Chapitre 50 Helheim 3/3

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Sieglinde

Nous nous trouvions dans une immense salle, dont l'atmosphère pesante et macabre nous enveloppa immédiatement. Les murs étaient faits de pierres noires et lisses, incrustées de veines argentées qui luisaient faiblement dans la pénombre. Une lumière blafarde et glaciale, émanant de torches fantomatiques, projetait des ombres mouvantes et sinistres sur les surfaces.

Le sol était un dallage de marbre noir, parsemé de fissures d'où suintait une brume glaciale. Des ossements et des crânes ornaient les coins de la salle, disposés en motifs morbides qui semblaient raconter des histoires de souffrance et de désespoir. Chaque pas que nous faisions résonnait avec une résonance creuse, amplifiant l'impression de vide et de désolation.

Au centre de la salle, un trône imposant se dressait sur une estrade surélevée. Il était sculpté dans une pierre noire et ornée de gravures complexes représentant des scènes de mort et de passage vers l'au-delà. Des serpents de pierre s'enroulaient autour du trône, leurs yeux incrustés de gemmes rouges brillant d'un éclat sinistre.

Assise sur ce trône, une femme je ne l'avais jamais vu de ma vie mais immiédiatement je savais de qui il s'agissait...

Hel la déesse de la mort et souveraine de ce monde nous fixait de son regard perçant.

Sa présence dominait la salle, une aura de puissance et de terreur émanant d'elle. Hel était à la fois magnifique et effrayante, une figure qui incarnait la dualité de la vie et la mort elle-même. La moitié gauche de son visage et de son corps était d'une beauté froide et pâle, semblable à celle des plus belles déesses d'Asgard. Sa peau était d'une blancheur immaculée, ses cheveux longs et d'un blond argenté, tombant en cascade sur son épaule.

Mais la moitié droite de son visage et de son corps était une vision d'horreur. Sa peau était noire comme la nuit, parcheminée et ridée, semblable à celle d'un cadavre en décomposition. Ses cheveux étaient filandreux et ténébreux, contrastant avec l'éclat argenté de l'autre moitié. Son œil droit, enfoncé dans son orbite, brillait d'un éclat rougeâtre et sinistre, tandis que son œil gauche était d'un bleu glacé et perçant.

Elle portait une robe longue et sombre, faite d'un tissu qui semblait absorber toute lumière, décorée de motifs représentant des scènes funèbres et des âmes tourmentées.

Hel se redressa légèrement sur son trône, ses lèvres fines et décolorées se courbant en un sourire glaçant.

-Bienvenue en ma demeure, Sieglinde Odindottir, dit-elle d'une voix qui résonnait comme un écho venu des profondeurs. "Tu crois que j'allais te laisser repartir sans encombre avec ces deux esprits délicieux"

Sa voix était à la fois douce et cruelle, chaque mot imprégné d'une autorité incontestable. La froideur de son ton me fit frissonner, et je sentis le poids de son regard peser sur moi, comme si elle sondait les tréfonds de mon âme.

-Personne ne quitte Helheim sans en payer le prix, j'ai un contrôle total sur la moindre parcelle de ce monde, j'ai senti ta présence à l'instant même ou tu as posé un pied sur mon royaume. ajouta-t-elle, ses yeux brillants d'une lueur malicieuse.

Nous étions face à une entité redoutable, et malgré le soulagement d'avoir retrouvé Duncan et Malvéria, je savais que notre véritable épreuve ne faisait que commencer. Hel, la souveraine des morts, ne nous laisserait pas partir sans exiger son dû.

Frénétiquement, je sortis mon épée et la pointai droit vers Hel. Mais avant même que je ne tente quoi que ce soit, Malvéria ne perdit pas de temps en discussions et propulsa une boule de feu droit vers la déesse, qui s'embrasa. Malgré la distance, la chaleur des flammes ardentes fit souffrir légèrement mon corps.

Les amants du ValhallaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant