Prologue | ℋℯ𝓁𝒾ℴ𝓈

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Après une longue journée de travail, rien de mieux que de retrouver Achlys et les jumeaux Paz pour quelques parties de billard.

Achlys, ma meilleure amie, est celle qui joue le mieux parmis nous trois, même si elle dit toujours le contraire.

- Bonsoir ! m'écriai-je en rentrant dans l'appartement, pour qu'ils puissent m'entendre.

La première tête que je vois passer l'embrasure de porte, est celle d'Ach, suivie de celle Than. Moros, ce ronchon, n'a même pas pris la peine de se lever.

Quand je dépose mes affaires près du divan, je vois Moros assis sur le canapé, une bière à la main, son jumeau et Ach sont, eux, assis au comptoir de la cuisine

- Comment ça va ? leur demandai-je.

- Moi, ça va plutôt bien. C'est plutôt à vous de poser cette question, me répond Ach. Le travail à l'entreprise n'est pas trop dur ?

Thanatos, Moros et moi nous nous regarderons, nous hochons les épaules en même temps, ce qui provoque un rire général.

- Tu rigoles ? demanda-Moros à Ach. C'est excessivement long et compliqué, mais ça change des cours.

- C'est même assez plaisant, à vrai dire, complète-je.

***

Après quelques parties, dont une que j'ai remporté, nous nous retrouvons, de nouveau, dans la cuisine.

- Vous voulez des pizzas ? nous demande-Achlys. J'ai une pâte de préparer dans le frigo.

- Avec plaisir, lui répondit Moros. Comment peut-on t'aider ?

Moros, en comparaison avec Than, est une personne assez froide, qui ne craint pas de dire ce qu'il pense. Beaucoup de personnes le méprisent et le détestent, mais chez Hécatombéon, il est apprécié et respecté pour ce franc parler.

Nous formons le quatuor des personnes les plus insupportables, enfin c'est ce que tout le monde disait de nous au lycée...

- Hélios ! cria Achlys. Viens ici, avant que ces deux-là ne fassent n'importe quoi.

Elle a plutôt raison de dire ça, étant donné que Than se faufile dans son dos, pendant qu'elle est en train d'étaler la pâte, pour voler un paquet de farine.

Il nous fait de grands signes, pour nous faire comprendre qu'il va le lancer sur Ach.

Nous avons tous les trois le sourire aux lèvres, comme des gamins.

Elle se rend compte que le paquet a disparu.

- Les gars ? dit-elle en se retournant vers nous, vous n'auriez pas –

Elle n'a pas le temps de terminer sa phrase, qu'elle se retrouve couverte de farine.

- Je vais vous tuer ! s'écria-t-elle.

Elle prend, à la hâte, un autre paquet dans l'armoire, et nous poursuit autour de l'îlot central.

Malheureusement pour elle, on est 3 contre elle.

- Mon canapé Paz ! Ne t'assois pas dessus, il va être foutu.

Pendant qu'elle est distraite par son frère, Moros vient se placer derrière elle et l'entoure de ses bras, ce qui me laisse le temps de lui déverser de la farine sur les cheveux.

Nous nous éloignons d'elle, pour nous cacher, avec Than, derrière les rideaux, enfin cacher c'est un bien grand mot...

Elle est au milieu des canapés, elle ne bouge plus. Moros, inquiet, s'approche d'elle et elle lui lance le paquet de farine, qu'elle avait caché derrière son dos, en pleine figure.

Nous trois sommes sur le point de mourir de rire, devant cette scène, Moros est lui moins enjoué par la tournure qu'a prise cette bataille.

Tous les quatre, nous sommes couverts de farine, de la tête au pied.

- Vous avez voulu jouer au malin, nous dit-Ach en nous fusillant du regard mais avec un sourire au coin des lèvres, vous allez terminer les pizzas pendant que je vais me doucher.

- Oui chef ! répondons-nous en cœur.

Elle s'éloigne mais je parviens à l'entendre murmurer : « bande de petits cons ».

***

Après 45 grosses minutes, nous la voyons revenir. Elle n'a même pas pris le temps de mettre une tenue complète, elle porte simplement une chemise trois fois trop grande pour elle, qui ressemble étrangement à une que j'ai déjà oubliée chez elle. Vu le clin d'œil qu'elle m'adresse, j'ai vu juste.

Heureusement, elle a pensé à enfiler un short.

Putain, qu'elle est jolie. 

HécatombéonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant