9: Un répit trompeur

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Les jours suivants furent marqués par un tourbillon d'activités. Les médias se délectaient des révélations sur le Cercle, et les arrestations de ses membres faisaient la une des journaux. Paris était en effervescence, la ville partagée entre stupeur et soulagement. Ethan, cependant, restait prudent. Il savait que l'ennemi, bien qu'affaibli, n'était pas encore vaincu.

Assis à son bureau, il examinait les derniers rapports de Moreau. De nombreuses pistes avaient été suivies, mais il restait des zones d'ombre, des membres du Cercle toujours en liberté. Claire entra dans le bureau, une expression grave sur le visage.

— Ethan, il y a quelque chose que tu dois voir, dit-elle en tendant une enveloppe cachetée.

Ethan prit l'enveloppe et l'ouvrit avec précaution. À l'intérieur, une lettre manuscrite en latin et une carte de Paris marquée d'un cercle rouge autour d'un bâtiment abandonné dans le 11ème arrondissement.

— C'est quoi, ça ? demanda-t-il, intrigué.

— Je l'ai trouvé dans mes affaires ce matin. Quelqu'un l'a laissée sans que je m'en aperçoive. Le message en latin dit : "La vérité se cache dans les ténèbres. Trouve-nous si tu oses."

Ethan sentit un frisson parcourir son dos. C'était un défi clair, une invitation à pénétrer plus profondément dans le mystère du Cercle.

— Nous devons vérifier cet endroit, dit-il fermement. Cela pourrait être une nouvelle cache ou un piège, mais nous ne pouvons pas l'ignorer.

Moreau, qui venait d'entrer, écouta l'échange et acquiesça.

— Prenons des précautions. Nous irons en équipe et avec un soutien discret.

Le soir même, Ethan, Claire, Moreau et une petite unité de policiers en civil se dirigèrent vers le bâtiment abandonné indiqué sur la carte. La structure délabrée se dressait comme une sentinelle silencieuse, ses fenêtres cassées et ses murs couverts de graffitis. L'endroit semblait désert, mais l'atmosphère lourde de tension trahissait une présence invisible.

Ethan fit signe à l'équipe de se disperser, couvrant toutes les entrées possibles. Lui et Claire pénétrèrent par la porte principale, leurs pas résonnant dans l'immensité vide du hall. Les faisceaux de leurs lampes torches dansaient sur les murs, révélant des traces de vie récente : des restes de repas, des mégots de cigarettes, des papiers éparpillés.

— Ils étaient ici, murmura Claire. Récemment.

Soudain, un bruit de pas précipités retentit à l'étage supérieur. Ethan leva la main, signalant à Claire de rester silencieuse, puis se dirigea lentement vers les escaliers. Les marches grinçaient sous leur poids, chaque son amplifié par le silence oppressant.

En haut, ils trouvèrent une grande salle, ses fenêtres barricadées laissant filtrer une lumière froide et inquiétante. Au centre, un homme se tenait dos à eux, fouillant dans des papiers éparpillés sur une table.

— Police ! Ne bougez plus ! cria Ethan en pointant son arme vers lui.

L'homme se retourna lentement, un sourire étrange sur le visage. C'était un visage familier, l'un des complices de Devereux que Ethan avait déjà vu lors de leur confrontation au manoir.

— Vous êtes persévérants, je vous l'accorde, dit l'homme avec un ton sarcastique. Mais vous ne pouvez pas arrêter ce qui est déjà en mouvement.

Ethan s'avança prudemment, gardant son arme levée.

— Parlez. Où sont les autres ? Que préparez-vous ?

L'homme éclata de rire, un son dénué de joie.

— Vous pensez vraiment que nous sommes si facilement vaincus ? Le Cercle a des racines profondes, et nos plans vont bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer.

Avant qu'Ethan ne puisse réagir, l'homme jeta une fiole de verre au sol. Un épais nuage de fumée noire envahit la pièce, provoquant une quinte de toux violente chez Ethan et Claire. Quand la fumée se dissipa, l'homme avait disparu, laissant derrière lui un chaos de papiers épars et un sentiment de danger imminent.

— Il s'est échappé, dit Claire, encore toussant, ses yeux rougis par la fumée. Que faisons-nous maintenant ?

Ethan ramassa un des papiers et le lut rapidement. C'était une lettre codée, probablement une communication interne du Cercle. Il se tourna vers Moreau, qui venait de les rejoindre.

— Nous devons déchiffrer ces documents. Ils contiennent peut-être des informations cruciales sur leurs prochains mouvements.

Moreau acquiesça et rassembla les papiers. Ils quittèrent le bâtiment, conscients que le temps était compté. Le Cercle préparait quelque chose de grand, et ils devaient découvrir quoi avant qu'il ne soit trop tard.

De retour au commissariat, Ethan et Claire se plongèrent dans le déchiffrement des lettres codées. Chaque minute passée à décrypter ces messages les rapprochait un peu plus de la vérité. Enfin, après des heures d'efforts, ils réussirent à révéler une partie du contenu.

— Ils prévoient une grande réunion demain soir, murmura Claire. Un lieu de culte abandonné à la périphérie de la ville. Ils vont y discuter de leurs prochains coups.

Ethan se redressa, son visage marqué par la fatigue mais illuminé par une détermination farouche.

— Nous serons prêts. Cette fois, nous les attraperons tous.

La nuit s'annonçait longue et dangereuse, mais Ethan savait qu'ils étaient plus proches que jamais de mettre fin à cette menace. Paris, avec ses lumières et ses ombres, était prête à voir une nouvelle vérité émerger.

Qui l'as tuée? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant