---
Le lendemain
Caterina : Zane m'a dit qu'on va quitter la maison.
Julia : Tu vas venir avec nous ?
Caterina : Il m'a laissé le choix libre...
Je regarde la bague qu'il m'a offerte, sa brillance captant la lumière du matin qui filtre à travers les rideaux. Un cadeau aussi précieux que symbolique.
Caterina : Il m'a proposé de m'envoyer loin, dans une maison au bord de la mer, pour y construire une nouvelle vie, loin de tout ça...
Julia s'assoit à côté de moi, ses yeux scrutant mon visage, cherchant à lire mes pensées.
Caterina : C'est une offre tentante...
Julia : Tu es quelqu'un de cher à Zane.
Hein ?
Julia : Il ne protège que les gens qu'il aime.
Caterina : A-aime ?
Elle se lève, une lueur sérieuse dans ses yeux.
Julia : Mais ça dépend si ces gens-là l'aiment réciproquement...
Elle quitte la pièce, me laissant seule avec mes pensées qui tourbillonnent.
Elle me teste toujours, ce n'est pas possible !
Je me lève brusquement et commence à ranger mes affaires, jetant un coup d'œil à chaque objet qui me rappelle Zane.
Ces affaires-là, Zane me les a achetées, comme pour marquer sa présence même en son absence.
Choisir la vie paisible serait justement injuste.
Je descends vers le salon où Livia et Thomas sont déjà là, entourés de bagages.
Thomas se précipite pour m'aider avec mon sac, un sourire encourageant sur les lèvres.
Thomas : Tu as pris ta décision ?
Livia, même si on n'est pas si proches, semble intéressée par mon choix, son regard posé sur moi, scrutateur.
Puis, Zane apparaît dans l'encadrement de la porte, son expression indéchiffrable.
Zane : On va sortir de l'autre côté. Pas par la porte principale.
Nos regards se croisent et mon cœur bondit dans ma poitrine, un mélange d'appréhension et d'excitation.
Il observe mes bagages attentivement puis jette un coup d'œil à Julia, qui ne dit rien, mais dont le silence en dit long.
Zane : Caterina, une voiture t'attend pour partir.
Tout le monde me regarde, comme suspendu à ma réponse.
Caterina : J'irai avec vous.
Julia se tourne brusquement vers moi, les yeux écarquillés.
Julia : Tu es sérieuse !
Elle paraît sur le point de sautiller de joie, tandis que Zane s'approche lentement, posant ses deux mains sur mes épaules, son regard pénétrant le mien.
Zane : Tu choisis ça contre ta propre paix ?
Caterina : Il y a quelque chose de plus grand, plus important, plus fort qui m'attend avec toi.
Il lève les sourcils, surpris, puis serre mes épaules, son expression se radoucissant un instant.
Ensuite, sans un mot de plus, il me prend la main et me dirige vers l'extérieur.
Zane : Non, Caterina. Je t'ai déjà fait trop de mal. Pars.
Caterina : Je refuse !
Zane : Ne...
Je l'interromps en l'enlaçant, le serrant contre moi.
Il se fige, surpris par mon geste.
Caterina : Je ne m'éloignerai pas de toi.
Je lève les yeux vers lui, et c'est à ce moment-là que je sens une larme, légère, qui me chatouille la joue.
Mais ce n'est pas la mienne.
Zane ne pleurait jamais vraiment, mais une seule et unique larme était présente, trahissant ses émotions.
En un instant, son visage redevient impassible, cachant ses sentiments si parfaitement...
Nous revenons à l'intérieur, et les autres affichent un soulagement palpable en me voyant rester.
---
Dehors, les hommes rangent nos bagages dans les voitures, les moteurs déjà prêts à démarrer.
Il y a beaucoup d'énormes camions qui transportent des cartons dont je ne connais pas le contenu, mais leur présence est étrangement rassurante.
Zane : Tout va exploser après notre départ.
Cela semble logique... pour ne laisser aucune preuve derrière nous...
Je monte dans la voiture, une nouvelle vie m'attendant, mais cette fois, je ne suis pas seule.
---
