Chapitre n°13

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Chanson du chapitre n°13 : Jamie Miller - Maybe next Time.

Chapitre n°13 :

« Feu de cheminée ».

1er décembre 2023 – 11h40.

« L'impuissance. C'était l'impuissance qui avait raison de moi ».

                                                                                                         Axel, Sous le souffle d'un nouveau Printemps.

    Le dernier à découvrir le nouveau visage de la vitrine fut Lucien. Dès que son regard se posa sur les bougies aux couleurs aussi luxuriantes que le reflet du soleil sur une feuille d'arbre après la pluie, un immense sourire naquit sur ses lèvres.

    -Alors là, je suis impressionné, déclara-t-il à Lek, bouche-bée. Tu sais qu'avec ce talent fou que tu as, même Sabine Marcelis peut se prosterner à tes genoux pour te supplier d'être son nouveau décorateur d'intérieur personnel.

    Le concerné par cet éloge leva les yeux au ciel.

    -Et tu en fais quoi, des diplômes que je n'ai pas ? Tu les mets à la poubelle ? retorqua-t-il en riant.

    -On s'en fout de ça ! marmonna Luc. Ton géni suffit amplement. Et ton regard aussi...Sérieux, est-ce trop d'ajouter que tes yeux sont les plus beaux que j'ai jamais vus ? Tu pourrais me proposer de m'y noyer que j'accepterais...

    Lek se frappa le front d'exaspération.

    -Intenable, ce gamin, n'est-ce pas ? lui chuchotai-je à l'oreille.

    -C'est le moins que l'on puisse dire..., approuva-t-il dans un sourire.

    Lucien fronça les sourcils, piqué au vif.

    -Hé, je vous rappelle que le gamin infernal vous entend ! grogna-t-il dans son début de barbe brune. Merci de garder vos commentaires pour vous, bande d'ingrats !

    Ce fut la cerise sur le gâteau. Nous explosâmes de rire avec Lek, devant le regard courroucé de Luc qui croisa les bras sur sa poitrine, boudeur. Nous restâmes hilares pendant de longues secondes, traversés par des vagues de rires toujours plus intenses, avant que Lek ne parvienne à se calmer.

    -Sur ce, le devoir m'appelle, mes chers compagnons, nous annonça-t-il en reprenant son sérieux. Le café m'attend pour son relooking hivernal et j'ai cru comprendre qu'il était d'humeur chafouine, aujourd'hui.

    -Cela serait fâcheux d'arriver en retard, en effet, ajoutai-je. Filez, mon cher, avant de vous faire étriper par sa garde royale.

    Ce qu'il fit, non sans un dernier sourire ravageur à mon adresse et un V de la victoire pour Lucien, qui le gratifia alors, quant à lui, de son plus beau doigt d'honneur. Une fois seule à seul avec mon ami, je me raclai la gorge, légèrement mal à l'aise. Je n'avais pas oublié ma précédente conversation avec lui, au contraire, elle ne cessait de tourner en boucle dans ma tête, et j'espérais qu'il n'était plus autant tourmenté que lorsqu'il m'avait avoué ce qu'il avait sur le cœur, concernant Calem. S'il y avait bien une chose dont je m'étais souvenue grâce à ma discussion avec Lek dans la vitrine, c'était l'importance de la communication. Les âmes ne devraient jamais avoir à se taire, encore moins auprès de celles qu'elles aimaient. Alors je me mordis les lèvres et me lançai, parce que simplement prendre racine sous la tempête ne permettra jamais de faire revenir le soleil.

    -Luc, par rapport à tout à l'heure..., tu crois qu'on pourrait en reparler ? Je n'aime pas te voir souffrir à ce point...

    Lucien soupira en passant une main dans ses cheveux, visiblement tendu.

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