres, ai-je continué en me tournant vers l'intéressée.
-Oh... Nos rendez-vous se sont espacés à un mois... m'a répondu Kanae, bah, en fait, je viens quand je veux en théorie, mais tant qu'il n'y a rien de nouveau, il ne veut pas de moi avec lui... Sûrement parce qu'il prépare son plan et qu'il a encore à moitié peur de moi...
-Bref, moi je dis qu'on doit s'organiser un road-trip et pleins d'autres trucs funs ! a repris Mitsuri, on doit organiser notre spectacle pour la kermesse, tous les six, vous vous souvenez ? Vous êtes avec moi, les gars ?
-Yeah, Mitsu !
Et voilà un petit chapitre très ordinaire qui passe de la dépression à la joie de vivre de ma petite Mitsuri, elle est incroyable cette meuf, c'est pas possible !
Je vous laisse, mes très chers, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, et je vous dis à bientôt pour un chapitre 14 qui s'annonce... Particulier...
Bisous et merci mes chers !
Mots écrits : 1 420
VOUS LISEZ
Notre dernière chance
FanfictionMuzan a survécu, et les Piliers sont morts il y a déjà bien longtemps, mais cette histoire ne se conte plus, si on entend parler d'eux, on est exécutés sur place avant même d'avoir dit bonjour. Il étaient neuf, et pourtant même les plus forts ont su...