Un O.S s'il vous plait!

Comme un frère...

C'était la toute fin de la journée, le soleil qui avait été si ardent tout le jours, dardant de ses rayons brûlant les peaux qui se tannaient sous l'effort fournis lors d'exercices et d'entraînements épuisants sous une telle chaleur.

C'était à présent, le calme qui régnait sur le Sanctuaire, les corps comme les esprits ayant besoin de retrouver l'apaisement. Ce début de soirée, accompagné de la déclinaison de l'astre d'Apollon à l'horizon, donnant le signal qu'il était temps pour chacun de retrouver casemates et habitations.

C'était un moment qu'Aiolia appréciait pour sa beauté, comme à son habitude il s'assit sur une colonne renversée et huma l'air de la brise rafraichissante, légèrement iodée. Le coucher du soleil sur cette terre sainte et sacrée, protégée par Athéna, lui offrait comme à chaque fois la même intense émotion.

Il y trouvait là, la douceur et le réconfort, que pouvait procurer un ami... Il savait pertinemment qu'également ensuite viendrait la nuit et qu'avec elle, le fil de ses pensées seraient invariablement remplies d'amertumes et de regrets, d'une vague de tristesses et de hontes que personne ne pourrait apaiser.

Aiolia sentit son coeur se serrer, un peu plus tôt que d'ordinaire... Pourtant la journée n'avait pas été si mauvaise que cela. Aucuns murmures négatifs n'avaient accompagnés ses pas... Bien qu'Aiolia soit conscient que les préjugés aient "la peau dur", pas un seul chuchotement l'accusant d'être le frère du traître Aiolos, n'avait perturbé ses tâches quotidiennes.

Peut-être que le temps faisait enfin son ouvrage? Peut-être que la détermination dont il avait fait preuve tout le long de ces douloureuses années portait enfin ses fruits. En tout cas, oui, aujourd'hui avait été une bonne journée et on lui avait laissé une paix quasi royale!

{ ... Mais demain? Qu'en sera t'il?... } Se demanda le beau jeune-homme en s'étirant et quittant sa méditative contemplation.

Il fut à peine dresser sur ses jambes moulées dans son pantalon d'entraînements et mettant en valeur le galbe des muscles harmonieux de ses cuisses, qu'une sorte de boulet de canon lui fonça dedans, n'ayant visiblement pas prit garde, dans sa course folle, qu'il se dressait là, en plein milieux de son chemin.

- Aouchh! Fit la voix enfantine de Seiya, frottant son front douloureux de s'être prit de plein fouet la boucle du ceinturon d'Aiolia. Ooh b'soir Aiolia! Désolé... J'avais pas fais gaffe que t'était là... Heu... J't'ai pas fait mal au moins?

Aiolia eut un fin sourire attendri, en reconnaissant "le boulet de canon". Voilà un moment qu'ils ne s'étaient pas croisés, plus d'un an pratiquement, Seiya avait grandit, même si ses traits étaient encore ceux d'un enfant, sa silhouette prenait belle allure. Son regard azur rieur, le jeune-homme le rassura, ajoutant qu'avant que Seiya ne lui cause le moindre dégâts, celui-ci avait encore des progrès à faire dans son apprentissage de futur chevalier.

Cela fit rire le garçon, qui tira la langue avec malice, en se passant la main dans la nuque. Seiya, toutefois, reprit un air un peu plus sérieux et présenta une nouvelle fois ses sincères excuses, inclinant le buste humblement devant Aiolia.

- Que t'arrive t'il cette fois-ci? On aurait put croire que tu avais le Diable à tes trousses... Ne me dis pas que tu as encore une fois désobéit à Marin, tout de même? Ce ne serait pas très raisonnable... A moins que tu ne sois, une nouvelle fois, persécuté par d'autres jeunes apprentis à la cervelle de moineau mais à la langue vénéneuse? Questionna t'il, un sourcil inquiet arqué, en posant une main amicale sur l'épaule gauche du jeune Seiya encore un peu essoufflé par son sprint.