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-Tu as deux...Comment vous appelez-vous ça déjà ? demande Kaminari. À oui. Des souffles ?

-Mmh, plus ou moins, dit Tanjiro.

-Pourquoi avoir menti ? demande Todoroki, très sérieux.

-He, bien c'est que vous ne m'aviez pas posé la question...

- Hmm, ça se tient, conclut Todoroki.

-Bon, continue Tanjiro, pour faire simple, je maîtrise le souffle de l'eau comme je l'avais déjà dit à votre principal. Et je suis en train d'apprendre le souffle du soleil, le souffle a l'origine de tous les autres. Le truc c'est que je ne le maîtrise pas encore très bien.

-Personne ne peut te l'apprendre ? demande Ashido curieuse

-Hé bien non justement, il n'existe plus aucun pourfendeur le connaissant et il n'y a ni écrit ni preuve sur lequel je puisse m'appuyer.

-Mais alors comment toi tu le connais ? continue Ashido

-Hé bien, j'en ai plus ou moins hérité de ma famille. Au travers d'une danse qui nous a été transmise.

Cette fois-ci, c'est Midoriya qui semble curieux. Ces trucs d'héritage et de transmission ça le connais. Et puis son flaire lui dit que ce souffle est encore plus important qu'il semble être. Peut-être qu'il va dédier une page de son carnet à Tanjiro, après tout il sauve des gens dans son monde.

-J'avais une autre question, intervint Midoriya.

-Ho, oui, vas-y !

-Qui est ton mentor, celui qui t'as entraîné ? Si c'est pas trop indiscret, demande Midoriya, gêné.

-Ho ! Heu, non ce n'est pas indiscret du tout ! C'est juste que je me suis entraîné avec pas mal de personnes, répond Tanjiro gêné. Mais mon mentor est sans aucun doute maître Urokodaki-san, il a été pilier de l'eau et c'est lui qui nous a recueilli Nezuko et moi ! Il m'a formé au métier de pourfendeur et m'a appris tout ce que je devais savoir pour survivre !

Waouh, Midoriya rêverait de le rencontrer ! Ce doit être un grand homme !

-Le truc, continue Tanjiro, c'est que j'ai aussi pas mal appris en observant Tomioka-san, l'actuel pilier de l'eau. Et j'ai appris à maîtriser le souffle de concentration auprès de Shinobu-san, le pilier de l'insecte. Et puis je me suis aussi pas mal entraîné avec Kanao.

-Ho, tu dois avoir de la chance de pouvoir côtoyer autant de piliers ! s'exclame Ashido.

-Je, oui, enfin au départ ils voulaient me tuer... Puis ils ont décidé de simplement garder un œil sur moi...

Et là...le silence. On dirait que Tanjiro à ruiné l'ambiance. Il va falloir qu'il s'explique et vite.

-Le truc, reprend t-il, c'est qu' épargner Nezuko était déjà réprimandable en tant que pourfendeur, mais la garder auprès de moi est un crime ! Quand le maître Ubuyashiki, maître des pourfendeurs, s'en est rendu compte, il a rassemblé tous les piliers pour qu'ils décident de ce qui adviendrait de mon sort.

-Donc je suppose qu'ils t'ont épargner puisque tu es là en chair et en os ! s'exclame Kaminari.

-Oui ! Mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il me croit. J'ai dû gagner leur confiance et Nezuko aussi !

Gagner leur confiance ? Se faire épargner ? Cette réalité frappa les élèves de la seconde A encore présents comme un coup de massue. Ils savaient que leur deux mondes était diamétralement opposés mais ils n'avaient pas réalisé à quelle point celui de Tanjiro et ses amis l'était. Ils ont pourtant tous au cours de ces derniers mois affronté la mort et fait face aux côtés les plus sombres de la société para-humaine. Mais Tanjiro était seul, seul face à son malheur, seul face à la douleur, au froid, à la faim. Mais il s'est endurci, il s'est relevé et il a continué à avancer, pour Nezuko.

Une question malgré tout reste en suspens :

-Et comment as-tu réussi à gagner leur confiance ? demande Ashido

Tanjiro ne sait pas quoi répondre. Devrais-t-il commencer par leur dire que Urukodaki s'est porté garant pour eux ? Ou que Shinazugawa san s'est coupé les veines pour tester Nezuko afin de déterminer si elle pouvait vraiment contrôler ses instincts ? Ou simplement en venir au moment où il a donné un énorme coup de boule a ce dernier pour libérer Nezuko ?

-Disons que j'avais assez d'arguments valables...

Ils ne continuent pas l'interrogatoire, ne souhaitant pas apprendre des choses qu'ils vont regretter.

De toute façon, au point où ils en sont, jouer à "action ou vérité" n'a plus vraiment d'importance. Chaque manche finit par introduire une discussion longue et hors-sujet. Au final, ça arrange Tanjiro, car vu la tournure que prennent les choses il aurait fini par en dire trop.

La moitié de la classe est endormie, on ne le dirait pas comme ça mais la journée a été très remplie. Tanjiro ne s'en plaint pas ! Il a découvert des choses qu'il n'avait jamais faites avant ! Il a assisté à un cours de français, il a joué au uno et goûté au joie de l'innocence ! Au final ça lui a fait du bien d'être entouré de gens de son âge, de s'éloigner un peu de son quotidien, les démons, la peur, la mort. Il se dit que s' il n'avait pas survécu à tout ça, il n'aurait jamais eu l'occasion de vivre ça. Le temps d'une journée, il a pu goûter à un peu de normalité, assez relative quand on pense que l'univers dans lequel il a atterri est peuplé de gens qui volent, crachent du feu ou ont des têtes de souris !

Le cercle s'est naturellement resserré, les gens qui somnolaient sont partis se coucher et les autres sont toujours blottis les uns sur les autres. La partie d'action ou vérité a laissé place à une conversation tard dans la nuit, où chacun dit ce qui lui vient en tête et ou certains finissent par se confier.

-Qu'est ce que tu feras quand tu auras vaincu Muzan Kibutsuji ? demande Midoriya coupant court toutes les autres discussions démarrées un peu plus tôt.

-Je reprendrai ma vie en main, répond Tanjiro sans trop d'hésitation. Si je survis, je crois que je retournerais vivre dans notre maison d'enfance avec Nezuko.

-Je vois. Je vous souhaite d'y parvenir !

Midoriya le pense vraiment. Il admire Tanjiro. Du point de vue de son monde moderne et avancer, tuer les démons revient à prendre la vie de quelqu'un, s'est moralement inacceptable. Pourtant il ne peut pas se résoudre à le condamné. Ce n'est pas un criminel qu'il a en face de lui, ou un fou, non, c'est un ados de son âge qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour survivre et protéger les gens qui lui sont cher. Et en entendant les récits de ses aventures, en entendant la douleur et la tristesse dans sa voix en évoquant ces vies à qui il a mis un terme, en l'entendant expliquer comment les tuer sans douleur, en l'entendant faire de son mieux pour les pardonner, il se dit que ce qu'il a en face de lui, c'est un héro. Un héros de son temps qui se relève malgré tout pour offrir à l'humanité une seconde, une minute, juste un instant d'espoir. Et qui avance malgré les obstacles, qui rallie des gens à sa cause pour mettre fin à la douleur et au chaos, pour offrir à l'humanité, même le temps d'un instant, un peu de paix.

Midoriya se dit que s' il veut devenir le meilleur des héros, lui aussi il doit se battre sans répit, et faire de son mieux pour sauver le plus de monde possible et, sur le long terme, leur donner une raison de sourire.

Midorya, comme le reste du groupe, finit par s'endormir.









Ps: On approcher de la fin. Je dirais encore 1 ou 2 chapitres.

Je suis désolé d'avoir mis autant de temps, j'avais besoin d'une pose. J'espère quand-même que ce chapitre ne vous a pas déçu.

Je pense changer la couverture de l'histoire (je veux la dessiner moi-même 🙂)

Bonne vacances ! Et bonne chances pour vos examens (ceux qui en ont mdr).


MHA X KNY//Crossover Où les histoires vivent. Découvrez maintenant