Chapitre 2 | 𝒜𝒸𝒽𝓁𝓎𝓈

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Nous arrivons, comme prévu, les derniers. Tout le monde a déjà bien bu et Hélios m'abandonne pour retrouver Sophia.

Je vois ces derniers partir à l'étage, elle, a l'air d'être à son troisième voir quatrième verre mais je ne m'inquiète pas plus que ça et laisse Hélios avec elle.

J'erre entre tous les gens présents à cette fête d'entreprise, sous supervisions d'Hécatombéon évidemment, en saluant quelques membres.

Je me demande toujours l'utilité des fêtes d'entreprise, encore plus depuis que j'ai rejoint l'organisation, qui supervise et trié sur le volet les employés qui peuvent y assister ou non.

***

Après plusieurs minutes voire heure à être resté à l'écart de la fête, pour observer les gens, je n'ai toujours pas croisé Hélios, ni Sophia.

Je reçois un appel de Moros :

- Oui ?

- Rejoins-nous au fond du jardin, avec Hélios. J'ai réuni les membres pour qu'on lui offre ses cadeaux, on vous attend.

- Je ne suis pas avec lui et je ne l'ai pas revu depuis qu'il m'a laissé pour aller avec Sophia. Je vais essayer de l'appeler.

Je tape sur le numéro d'Hélios dans mes contacts, en espérant qu'il entende son téléphone sonner malgré toute cette musique.

Premier appel, il ne répond pas. Deuxième appel, il ne répond pas. Troisième appel, il ne répond toujours pas.

Des sensations, que je connais si bien, se répandent dans tout mon corps : le stress, l'angoisse, la peur.

J'appelle donc Moros, de nouveau, pour l'informer.

- Alors ? me demande-t-il.

- Je l'ai appelé plusieurs fois mais il ne répond pas. Tout à l'heure, Sophia l'a mené vers les chambres du haut, je vais aller voir s' ils sont toujours là-haut.

- Reste au téléphone avec moi, me dit-il, je vais chercher autour de la piscine. Dis-moi si tu le vois.

Lorsque j'arrive en haut de l'escalier, j'aperçois Sophia, sortant d'une chambre, probablement celle où Hélios se trouve. Elle n'a pas l'air d'en son état normal, elle plaque ses bras autour d'elle, comme si elle voulait se protéger de quelque chose et s'avance vers moi. Je l'interpelle donc :

- Sophia ! m'écriai-je, pour qu'elle puisse m'entendre malgré la musique.

Elle lève la tête vers moi et je fus choqué par l'état de ses yeux, ils sont vitreux, extrêmement rouge, avec les pupilles dilatées, comme si elle avait pris de la drogue.

Cette dernière ne me répond pas et accélère le pas, elle passe à côté de moi en me donnant un grand coup d'épaule.

- Qu'elle garce, je chuchote.

- Sophia est une garce ? me demande Moros, m'ayant entendu chuchoter.

- Oui, elle vient de sortir d'une chambre, Hélios doit probablement y être. Elle avait l'air complètement défoncée, elle m'a foncé dedans comme si elle ne m'avait même pas vu.

Je me retrouve devant la chambre, d'où elle venait de sortir. En rentrant dans la pièce, je reconnais immédiatement les nouvelles chaussures que j'ai achetées pour Hélios. En levant les yeux, je le vois recouvert d'une couverture, même sa tête est recouverte.

Il doit mourir de chaud là-dessous.

- Je l'ai trouvé, il est en train de dormir, dis-je, avec un léger sourire aux lèvres.

Malgré mon sourire, je trouve ça assez étrange qu'il a cette couverture remontait jusqu'à son visage, ne lui laissant même pas un peu d'air pour respirer.

Je relève donc la couverture et le choc est si intense que mon téléphone me lâche des mains.

Devant moi, mon meilleur ami est bleu, les yeux grands ouverts, sans vie.

Je sens mon cœur se déchirer à l'intérieur de ma poitrine, j'ai envie de pleurer, de hurler, mais rien. Mécaniquement, je ramasse mon téléphone.

- Achlys, alors – coupai-j Moros.

- Venez dans la chambre à l'étage. L'avant dernière. Maintenant.

Je raccroche, ne lui laissant pas le temps de répondre.

Je sors mon flingue de son étui, les souvenirs de Hélios qui vérifie la sécurité de mon flingue, me reviennent en plein visage et ça fait un mal de chien.

De pas lourd se font entendre dans le couloir et quelques secondes plus tard, Moros et Thanatos se tiennent devant moi.

- Hélios est mort, dis-je d'une voix blanche. Appelez Kratos et faites dégager tout le monde.

Je me dépêche de sortir de la pièce et en pensant à côté d'eux, je prends le flingue à l'arrière du jean de Moros.

Et je pars à la recherche de la meurtrière de mon meilleur ami, prête à commettre le pire.

HécatombéonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant