Chapitre 33 - Poppy 🎭

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INFO!

DEMAIN, SAMEDI 15 JUIN, IL N'Y AURA PAS DE PUBLICATION. JE SERAI PRÉSENTE SUR LE POP-UP STORE DE PLUMES DU WEB À TOULOUSE, EN DÉDICACE, ALORS JE RENTRERAI TRÈS TARD CHEZ MOI ET JE N'AURAI NI LE TEMPS NI L'ENVIE POUR PUBLIER.

SI VOUS ALLEZ AU POP-UP STORE , N'HÉSITEZ PAS À VENIR ME FAIRE UN PETIT COUCOU ! 🙈

BONNE LECTURE!

***

Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne me suis pas effondrée une fois la porte de ma chambre franchie, l'autre soir. J'ai essayé de pleurer, d'éprouver quelque chose... mais je n'y arrivais pas. Même lorsque je racontais les grandes lignes de ce qui s'était produit à Adam et ma mère.

Au fond de moi, je savais que je n'allais pas échapper à l'interrogatoire, que ce soit dans la soirée ou le lendemain, alors j'ai préféré en finir le plus vite possible. Je crois que ce qui m'a le plus ébranlé, c'est le regard mort de peur de ma mère, et celui rempli de peine d'Adam. Aucun des deux n'a remis en doute ma version, et mon beau-père m'a promis de prendre les choses en main. Je n'ai pas cherché à épiloguer, et je suis monté afin de prendre une douche bien chaude, avant de m'engouffrer dans mon lit.

Je suis restée allongée sur le matelas, sous la couette, en position fœtale, les paupières bien ouvertes, vidée, jusqu'aux premières lueurs du jour. Mon esprit était comme anesthésié, je n'éprouvais rien, comme si toutes mes émotions avaient décidé de se faire la malle. Ai-je, inconsciemment, érigé des barrières afin de me préserver ? Je n'en sais rien, mais la sensation s'avère... étrange.

Je pensais qu'une fois seule, à l'abri dans ma chambre, les vannes s'ouvriraient et que je chialerais jusqu'à me noyer dans mes propres larmes. Après tout, n'est-ce pas ce que l'on voit toujours dans les films et les livres qui traitent d'un sujet aussi délicat ?

J'ai réalisé que chaque personne réagit d'une manière différente et affronte la situation à sa façon. Il n'y a pas un code de conduite dans ce genre de circonstances.

— Poppy ?

La voix de Brooke me ramène à l'instant présent, et par automatisme, je lui souris. Accompagnées de Max, nous marchons tranquillement dans les jardins du campus avant que ne commence notre premier cours de l'après-midi.

— Tu es certaine que ça va ?

Sa question ne m'inquiète pas. Nous avons discuté de ce qui s'est passé à la soirée d'Harper. J'ai été agréablement surprise d'apprendre que Knight et Ian avaient su tenir leurs langues. Certaines rumeurs étaient parvenues aux oreilles de mes deux amies, surtout en ce qui concernait l'expulsion de Kwan Soo, que ce soit de l'équipe ou de l'université. Elles n'ont pas tardé à venir m'en parler et je leur ai raconté rapidement ce qu'il m'avait infligé. Encore une fois, j'ai évité les détails. Je ne pense pas que ce soit nécessaire, et ça ne regarde personne d'autre que moi.

À présent, cette affaire est belle et bien close, je ne vois pas l'intérêt de remuer le couteau dans la plaie. Je leur ai clairement fait savoir que je passais à autre chose et que je ne comptais pas m'attarder sur un minable tel que Kwan Soo Park.

— Parfaitement, j'étais juste un peu ailleurs. Qu'est-ce que j'ai raté ?

— King m'a proposé d'aller passer un long weekend au lac Smith Mountain. Sa famille a un chalet là-bas, me dévoile-t-elle, des étoiles plein les yeux.

Oui, j'imagine que les Kingston-Smith ont de quoi se le permettre. En tout cas, quelle petite veinarde. Je donnerais n'importe quoi pour quitter Oak Ridge, ne serait-ce que quelques jours. Et en ce qui concerne la proposition de mon père de suivre ce stage d'été dans la Luminare Actors School... j'y songe de plus en plus. Ça me ferait du bien, même si je n'ai pas encore trouvé un moyen d'aller à New York pendant deux mois et garder mon job au cinéma intact. Je n'en ai toujours parlé à personne, d'ailleurs.

Oak Ridge Campus #2 Knight © (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant