Isaac.

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Le lendemain matin, je me réveille avec une étrange sensation. Les derniers jours ont été intenses, et même si Alexia et moi avons été forcés de coopérer, notre rivalité est loin d'être enterrée. Nous nous détestons toujours, et chaque interaction avec elle est une bataille. Je me lève, m'habille rapidement, et attrape mon sac avant de descendre pour le petit déjeuner. Ma mère est déjà partie travailler, et mon père est probablement en réunion. Je prends une pomme et un verre de lait, mais mon esprit est ailleurs.
En arrivant au lycée, je me dirige vers mon casier pour prendre mes affaires de la journée. Les couloirs sont déjà animés, les étudiants discutant, riant, et se précipitant pour éviter d'être en retard. En passant près des toilettes des filles, j'entends des murmures et des bruits familiers de sacs à dos qui s'entrechoquent. La porte est légèrement entrouverte, et par curiosité, je jette un coup d'œil.

Je vois Ryders devant le miroir, appliquant du maquillage sur son cou. Ce n'est pas le genre de chose qu'elle fait habituellement. Intrigué, je m'approche discrètement pour mieux voir. Elle semble concentrée,mais je peux quand même apercevoir la larme qui coule sur sa joue avant qu'elle ne l'essuie avec sa main .Comme si elle essayait de cacher quelque chose. Mon cœur se serre en remarquant les marques violacées qui apparaissent sous la couche de fond de teint. Ses gestes sont précis mais empreints de nervosité, ses mains tremblent légèrement. Elle ajoute une dernière touche de poudre avant de soupirer, visiblement insatisfaite du résultat.
Je me recule doucement, essayant de digérer ce que je viens de voir. Pourquoi Ryders aurait-elle des marques sur le cou ? Qui aurait pu lui faire ça ? Mon esprit s'emballe, mais je décide de ne rien dire pour l'instant. Il y a une part de moi qui veut la confronter, lui demander ce qui s'est passé, mais je sais que ce n'est pas le moment.

La matinée passe lentement. En classe, je suis incapable de me concentrer sur les cours. Mon esprit revient sans cesse à ces marques et à ce qu'elles pourraient signifier.Un petit ami violent? Non, Riders n'est pas du genre a se laisser faire, mais qui aurait pus faire sa? jette des coups d'œil discrets à Ryders de temps en temps. Elle essaie de suivre les cours, mais je remarque qu'elle est plus distraite que d'habitude, son regard se perdant souvent par la fenêtre ou fixant son cahier sans vraiment lire ce qu'elle a écrit.

Entre les cours, je la vois marcher rapidement dans les couloirs, la tête baissée, évitant le contact visuel avec quiconque. Elle passe près de moi sans un mot, ses épaules tendues. Je sens la colère monter en moi, non pas contre elle, mais contre la situation qui la met dans cet état. Qu'es ce qui m'arrive ?
À la pause déjeuner, je m'installe avec mes amis, mais je suis distrait. Ils parlent de la prochaine fête, des devoirs de mathématiques, et des derniers potins, mais je n'écoute qu'à moitié. Mes pensées reviennent constamment à Ryders et aux marques sur son cou. Je me demande si elle va bien, si elle a besoin d'aide. Mais pourquoi se confierait-elle à moi ? Nous ne sommes même pas amis, juste des rivaux qui ont dû coopérer dans des circonstances extrêmes.

- Eh, Isaac, tu es avec nous ? demande Liam , mon meilleur ami, en agitant la main devant mon visage.
- Ouais, désolé, je suis juste un peu fatigué, dis-je en essayant de sourire.
Ils acceptent mon excuse sans poser de questions, mais je sais que je ne pourrais pas me concentrer tant que je n'aurais pas éclairci cette situation.

Après les cours, je me retrouve à marcher seul dans les couloirs. Je repense à notre confrontation de la veille, à la manière dont elle m'a rejeté froidement. Peut-être que c'est le moment de montrer que je suis sérieux, que je veux vraiment laisser nos disputes derrière nous. Je prends une décision et me dirige vers la salle de sport, où Ryders passe souvent du temps après les cours.
En entrant, je la vois seule sur le terrain, dribblant et tirant des paniers avec une intensité qui trahit sa frustration. Ses mouvements sont rapides et déterminés, chaque tir semble porter le poids de ses émotions. Je m'approche, essayant de ne pas paraître trop intrusif.

« Obsessed Rival's » Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant