Chapitre 7 - Seulement un friendship bracelet ?

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PDV 

Timothé


  Il paraît qu'il sort ce soir aussi. Nous le suivrons pour découvrir enfin son mystérieux secret. Malgré le fait que je ne le connaisse pas depuis longtemps, comme les filles, ça ne m'empêche pas d'être inquiet. C'est peut-être plus de la curiosité que de l'inquiétude, mais bon. C'est mieux que rien. 

  Je le fais surtout pour Elysa. 

  Je bouscule une personne sans faire exprès et m'empresse de m'excuser. 

  Elysa, Rose, Lazare et moi traînons dans le marché, ayant pour but de trouver une paire de tongs pour la blonde. 

  Nous sentons tous qu'elle va prendre un peu trop de temps pour la trouver puis pour choisir, alors on se sépare, les garçons d'un côté, les filles de l'autre.

  Je marche en blaguant sur tout et n'importe quoi avec Laz et pense à comment j'ai fini par me retrouver ici. 

  Quand mon père m'a annoncé qu'il avait acheté une maison de vacances pommée dans une cambrousse ardéchoise, j'étais au tout départ dépité. Je savais qu'il voulait s'exiler le temps de quelques semaines, mais je ne pensais sûrement pas à ça. 

  Et puis j'y suis allé, et je l'ai rencontré. La première chose que j'ai remarquée chez elle, c'est son air rêveur. Avec lui, elle pouvait aller où elle voulait et quand bon lui semblait. Je n'ai pas pu m'empêcher de la fixer, et elle a dû se dire que j'étais bizarre. Mais elle m'a juste souri et m'a tendu la main. 

  Quand je l'ai prise, rien que sa paume m'a fait me dire que cette fille, c'était le genre de femme qui te rassure d'un simple coup d'œil ou qui te rappelle d'un serrement de main que tu as ta place dans le monde. 

  La deuxième fois que je l'ai vue, c'était à la rivière qu'on avait découverte Ana et moi. Elle était allongée sur sa serviette de plage, à profiter de la nature environnante. Je ne savais pas si elle dormait, alors j'ai commencé à faire des ricochets pour signaler ma présence. Elle s'est redressée, et son visage s'est illuminé. Elle était belle. Elle l'est toujours quand elle sourit. 

  On a discuté, et une chose entraînant une autre, je me retrouve ami avec des campagnards à parcourir un marché rempli de... LÉGUMES ?! (j'avoue, je pousse le cliché du riche parisien un peu trop loin). 

  Il n'empêche que si l'on m'avait dit que je me retrouverai ici il y a un an, je ne l'aurai pas crû et serait parti en courant. 

  Je passe devant un stand de bijoux fait à la main. Je m'y arrête et observe les différents assortiments. Soudain, mon regard tombe sur un bracelet fin avec des fils bruns entrelacés. Un petit soleil en or trône sur la partie extérieure et de petits strass comblent les creux des fils. 

  Je ne peux m'empêcher de laisser traîner mon regard dessus, appréciant la simple beauté du bijoux. Et bizarrement, je l'imagine au poignet d'Elysa. 

  Je cligne des yeux, essayant d'effacer l'image qui m'est venue. 

  — Tu veux en acheter un pour ta sœur ? me demande soudainement Lazare. 

  — Je... C'est vrai qu'elle serait contente. 

  J'en choisis un avec des perles bleues, sa couleur préférée. Mes yeux lorgnent sur celui avec le soleil, mais je sais qu'elle ne l'appréciera pas. J'hésite. Il est vraiment beau. 

A million ghost scarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant