ÉPILOGUE |JOURS 2555

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Le crépuscule enveloppait le paysage dans des tons de pourpre et de rose alors que je marchais le long de la plage déserte. Les vagues caressaient doucement le rivage, leur murmure apaisant accompagnant mes pensées tourbillonnantes.

"Dis-moi Arès, tu te souviendras de moi ?" Ces mots résonnaient dans mon esprit, comme un écho lointain d'un passé révolu. Je me demandais si mes souvenirs auraient un jour un poids dans son monde, si mes traces dans sa vie laisseraient une empreinte durable.

Nous avions partagé tant de moments, des rires étouffés sous les étoiles aux confidences échangées à la lueur des bougies. Pourtant, au fond de moi, je savais que notre histoire était éphémère, destinée à s'estomper avec le temps.

Je me remémorais nos conversations passionnées, nos regards complices, nos étreintes fugaces. Chaque instant passé ensemble était gravé dans ma mémoire, comme des étoiles dans un ciel nocturne, scintillant avec une beauté éphémère.

Mais la réalité était implacable. Nous étions comme des étrangers destinés à se croiser brièvement avant de suivre des chemins différents. Et pourtant, malgré cette certitude, une lueur d'espoir persistait en moi, l'espoir que peut-être, quelque part dans les méandres du temps, nos chemins se recroiseraient.

Alors, tandis que je contemplais l'horizon infini devant moi, je murmurai une dernière fois : "Dis-moi Arès, tu te souviendras de moi ?" Et même si le vent emportait mes mots dans l'obscurité croissante, je savais que quelque part, dans le creux de son cœur, une part de moi resterait à jamais inscrite dans ses souvenirs.

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