CHAPITRE 3

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Le 24 avril 1990, Donatello et Marianna Salvatore accueillent leur premier enfant, un garçon qu'ils nommèrent William. William devint rapidement le centre de leur univers, un héritier, porteur de toutes leurs espérances.

Huit ans plus tard, Marianna tomba de nouveau enceinte, cette fois d'un garçon qu'ils appelèrent Ramirez. Cependant, cette seconde grossesse fut compliquée. Malgré tous les soins prodigués, Marianna mourut en donnant naissance à Ramirez le 12 juin 1998.

Donatello développa un profond ressentiment envers son second fils. Ce ressentiment grandit avec les années, jetant une ombre sur l'enfance de Ramirez, qui se retrouva souvent seul, rejeté par son propre père.

Seul William, malgré sa propre douleur, demeura une figure protectrice et aimante pour son jeune frère. Il endossa le rôle de parent de substitution.

Début

Le 4 juin 2024, dans le manoir Salvatore.

William est assis sur un banc, le visage impassible, devant les tombes de sa femme et de son fils. Son regard fixe le marbre froid des pierres tombales.

A l'intérieur du manoir, Ramirez observe son frère par la fenêtre du salon.

Donatello, installé dans un fauteuil, un verre de whisky à la main, rompt le silence : "Assez ! Assieds-toi, tu me donnes la migraine à rester planté là."

Ramirez, détournant son attention de William, répond : "Il ne va pas bien."

Donatello, en soupirant : "Je sais... Bon, tu as fait ce que je t'ai demandé ?"

Ramirez s'assoit en face de Donatello : "Oui, les frères Moretti se sont tous mis à sa recherche. Leurs hommes sont partout en ville à la recherche de leur sœur. Il y a eu beaucoup de morts. Cette histoire va devenir un grand massacre."

Donatello, calmement : "Ton frère sait ce qu'il fait..."

À cet instant, William entre dans le manoir. Sans un mot, il traverse le hall et arrive dans le salon. Il s'assied.

Donatello : "Sers un verre à ton frère."

Ramirez se lève immédiatement, obéissant sans hésitation. Il remplit un verre de whisky et le tend à William.

William prend le verre, sans un mot, et le boit.

Donatello : "Il va falloir que tu agisses vite. Ce n'est qu'une question de temps avant que ses frères découvrent que c'est nous qui l'avons."

Ramirez : "Si tant est qu'ils l'ignorent."

Donatello se tourne vers William : "Fiston, qu'est-ce que tu comptes faire ?"

À cet instant, un homme de main entre précipitamment dans la pièce, interrompant leur conversation.

Donatello : "Qu'est-ce qu'il y a ? Pour qui te prends-tu pour nous interrompre ainsi ?"

L'homme de main, essoufflé et nerveux : "Désolé..."

William, d'un ton ferme : "Parle."

L'homme se tient droit, reprenant son souffle avant de délivrer son message : "Nous avons reçu un appel de la famille Moretti. L'aîné de la deuxième famille souhaite vous rencontrer."

Donatello : "Nous y voilà."

Ramirez : "Ont-ils précisé la raison de cette rencontre ?"

L'homme de main : "Non, monsieur."

Ramirez : "William, tu n'iras pas, n'est-ce pas ?"

Donatello : "L'aîné de la deuxième famille, c'est lequel déjà ? L'handicapé ou le fou ?"

Ramirez : "Le fêtard."

Donatello, avec un rictus : "Ah oui, lui. William, qu'en penses-tu ? Ça pourrait être un piège."

William, calmement, son regard se durcissant : "Peut-être que oui, peut-être que non. Je ne l'ai jamais rencontré, mais j'ai entendu parler de lui. Il adore faire la fête, en dehors des affaires familiales."

Donatello, d'un ton pensif : "Tout comme sa sœur."

William : "Après Isabella, c'est lui qui est le plus facile à atteindre. Je le rencontrerai."

Ramirez : "Et si c'était un piège ? Et si toute la famille était là et qu'ils savaient que c'est toi qui as pris leur sœur ?"

William, impassible : "Alors du sang sera versé."

Donatello, posant son verre : "C'est ton choix."

William regarde l'homme de main : "Fais savoir que je le rencontrerai ce soir."

L'homme de main, hochant la tête : "D'accord, patron." Puis il s'éloigne rapidement

Donatello, se tournant vers William : "Fils, tu devras..."

William, l'interrompant : "Je sais ce que j'ai à faire." Il se lève puis sort du salon sans un mot de plus.

Ramirez, se levant précipitamment : "Papa, c'est une folie... tu ne peux pas le laisser y aller. Si c'est un piège, ils vont le massacrer."

Donatello, avec un soupir : "Ton frère est intelligent, il s'en sortira comme toujours."

Ramirez : "Mais..."

Donatello : "Je ne veux plus t'entendre. Tes craintes me sont indifférentes. Et ne m'appelle plus papa." Il se lève, ajustant son veston, puis sort à son tour, laissant Ramirez seul dans le salon.

Ramirez, se parlant à lui-même : "Qu'est-ce que je vais faire... Je dois trouver un moyen de le protéger."

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