Éden et le monde magique

chapitre 5: le monde magique

Nous marchons pendant des heures et là, je vois un village en ruine. Je regarde le monstre et lui dis :

- Que s'est-il passé dans ce village ?

Le monstre me répond :

- C'est pour ça que le chat ne t'a pas amené ici tout de suite, pour ne pas que tu voies ces horreurs.

- Qui a fait ça au village ? lui demandai-je.

- Une personne est devenue méchante à cause d'un des possesseurs. Tous les possesseurs n'ont pas été gentils, tu sais.

- Allons voir les villageois, j'aimerais voir comment ils se comportent.

Une fois arrivés au village, les villageois rentrent tous chez eux. Je les vois dans leur regard une fois qu'ils ont vu le monstre, ils rentrent chez eux instantanément. Je regarde le monstre et lui dis :

- Tu leur as fait quoi ? lui lançant un regard noir.

- Moi, rien, me dit-il d'un air moqueur. C'est l'un des possesseurs qui leur a fait ça.

Il se met à dire à haute voix pour que tout le village l'entende :

- Sortez, montrez-lui que je ne vous ai rien fait !

Un villageois passe sa tête par la fenêtre de chez lui et dit au monstre :

- La dernière fois qu'on t'a vu, la personne qui traînait avec toi n'était pas du tout gentille, et tu nous demandes de sortir de chez nous alors que tu traînes avec une nouvelle personne.

- Il n'a pas l'air méchant, le monstre.

- Tu as bien entendu, il ne l'est pas, mais à tout moment, il le devient, répond le villageois. Et pourquoi traîne-t-il avec toi s'il est gentil ?

- Il a fait quelque chose de pas super dans son monde, allez, soyez sympas, vous savez comment je fonctionne.

- C'est bien ça le problème, on sait comment tu fonctionnes.

J'avais du mal à comprendre leur conversation. Ce monstre était-il si horrible ? Il ne traînait qu'avec de mauvaises personnes. Je prends les devants et dis aux villageois :

- Je compte bien vous aider et la personne avec qui je traîne ne change rien à ce que je veux faire. Faites-moi confiance.

Un petit enfant sort de chez lui, court vers moi et me dit :

- Tu vas nous sauver ?

Je fronce les sourcils, et les autres villageois sortent de chez eux et disent :

- Tu comptes vraiment nous sauver ?

- Je veux vous aider du mieux que je peux.

Ils se mettent tous à hurler de joie. Ils vont même faire la fête pour l'occasion. Dans le bruit total, d'un coup, je n'entends plus que la voix du monstre qui me dit :

- Ce village que tu veux sauver a été détruit par une personne qui a des pouvoirs. Où sont les tiens ?

Je ne sais pas pourquoi ce monstre me le dit soudainement. Je viens de faire une promesse dans le vide. Je ne pourrai pas les aider si je n'ai aucun pouvoir. Raaah, je suis vraiment nul. Je ferme les yeux, les rouvre et crie :

- Stop !!

Tout le monde se tait. Je leur annonce :

- Malheureusement, je viens d'apprendre que les personnes que je risque d'affronter ont des pouvoirs, et je n'en ai aucun. Un villageois me lance :

- Bien sûr que si, tous les possesseurs en ont.

Je lui réponds :

- Bah pas moi, sinon j'en aurais déjà pris connaissance, je vous le promets.

À côté de moi, le monstre se plie en quatre, il rit aux éclats.

Je regarde les villageois et leur annonce :

- Désolé, je viens de faire une promesse dans le vide. Il est tard, je dois rentrer chez moi. Porte magique, viens à moi.

La porte apparaît, j'ouvre la porte et j'entends un enfant dire :

- Tu vois, tu en as, pourquoi tu mens, tu ne veux pas nous sauver, c'est tout, n'est-ce pas ?

Les autres enfants du village se mettent à pleurer. Je les comprends, vivre en étant soumis à de strictes règles à cause d'un magasin, je n'aurais pas supporté non plus. Je voudrais tellement les aider, mais je n'ai aucun pouvoir. Une larme coule le long de ma joue, mais je ne me retourne pas. Je traverse le portail et enfin chez moi, je m'affale sur mon lit et hurle :

- Yaëlle !!

Yaëlle arrive en trombe et me demande :

- Ça va ? Il y a eu un problème ?

Je lui réponds :

- Non, rien. Mais je veux que tu sortes ma fille de la cave. Je pense que j'ai été trop loin en la privant de tout et en la kidnappant.

Yaëlle me regarde et me lâche :

- Oh que oui, tu as été trop loin. Tu comptes la relâcher ?

- Hors de question, elle est là maintenant, elle restera là, c'est clair, lui dis-je.

- Pourquoi as-tu fait ça, Eden ? me demande-t-elle.

- Je sais pas, j'ai eu une pulsion quand elle m'a tenu tête au club, je la trouvais incroyablement belle, mais je n'ai pas pu supporter ça, je lui dis.

Elle me répond :

- Si tu ne l'avais pas fait, elle aurait sûrement évité de te revoir dans la rue ou ailleurs, mais ce n'est pas une raison de faire ce que tu as fait.

Je lui lâche :

- Nous sommes un gang, nous ne faisons rien dans les règles, ma jolie.

Elle lève les yeux au ciel et exécute ce que je lui ai demandé.

Mon téléphone vibre, c'est Alin, mon oncle. Depuis la mort de mes parents, je ne l'appelle plus "tonton" ou "mon oncle", je l'appelle Alin. Je prends mon téléphone et lui dis :

- Allo.

- Eden, je suis en route, j'ai besoin de ton aide. S'il te plaît, dis-moi que tu es chez toi.

- Oui, je suis chez moi.

- OK, me répond Alin, j'arrive.