Ella Dubois, une jeune femme brillante essaie de se reconstruire après une relation toxique qui a bien faillit lui coûté la vie. Son seul objectif est de guérir les blessures du passé afin d'offrir le meilleur d'elle même pour sa petite fille, Emma...
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3 mois plus tard...
Les différentes phases du deuil sont les suivantes : le choc, le déni, la colère, la dépression, la résignation, l'acceptation et pour finir la reconstruction. Ma psy n'arrête pas de m'en parler, depuis trois mois, chaque semaine, je raconte ma douloureuse aventure de ses deux dernières années et pour finir le mois terrible que j'ai vécu après avoir mis fin à cette relation.
Il est difficile de lâcher prise et de prendre ce genre de décision lorsque l'on est sous emprise. Je l'ai fait et sur le coup cela m'a fait un bien fou. Je me suis sentie libre, enfin moi-même et surtout puissante. Cependant, j'ai vite déchanté.
À la fin de la première semaine, je me suis retrouvée aux urgences, où j'ai appris que mes maux terribles, que j'avais fait traîner un an, était une bombe à retardement, un organe qui menaçait à chaque jour d'exploser et de me tuer. Ce fut le premier choc.
La deuxième semaine, la douleur était intense à la limite de l'insupportable. Je devais vivre avec cet organe encore un moment afin qu'il soit un peu moins dangereux. Tout cela en m'occupant d'Emma. Je l'ai fait, car elle est ma raison de vivre.
La troisième semaine, je me suis dégoûtée, je me suis sentie sale et mal aimée. Il me menaçait et je devais supporter tout cela tout en gardant la tête haute pour ma fille.
Mon esprit se demandait si j'avais pris la bonne décision. Je pensais que non, ma chance est venue grâce à ma famille et ma psy. Ils m'ont soutenue et cela n'a pas de prix. Sans eux, je ne serai pas ici aujourd'hui, à me préparer pour une soirée mondaine.
Emma me regarde avec admiration lorsque j'enfile ma robe noire. Elle ne m'avait jamais vue comme cela. J'affiche un sourire chaleureux qu'elle me rend en faisant une petite moue tellement mignonne que j'ai envie de rester avec elle. Nous n'avons jamais été séparées une nuit. Ce soir, elle dort pour la première fois chez mes parents. Je secoue la tête afin de me déculpabiliser, je suis une mère en premier, cela est vrai, mais il est temps pour moi de retrouver ma part féminine.
— Comment trouves-tu maman, mon amour ? Dis-je en tournant sur moi-même.
Emma éclate de rire et sort des sons incompréhensibles, mais tellement mignons que je comprends par un bisou de sa part qu'elle est satisfaite de ma tenue.
En effet, j'ai perdu vingt kilos depuis ma rupture et ma chirurgie qui a bien failli me coûter la vie. Je suis plus mince que ce que je n'avais jamais été. La robe moulante et noire épouse parfaitement chacune de mes dernières formes pour m'embellir. Elle possède un col avec un décolleté plongeant qui ne me permet pas de porter un soutien-gorge. Elle est dos nu avec une traîne transparente noire pailletée qui se rejoint de chaque côté des bretelles de ma robe. Elle est longue et sublime. Je n'ai pas les mots en me regardant dans le miroir de ma chambre.
