The Call of Hope [ Tome 1 ]

Chapitre 10 / Sombres passés

COLE
16 mai 2016, 07:25, 17 ans

Ce matin-là, lorsque j'ouvrais les yeux, la lumière douce du jour naissant filtrait à travers les rideaux de ma chambre d'enfant. Je prenais une profonde inspiration, laissant mes sens s'éveiller progressivement à la journée qui commençait. Cependant, une pensée persistante me rappelait que cette chambre, qui avait été le témoin de tant de souvenirs familiaux chaleureux, n'était plus tout à fait la même.

Autrefois, mes parents étaient tous les deux présents, et cette chambre était le symbole de notre unité familiale. Mais maintenant, tout avait changé. Mon père, autrefois présent et aimant, était devenu une figure énigmatique, presque inaccessible. Il était constamment occupé par son travail, ou du moins c'est ce qu'il prétendait. Sa mission, aussi noble soit-elle, le maintenait loin de chez nous la plupart du temps. Il entreprenait un travail colossal : nettoyer la terre des déchets qui la souillaient, d'après ce qu'il disait.

Quant à ma mère et moi, nous devenions une équipe, apprenant à nous soutenir mutuellement dans l'absence de mon père. La chambre autrefois remplie de rires et de conversations animées semblait maintenant un peu plus silencieuse, un peu plus vide. Mais malgré tout, nous essayions de garder notre foyer chaleureux et accueillant, même si l'absence de mon père laissait un vide difficile à combler.
Ainsi, ce matin-là, je me levais une nouvelle fois dans cette fameuse chambre.

En me rendant à l'école, mes pas traînaient au sol, comme s'ils étaient alourdis par le poids des pensées qui tourbillonnaient dans mon esprit. La seule chose qui me poussait à avancer était la perspective de retrouver James.
Il était mon seul véritable ami, et cette amitié était un havre de paix dans un monde qui semblait toujours prêt à me décevoir.

J'apprenais à garder mes distances avec les autres. Trop souvent, les interactions sociales se terminaient par des blessures, des trahisons, ou simplement par la constatation que je n'avais rien en commun avec la plupart des gens. Je me sentais souvent en décalage avec le reste de l'humanité, je les détestais.

Pourtant, avec James, c'était différent. Il était authentique, loyal, et il comprenait les nuances de mon caractère mieux que quiconque. En sa compagnie, je pouvais être moi-même sans craindre le jugement ou la trahison.

Cette journée semblait interminable, une véritable épreuve qui avait débuté dès 8 heures du matin avec un marathon de quatre heures de mathématiques. Franchement, qui pouvait tolérer une telle torture intellectuelle ?
C'était comme si le temps s'était étiré indéfiniment, chaque minute passée dans cette salle de classe devenant une éternité. Je me demandais sérieusement si une telle séance était même légale.

Enfin libéré de cette épreuve, je m'étais rendu chez moi, fatigué et l'esprit embrouillé par les équations et les formules qui avaient envahi ma journée. Comme d'habitude, je saluais James avant qu'il ne parte rejoindre ses amis au parc.

Cependant, en arrivant devant chez moi, une vision étrange m'avait figé sur place. La porte d'entrée était grande ouverte, comme si elle avait été forcée. Mon cœur se mettait à battre plus vite dans ma poitrine, une anxiété sourde montait en moi alors que je m'approchais lentement de l'entrée. Que s'était-il passé pendant mon absence ? Qui avait pénétré chez moi, et dans quel but ?
Les questions se bousculaient dans ma tête alors que j'osais à peine franchir le seuil de ma propre maison, me préparant mentalement à affronter ce qui m'attendait à l'intérieur.

— Maman ? appelais-je une première fois.

Puis deux...
Puis trois...
Puis...