all for you

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Je m'appelle Margot, je suis en moyen-section, je sais dessiner...mais que des rond.

Malheureusement, mes parents se disputent souvent, et parfois ils se font du mal. Cela me rend triste.

Dans les contes de fées, les princes et les princesses s'aiment pour toujours et ont beaucoup d'enfants. Cependant, mon papa n'a rien d'un prince, et ma maman n'a rien d'une princesse.

Les princes sont beaux, vaillants et forts, tandis que mon papa est moche et gros.

Les princesses sont belles, douces et gentilles, mais ma maman est belle seulement sur les anciennes photos qu'elle me montre parfois. Son visage n'est pas abîmé, mais elle est très gentille.

Dans les contes, les princes réveillent les princesses endormies d'un profond sommeil par un tendre baiser. Cependant, quand maman dort, papa ne doit pas la réveiller avec un bisou, car la nuit, je l'entends pleurer et crier.

Papa travaille à l'usine, tandis que maman travaille parfois au café en bas de notre appartement. Le reste du temps, elle s'occupe de la maison, du ménage et de la cuisine, ainsi que de moi. Papa, en revanche, ne fait rien de tout cela. Il boit beaucoup de bière, se plaint, frappe maman et dort.

D'ailleurs, quand papa dort, c'est mon moment préféré de la journée, car maman m'emmène au parc. J'adore le parc, avec l'odeur de la barbe à papa et des gaufres, les jolies fleurs et le soleil. Quand maman m'emmène au parc, j'entends le chant des oiseaux, ce qui inspire le printemps. Mais ce que je préfère au parc, c'est de m'asseoir avec maman sur le banc blanc face à l'étang et d'écouter les gens rire. Quand maman m'emmène au parc, c'est pour me raconter des histoires, et ma préférée est celle de Cendrillon.

L'histoire bien connue d'une princesse qui rencontre son prince au bal. Une princesse qui, malgré les coups qu'elle recevait, ces insultes qui la détruisait, la solitude qu'elle traversait, elle a connu l'amour. Elle n'a pas connu d'amour maternel et peut d'affection paternelle. Mais elle a connu le grand amour, celui qui te redonne envie de vivre, qui même abîmé et a genoux te fait gagner, te reprogramme, te rémission.

Elle a eu la chance de connaître ce sentiment. Je rêve d'être Cendrillon. Moi aussi, je veux aller au bal et perdre ma pantoufle de verre, moi aussi, je veux que quelqu'un puisse prendre soin de moi...Je veux être aimer

Quelque chose de grand. Qui sauve la vie, qui trompe la mort, qui déglingue enfin le blizzard.

Un truc bandant un truc dément qui redonne la foi, un truc comme ça...
«Bonsoir quelle chance de se croiser ici...Bonsoir je voudrais partager tes nuits»

En échange de tout ça je t'offre ce dont je dispose, mon corps mon âme prends tout tout de suite et qu'on se noie dans les nuits fauves.

Et tant pis si on me prend pour une demeuré, bien sûr que je sais qu'ici c'est pas Hollywood. Sauf qu'aux dernières nouvelles le fantasme c'est encore gratuit.
C'est pour ça que je me réfugie dans mes pensées, que je ferme les yeux très fort jusqu'à voir des couleurs en attendant que ça passe.
Y a que comme ça que je peux rêver de caresses au réveil et de regards qui veulent dire. «T'inquiète plus, t'inquiète plus».
De coups de poings dans le cœur, de 40e qui rugissent dans mes poumons à faire sauter les côtes, de torrents dans mes veines.

D'une épaule pour pleurer sans honte et d'une oreille pour tout dire, tout dire toujours quoiqu'il arrive
De serments argentés prononcés face au rayon vert.
«Est-ce que tu veux m'épouser? Vivre et mourir à mes côtés?»
Je rêve de réapprendre à respirer. Que la médiocrité qui m'accable aille se faire enfler au Pakistan. J'attends désespérément celui ou celle qui apaisera d'un doigt mes muscles noués et mes encéphales en sous-régime.
J'attends désespérément celui ou celle qui fera battre mon cœur plus grand
C'est pour ça qu'il faut pas que je désespères que je perde pas espoir, promis juré que je la vivrais ma putain de belle histoire.

La lettre qui t'est destiné, ZoéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant