---
Nous ne nous sommes pas vraiment enfuis. Mais maintenant que notre ennemi connaît notre adresse, il est nécessaire de partir.
Après une longue route, fatigués et silencieux, nous arrivons enfin à une maison isolée, cachée au milieu d'une forêt dense.
Livia : Mais... je connais cet endroit !
Je me tourne vers Zane, et il croise mon regard.
Zane : Maison d'enfance.
Je reste fascinée par la beauté de cette vieille maison.
À travers les grandes fenêtres, une salle en verre illuminée par les derniers rayons du soleil attire notre attention. Des plantes luxuriantes semblent y prospérer, malgré la menace qui plane sur nous.
Caterina : Magnifique...
Je croise le regard de Zane, ses yeux brillent d'une intensité que je ne lui ai jamais vue.
Zane : Cet endroit est le tien dorénavant.
Ma respiration se coupe. Je sens Livia et Thomas échanger un regard, comme s'ils comprenaient quelque chose que je n'ose pas encore admettre.
Thomas : E-euh... et au fait, il y a aussi un hélicoptère sur le toit de la maison. Il est toujours là.
Livia : Sérieux ?! J'ai toujours rêvé de faire une balade en hélicoptère !
Zane : Il est très ancien. C'est probablement dangereux.
Thomas : Je vais vérifier ça.
Plus tard dans la journée, je m'installe dans ma nouvelle chambre. L'ombre des arbres danse sur les murs, ajoutant une ambiance presque mystique à l'endroit. Je prends une profonde inspiration. C'est bon, c'est ma décision. Plus de retour en arrière. Je sais ce que je veux, et je ne partirai pas. Je resterai aux côtés de Zane.
Tout à coup, Julia entre sans frapper, un sourire taquin sur les lèvres.
C'est alors que je sors de ma rêverie.
Mince... je pense que mon visage reflétait mes pensées...
Le soir tombe. Après avoir mangé, je descends vers la salle en verre pour commencer à prendre soin des plantes. Elles sont vibrantes de vie, et je ressens un profond apaisement en les touchant.
Zane : Tu me donnes un sentiment de... paix.
Je me tourne vers lui. Le soleil, en train de se coucher, envoie des rayons éblouissants qui frappent mon visage, rendant ce moment presque irréel.
Zane s'approche lentement de moi, et je sens une pression légère sur mes mains. Je baisse le regard pour le voir en train de les essuyer de la terre avec une tendresse qui me déstabilise.
« Prends une pause, » dit-il.
Mais soudain, tout bascule.
Zane me pousse brusquement, et je tombe à terre.
Le son des tirs retentit, assourdissant, me forçant à mettre mes mains sur mes oreilles.
Les tirs s'arrêtent aussi vite qu'ils ont commencé, mais mon corps tout entier tremble.
Quand j'ouvre les yeux, je vois Zane allongé sur moi, immobile.
Caterina : Z-Zane... ?
Balbutié-je, la panique m'envahissant.
Il a baissé sa garde à cause de moi !
Thomas arrive en courant, le visage blême.
Thomas : C'était un tireur ! Les hommes l'ont attrapé !
Je commence à examiner Zane frénétiquement, cherchant une blessure, un signe de vie. Thomas s'accroupit à côté de moi, inquiet.
Caterina : S'il te plaît... je... nous ne pouvons pas te perdre...
Murmuré-je, désespérée, les larmes coulant sur mes joues.
Il n'y a aucune trace de sang...
Je m'abaisse pour mettre mon oreille sur sa poitrine, puis m'approche de son visage, cherchant désespérément un souffle.
Thomas : Est-ce que...
Livia est figée, totalement silencieuse, incapable de détourner les yeux.
Puis, soudain, Zane bouge.
Zane : Tes cheveux me chatouillent.
Je sursaute et me relève brusquement.
Zane : Je n'ai rien.
Caterina : T'es s-sérieux ?!
Livia et Thomas éclatent de rire, mais je reste figée, incapable de comprendre ce qui vient de se passer.
Caterina : C'est pas rigolo ! C'était un prank ?!
Thomas : E-eh bien...
Mais le visage de Zane s'assombrit à nouveau.
Thomas : Il y avait un tireur, pour de vrai.
Caterina : Et comment il est arrivé jusqu'ici ?!
Zane : Je vais vérifier ça moi-même.
---