Qui l'as tuée?

6: La confrontation

Ethan et Moreau échangèrent un regard déterminé avant de sortir de leur cachette. La bibliothèque silencieuse sembla retenir son souffle lorsque Devereux leva les yeux, surpris de voir les deux hommes émerger des ombres.

— Qui êtes-vous ? demanda-t-il, l'inquiétude traversant ses traits pourtant si sûrs de lui.

Ethan avança, tenant son arme fermement, pointée vers Devereux.

— Nous savons tout, Devereux. Vos sociétés secrètes, vos réunions occultes, tout. Vous êtes fini.

Devereux éclata de rire, un son froid et méprisant qui résonna dans la pièce.

— Vous pensez vraiment que vous pouvez m'arrêter ? Mes réseaux sont partout. Vous n'avez aucune chance.

Moreau s'avança à son tour, son regard perçant fixé sur Devereux.

— Peut-être, mais nous avons des preuves. Assez pour faire tomber tout votre réseau.

Devereux jeta un coup d'œil à ses hommes de main, puis regarda les documents étalés sur le bureau.

— Vous croyez vraiment que je laisserai cela arriver ? Ces documents ne sortiront jamais d'ici.

D'un geste rapide, il appela ses gardes, et la situation dégénéra rapidement. Les hommes de main de Devereux sortirent leurs armes, prêts à défendre leur maître. Ethan et Moreau se mirent en position, préparés à se défendre.

La fusillade éclata dans un fracas assourdissant. Ethan se couvrit derrière une étagère, tirant avec précision sur les gardes de Devereux. Moreau, tout aussi habile, abattait méthodiquement les assaillants. La bibliothèque se transforma en un champ de bataille, les livres et les meubles volant en éclats sous les impacts de balles.

Devereux, voyant ses hommes tomber un à un, recula vers le coffre ouvert, cherchant désespérément une issue. Ethan, profitant d'une accalmie dans les tirs, se lança en avant et attrapa Devereux par le col.

— C'est fini, Devereux ! Rendez-vous, ou je vous jure que vous ne sortirez pas vivant de cette pièce.

Devereux, l'air vaincu, leva les mains en signe de reddition. Moreau s'approcha, menottant rapidement l'homme d'affaires, tandis qu'Ethan récupérait les documents cruciaux.

— Vous avez perdu, dit Moreau. La justice rattrape toujours ceux qui se croient intouchables.

Alors qu'ils sortaient de la bibliothèque, emmenant Devereux menotté, ils rencontrèrent Claire dans le hall principal. Elle avait surveillé l'entrée, s'assurant que personne ne puisse venir en aide à Devereux.

— Vous avez réussi, dit-elle avec un sourire soulagé. Ces documents sont plus précieux que vous ne pouvez l'imaginer. Ils contiennent des informations sur des années de manipulations et de crimes.

Ethan hocha la tête, sentant enfin un poids se lever de ses épaules.

— Nous devons les amener en lieu sûr et les remettre aux autorités. Cela prendra du temps, mais la vérité éclatera enfin.

Dehors, les premières lueurs de l'aube perçaient le ciel de Paris, marquant la fin d'une nuit de ténèbres. Les sirènes de la police se faisaient entendre au loin, prêtes à prendre en charge Devereux et ses hommes. Ethan et Moreau regardèrent la scène avec une satisfaction mêlée de fatigue.

— C'est terminé, dit Moreau. Enfin.

Ethan acquiesça. Mais au fond de lui, il savait que cette victoire n'effaçait pas les pertes. Lily était morte pour cette cause, et bien d'autres avaient souffert dans l'ombre de ces sociétés secrètes. Pourtant, en cette aube nouvelle, il y avait une lueur d'espoir. La justice avait commencé son œuvre, et les ténèbres reculaient face à la lumière.

Alors qu'ils s'éloignaient du manoir, Ethan sentit une paix intérieure qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps. Il avait combattu ses propres démons et, pour une fois, il avait gagné. Il se tourna vers Moreau et Claire, sachant qu'ils avaient encore un long chemin à parcourir, mais prêt à l'affronter avec eux.

Paris, avec ses secrets et ses mystères, n'avait pas encore livré tous ses secrets. Mais pour l'instant, Ethan savait qu'il avait fait un pas crucial vers la vérité, honorant ainsi la mémoire de Lily et de tous ceux qui avaient souffert avant elle.