Maxina, une jeune fille qui se voit perdre soudainement son père, assassiné lors d'un voyage d'affaires à Los Angeles. Rongée par la colère et la soif de vengeance, la jeune femme quitta le Mexique et toute sa vie pour retracer les pas de son père e...
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Une fois le bar complètement inspecté, nous nous enfonçâmes dans la nuit sombre, rejoignant le véhicule du jeune homme, garé à l'extérieur. La nuit était bien fraîche et chacune de mes expirations formait un nuage brouillant ma vision pendant quelques instants, avant de se dissiper dans l'air. Nos pas résonnaient dans la ruelle, nous indiquant que nous étions bel et bien seuls. Seuls les chats errants chassant les souris nous tenaient quelque peu compagnie.
En arrivant près de la bagnole, Carl déverrouilla l'engin à distance en sortant sa clé de son jean. Je contournai la voiture, jetant un coup d'œil au fond de la rue, appréciant ce sentiment d'insécurité face à ces lampadaires illuminant lugubrement l'allée. Il était tard et seuls quelques blocs dans ces longs bâtiments étaient encore allumés. Je me glissai dans le véhicule aux côtés du brunet qui ronchonnait face à la température intérieure, se baissant vers la climatisation dans le but de nous apporter un peu de chaleur. Mon regard resta fixé vers la fenêtre, cependant je ne prêtais aucune attention à la vue dehors. Mon esprit était occupé, occupé par cette carte qui résidait au chaud dans mon sac à main. Je prévoyais déjà une petite visite à l'usine, vaguer dans les lieux et trouver les archives pour tirer tous les noms des potentiels suspects du meurtre de mon père. Le suspect ne pouvait être qu'un des collègues , je refuse que le meurtrier soit une personne complètement inconnue qui aurait croisé le chemin de papa par hasard.
Avec toutes ces pensées, je n'avais même pas senti le véhicule démarrer. Circulant dans la ville déserte, une petite mélodie jouait en fond à la radio, comblant le silence installé entre nous. Son regard complètement focalisé sur la route, Carl tapotait un rythme sur le volant. Mes mains jointes sur mes genoux, je gardais le regard bas, pensant à un plan d'entrée, quelque chose qui pourrait me sauver si jamais je me faisais surprendre par qui que ce soit dans l'établissement.
-Nous y somme mademoiselle..Ricana Carl en agitant sa main devant moi, repoussant cette bulle où je m'étais réfugiée.
-Oui..Merci..Ai-je balbutié, débouclant rapidement ma ceinture avant d'empoigner la poignée de porte et de sortir du véhicule.
-Je suppose que je viens te chercher demain? Me questionna-t-il se penchant vers l'avant pour mieux me percevoir.
-Si ça ne te dérange pas..Ai-je répliqué embêtée.
-Sans problème ma belle, je sais où tu habite.
J'hochai la tête avant de claquer la portière et de marcher vers l'entrée du bâtiment, entendant la voiture quitter la cour. Je ressortis mon badge de mon manteau pour ouvrir la porte et, aussitôt les pieds au chaud, je sentis cette odeur froide de cigarette rôder dans les couloirs sombres et peu éclairés. Notre immeuble aurait besoin de la venue d'un électricien, mais malheureusement, l'affaire ne semblait pas avancer. Mes pas dans l'escalier résonnaient, faisant aboyer les chiens de la voisine comme des fous, la porte tremblant de tout son poids, j'avais peur qu'elle se casse. Après de longs étages, je posai enfin les pieds sur mon tapis. Insérant la clé dans la serrure accompagnée d'un long soupir, exprimant mon épuisement face à cette nouvelle journée sans réel progrès autre que la carte sur mon affaire. La porte grinça en même temps qu'elle dévoilait mon sombre appartement. Je ne possédais que trois pièces : la salle de bain qui ne faisait qu'un avec les toilettes, ma cuisine collée au salon et, enfin mais non moins important, ma chambre. Les pièces n'étaient meublées que de l'essentiel, je ne comptais pas faire de cet endroit mon chez-moi, alors je me contentais du peu.