Heaven Official's Blessing Arc 2 (chap 58 à 88)

Chapitre 80 : Terre de l'Affection ; Corps d'Or en difficulté face au Désir

Ce garçon fut pris de court. « Pourquoi ? »

Xie Lian repensa aux coups d'épées et aux gestes de ce garçon lorsqu'il avait tué ces binu, et il montra avec désinvolture quelques mouvements.

« Tu n'as jamais utilisé de sabre, n'est-ce pas ? Tu utilises une épée, mais manier une épée est délicat. Bien qu'elle soit extrêmement rapide et agressive, elle reste assez restrictive, difficile à déployer. Si tu n'as jamais utilisé de sabre auparavant, essaies-en un la prochaine fois. Je pense que tu pourrais être encore plus fort avec. »

Si jamais Xie Lian voyait quelqu'un avec une compétence notable dans les arts martiaux, il ne pouvait s'empêcher de vouloir s'approcher et parler. Ce n'était une critique d'aucune sorte, il était juste très intéressé et voulait échanger des idées. Comme il possédait une grande expérience des arts martiaux, souvent, il n'avait même pas besoin de réfléchir ; un seul regard et il pouvait relever des particularités. Même s'il ne pouvait pas expliquer pourquoi ce qui était, il pensait quand même que cela devait être ainsi. Habituellement, par respect pour son statut, les gens écoutaient, mais très peu d'entre eux étaient vraiment attentifs. Cependant, ce garçon écoutait attentivement, buvant ses suggestions et regardant l'épée dans sa main de temps en temps.

Xie Lian continua de divaguer pendant un moment, quand soudainement, il y eut plus de bruits de bruissements de l'intérieur des bois, comme si quelque chose rampait rapidement. Xie Lian se rappela immédiatement qu'ils étaient toujours en danger, et que ce n'était vraiment pas le moment ni l'endroit pour s'enthousiasmer. Il redevint sérieux instantanément.

« Qui sait s'il y a plus d'êtres maléfiques sur cette montagne ? Cet endroit a besoin d'un nettoyage approfondi. »

Ce garçon hocha la tête vigoureusement, et présenta cette épée d'acier à Xie Lian à deux mains. Xie Lian secoua la tête.

« Défends-toi. Tu n'es pas parti plus tôt, et maintenant c'est impossible pour toi d'y aller. Je vais faire de mon mieux pour te protéger, mais reste vigilant. »

Au même moment, les buissons s'agitèrent et quelque chose surgit brusquement. Xie Lian tourna la main pour tirer de sa paume un rayon qui frappa en plein dans le mille. Après un glapissement terrible, cette chose s'arrêta de bouger. Il y eut une forte odeur de sang, ce qui rendit Xie Lian perplexe : si c'était un binu, alors après avoir été explosé, ils laisseraient s'échapper des fluides corporels collants ; la viscosité était telle que l'odeur du sang ne se dégageait généralement pas. Ainsi, il s'approcha pour vérifier.

En repoussant les buissons, il y avait en effet un grand binu sur le sol derrière, fendu en plusieurs morceaux suite à l'explosion. Mais cette puanteur de sang ne venait pas de lui, mais plutôt de quelque chose dans sa bouche – c'était un morceau de peau d'une tête humaine, avec de longs cheveux encore attachés !

Les binu étaient des charognards qui cherchaient des restes et, à première vue, un humain avait été tué. Il avait laissé des petites gouttes de sang dans les buissons, et Xie Lian suivit immédiatement sa trace, ce jeune soldat suivant juste derrière. Plus ils avançaient, plus les taches de sang devenaient épaisses, et plus cette puanteur devenait forte. Bientôt, ils entendirent des cris sonnant faibles et démunis.

Ce petit soldat leva son épée et courut devant Xie Lian pour le protéger, mais Xie Lian le tira de nouveau derrière lui. En dépassant rapidement un champ d'arbustes fleurissants, une caverne semi-grande se dressa devant eux.

Cette caverne était probablement le lieu de repos de certains passants, mais désormais, des cadavres jonchaient le sol ; vingt à trente binu grimpaient sur ces cadavres, grignotant à cœur joie. Il y en avait aussi plusieurs qui entouraient une jeune femme. Cette jeune femme semblait souffrir ; elle était éventrée et ses entrailles se répandaient partout, mais elle était toujours vivante. Il semblerait qu'elle était en train de s'habiller, une fleur rouge vif sur ses cheveux. La couleur du sang frais s'assortissait avec cette fleur cramoisie, et l'image dépeinte paraissait particulièrement cruelle.