~ IV ~ Noaan

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Ce chapitre contient des scènes et raisonnement pouvant perturber certains, je vous demanderai de ne pas en faire un raisonnement de vie. Si cela vous perturbe trop, je vous prierai de quitter l'histoire et de ne pas revenir. 

*TW*: Tentative de suicide, drogue, dépression, troubles psychiatriques, paroles troublantes, mention vague d'esclavage sexuel. 

***

Une vie pour qu'elle disparaisse. 

~ Complicated life ~

 Noaan.

Ne t'approche pas d'elle. 

Ordonne-t-elle déjà alors que la journée ne débute pas. 

Depuis quelques jours à présent, je ne fait que l'entendre. Partout ou je vais, de plus, je la voit. Assise devant moi, à me regarder comme si j'avais commis le pire crime. 

Cet ombre qui me suit même au zénith.. 

Cette ombre plus pesante que mon corp. Depuis petit, une voix apparait dans mon esprit, chamboulant le peu de stabilité que j'eus dans mon enfance. Alors que le monde dormait, je ne venait que de m'éveiller. A cause d'elle justement. 

Il fut un temps ou l'on me nommait "l'enfant des nuits" tant j'étais absent le jour. 

La lumière m'attirait mais l'obscurité me retenait. Faisant de mon corp, un esclave de cette voix. 

"Elle est le fruit de tes pensées et de ton imagination"

 Me disait-on. Par ailleurs, l'on ne put me comprendre. Supposez qu'un jeune enfant, ne connaissant rien au pouvoir de la vie, vienne vous voir et dise qu'il entend une voix et que cette dernière lui dicte sa manière d'être, de vivre et de penser. Le croiriez-vous, cet enfant ? 

Alors, très vite, j'abandonna l'idée de me faire entendre ou comprendre et, j'écrivais. Ce fut le seul moyen de m'apaiser, je laissa mon malheur résider en ces papiers, que je garde encore bien sur. J'aime me relire et voir qu'en moi, se cachait une profonde haine envers le monde. 

Ce monde qui fit de toi mon esclave, mon jouer. 

"L'on ne choisit pas sa famille, c'est vrai mais, pourquoi ne pouvons pas vivre comme nous en avons l'envie ?" était les premiers mots que j'écrit a seulement l'âge de sept ans. Puis j'écrivais principalement, des proverbes, des poèmes et petites histoire. 

"Ma mère aimait me compter des histoires qu'elle s'amusait à inventer, souvent, c'était pour me redonner l'envie de vivre malgré celle qui hantait mes pensées. Elle réussit, chaque soir, je m'allongeais sur ses cuisses, mon corp sur le lit et j'attendais que ses lèvres bougent étant à l'affut du moindre son. Sa voix douce résonnait en moi chaque jour, ses histoires étaient courtes et sans détails, alors, je me faisait un plaisir de les modifier ajoutant le détail manquant. Jusqu'au jour ou ma compteuse disparu dans un cri étouffé, que je fit apparaitre comme un rire, du monde ou j'étais. Ce soir la. Elle avait disparu. Elles avaient disparu, l'une pour toujours, l'autre, temporairement. Bien sur, je souhaitais le contraire. Cette voix qui me possédait, disparu, en même temps qu'elle. Ce soir, cette lueur d'inspiration habitant mes yeux doré, changea en une lueur accueillant la mort, petit à petit s'estompant laissant place au vide de ma vie." 

Dans ce texte, ma nuit d'horreur y résidait. J'avais neuf ans. 

Alors que certains, les font paraitre sous mélodie, je l'ai fait paraitre sous prose. Depuis l'âge de la raison, les mots sont mes amis, j'aime les mélanger, j'aime touché les autres grâce à ces derniers. J'aime jouer avec ma langue combinant syllabes sur syllabes capable de faire vibrer des cœurs et des âmes. 

Le Debut De La FinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant