Smell of rot / Rotten earth

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Ten courait à s'en arracher les poumons, son corps frêle et squelettique lui faisant sentir à quel point il était en détresse plus ses pieds tapaient contre le sol poussiéreux.

Pratiquement dépourvu de verdure, ce qui était le fossile d'une forêt se dressait à l'infini sur son chemin. Il savait qu'il ne devait s'arrêter en aucune circonstances avant de voir une possible cachette.

Le nouvelle génération était tout près. Ces clônes parfaits à qui on avait tout enlevé d'humain, pour faire d'eux de vraies machines anti capitalisme. Des copies sans sentiments, sans empathie, seulement des principes et une volonté de faire. De parfaits travaillants pour faire rouler l'économie là ou les humains avaient échoués.

Parce que les humains étaient trop fragiles. Trop peureux. Trop souciants. Trop émotionnelles, cherchant constamment l'appui des autres, craignant l'opinion d'autrui, qui pourtant était si insignifiant.

Pas les clones. Contrairement à l'égoïsme humain causé par leur éternelle peur, ils suivaient leur code social à la perfection. Ils n'en avaient rien à faire de mourir en passant leur vie à se démener pour le fonctionnement d'un peuple.

La mort ne les effrayaient pas. Ils étaient vaillants, forts, dévoués. Tout ce que l'espèce humaine avait cessé d'être au fil du temps.

Mais leur manque d'empathie avait détruit leur planète. Des animaux fabriqués en laboratoire directement dans les abattoirs. De moins en moins de vie naturelle, de plus en plus de vie artificielle. Voilà ce qu'était devenu le monde. Ils avaient empiré ce que leurs précédents avaient déjà commencé.

Il se laissa tomber à genoux devant un gros arbre sec. Une odeur nauséabonde de pourriture s'en échappait. Contrairement au haut de l'arbre, les racines étaient humides et nauséabondes, d'une couleur noircie.

D'énormes racines. Mais au milieu, elles étaient plus petites, de là où provenait l'odeur abominable. Il essaya de les bouger avec ses mains, grimaçant en touchant leur viscosité.

Il y mit toute sa force pour réussir à les écarter, l'horreur le grugant à l'idée que les nouveaux occupants se rapprochent. Il ne voulait pas être transformé en robot de lui même.

Et il réussi. Comme il l'avait espéré, il y avait un trou sous les racines, peut-être une tanière. C'était étrangement spacieux. Il entra sans attendre, respirant le moins possible l'atroce puanteur s'en échappant et replaça les branches vitales de l'arbre devant son unique source de clarté.

Il sortit un portable de sa poche, qu'il avait volé à une des créatures. Il n'avait pas le code, mais il n'en avait pas besoin pour activer la lampe.

Cet endroit était gigantesque. Des tunnels...quelle bête pouvait avoir creusée ça?

Le haut de sa veste sur son nez, il s'y aventura, rampant contre le sol humide. Il avait l'impression que la terre pouvait s'écrouler sur son maigre corps à tout moment.

Trois chemins s'offraient à lui. Gauche, centre, droite.

Il les éclaira un après les autres. Lui du centre semblait s'étendre loin encore, alors que les deux autres avaient un virage au bout d'un moment.

Il choisit lui de gauche, pour aucune raison en particulier. Il ne cherchait rien. C'était simplement par curiosité. Il comptait passer la nuit ici, puis sortir le lendemain matin, une fois sûr que les clônes le croyait ailleurs.

L'odeur de pourriture semblait s'estomper plus il avançait, ce qu'il trouvait rassurant. Il pourrait plus facilement s'endormir dans un environnement qui n'empestait pas la chaire pourrie.

Ça lui prit un moment à arriver au bout et quelques virages. Il en fit un dernier et se retrouva dans un cercle de la fin du tunnel, où la terre était plus haute. Il se sentait enfin moins coincé.

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