Chapitre 14 / Une nuit mouvementée

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COLE

4:27 du matin

La chambre était plongée dans le noir, seulement éclairée par les lumières de la rue qui passaient à travers les rideaux. Mon esprit, embrouillé par l'alcool, était complètement perdu. Je ne savais même pas comment j'étais arrivé là, ni pourquoi, mais la sensation de son corps contre le mien était l'unique chose qui me faisait rester dans la réalité.

Je me souvenais des verres enfilés les uns après les autres, du brouhaha du bar, des visages flous. J'avais pris son bras, ou peut-être était-ce elle qui avait pris le mien, et nous nous étions engouffrés dans ma voiture, sans réfléchir. Maintenant, ici, dans ma propre chambre, nous nous déchirions avec une passion dénuée de sens, mais urgente.

Je ne savais rien d'elle, et la vérité était que je m'en fichais. Mon esprit refusait de se concentrer sur autre chose que le présent. Sa peau était chaude contre la mienne, chaque mouvement était guidé par une frénésie mutuelle, une échappatoire temporaire.

Ses soupirs et les miens se mêlaient dans un rythme désordonné. J'étais incapable de discerner où je finissais et où elle commençait.

...

8:45

Le réveil était dur, cette fille, toujours à côté de moi, n'était pas celle que je pensais avoir baisée cette nuit. En réalité, pendant nos ébats, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Hope, comme si elle n'était pas dans la pièce d'à côté mais ici, dans ce lit, à sa place. La déception se mêlait à une pointe de dégoût alors que je réalisais l'erreur que j'avais commise.

Sans un mot, je me levai, ignorant délibérément la présence de l'intruse dans mon lit. Mes gestes étaient d'une froideur calculée alors que je me dirigeais vers elle.

— Dégage, disais-je d'une voix dure, sans même la regarder dans les yeux.

Son expression vacilla entre la surprise et l'embarras, mais elle ne protesta pas. Elle se leva rapidement, rassemblant ses affaires avec précipitation. Je ne ressentais aucune compassion, seulement un mépris croissant envers moi-même et envers elle, pour avoir été assez faible pour succomber à une nuit aussi déplorable.

Au revoir, étoile de mer.

Lorsqu'elle eut quitté l'appartement, je me retrouvai seul, envahi par un mélange de colère et d'agacement. Mais au fond de moi, je savais que la véritable source de mon malaise résidait dans la pièce d'à côté. Et si elle avait tout entendu ?

...

Après avoir pris le temps de nettoyer et d'aérer ma chambre, je décidai de descendre dans la cuisine. À mon arrivée, je vis Hope, les écouteurs vissés aux oreilles, se déhanchant doucement au rythme de la musique tout en préparant son petit déjeuner. L'atmosphère était imprégnée d'une ambiance détendue et joyeuse, alors que les notes de la musique accompagnaient ses mouvements gracieux. Je m'approchai d'elle, souriant devant sa vivacité matinale.

Je m'approchai d'elle avec précaution, ne voulant pas la surprendre brusquement dans son moment de tranquillité musicale. Sa silhouette se balançait avec grâce, synchronisée avec la mélodie qui emplissait la pièce, tant ses écouteurs étaient forts. Les rayons du soleil matinal traversaient les fenêtres, créant des jeux de lumière autour d'elle, ajoutant une touche supplémentaire de magie à cet instant.

Elle semblait si paisible, si absorbée par sa danse et la préparation de son petit déjeuner. Je restai là un instant, juste à observer, appréciant l'harmonie du moment. Puis, ne voulant pas rester simplement un spectateur, je décidai de la rejoindre en douceur. D'une voix calme pour ne pas la surprendre, je lui dis :

The Call of Hope [ Tome 1 ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant