The Call of Hope [ Tome 1 ]

Chapitre 3 / Un anniversaire cauchemardesque

HOPE

Me présenter le patron de la boîte ? Mais à quoi cela allait-il me servir de connaître ce mec ?

— Ne t'inquiète pas, il est super sympa ! essaya de me rassurer Adams, en vain.

— Je ne m'inquiète pas, je ne comprends juste pas pourquoi tu veux me le présenter, c'est tout.

— Bon écoute-

Il prit une grande inspiration. Le début de cette conversation me laissait perplexe.
Un sentiment de malaise s'insinuait progressivement en moi, comme une prémonition désagréable. Je savais que la conversation à venir ne seraient pas en harmonie avec mes attentes, qu'ils porteraient une nouvelle qui risquait de me contrarier.

— Je vais vendre le café-

— Quoi ? Mais pourquoi ? Le coupais-je.

— Laisse-moi parler s'il te plaît, Hope, c'est déjà assez compliqué comme ça.

— Excuse-moi, je t'écoute.

— Je vais donc vendre le café parce que financièrement ça ne va pas et je préfère le vendre et travailler en tant qu'employé ailleurs que continuer à m'enfoncer six pieds sous terre.

La révélation m'avait frappé, bien que je la pressentissait depuis plusieurs semaines déjà. Les conversations téléphoniques récurrentes entre lui et sa mère, dont j'avais souvent été témoin, semblaient en discuter. Mais l'entendre de sa propre bouche avait fait naître une douleur palpable en moi.
Je réalisais alors à quel point son café était une part essentielle de son quotidien, bien plus qu'un simple travail. Il avait investi tant d'efforts et d'amour pour le rendre aussi fidèle à ses désirs que possible.

— Et donc, l'individu que tu vas me présenter ? C'est le nouveau proprio, c'est ça ?

— Pas du tout non, c'est un ami.

Quel était le rapport entre son ami et le café ? Je ne comprenais vraiment pas pourquoi il voulait me présenter cet homme que je n'avais pas envie de connaître.
J'avais accepté de venir à cet anniversaire pour faire plaisir à Adams, pas pour rencontrer quelqu'un.

— Adams ?

Il leva sa tête vers moi.

— Je t'ai déjà dit que j'étais très bien seule et que je n'avais besoin de personne.

Il se mit à rire sans que je sache pourquoi.

— Ne t'inquiète pas, je ne te le présente pas pour ça. Crois-moi, une fois que tu le connaîtras, tu te rendras compte toute seule que lui non plus ne veut pas d'aventure avec une femme.

— Il est gay ?

— Non, pas du tout. C'est juste qu'avec les femmes, c'est un gros con. Il ne veut rien de sérieux.

— Donc pourquoi tu me le présentes alors ? lui demandais-je, très intriguée.

— Parce que l'acheteur du café souhaite virer tout le monde, et en plus de ça, c'est un vieux connard qui ne mérite pas d'avoir un élément aussi doué que toi.

Je ne pus m'empêcher de sourire à ce compliment.

— Je vais donc te présenter Cole, afin que tu—

Cole, je n'avais jamais entendu ce prénom avant.

— puisse travailler avec lui. Tu seras mieux traitée et beaucoup mieux payée que si tu restes au café.

Je ne savais pas trop comment réagir. D'un côté, j'étais heureuse qu'Adams s'inquiète pour moi, qu'il souhaite me trouver un travail avant de partir du café, histoire que je ne me retrouve pas sans rien du jour au lendemain. Mais de l'autre, j'avais peur.
Adams était mon premier patron et j'avais eu beaucoup de chance d'être tombée sur un gars comme lui.
J'avais peur de changer de supérieur, d'autant plus si c'était pour travailler dans le monde de la nuit avec un connard qui détestait les femmes pour ce qu'elles étaient mais qui les adorait pour ce qu'elles pouvaient lui offrir.
Il me dégoûtait déjà.