The Call of Hope [ Tome 1 ]

Chapitre 20 / Sans remords

COLE

Quand j'avais appris ce qu'il se déroulait chez moi et à quel point Hope se trouvait en danger, j'avais demandé à mes hommes de surveiller Justin. Je le torturais depuis plusieurs jours maintenant, voyant que Hope n'était pas encore prête à le faire elle-même.
J'avais terriblement besoin d'y retourner, de me défouler.
J'avais peur que ce fameux jardinier ait réussi à savoir où elle se trouvait grâce à cet enfoiré, et pour aller mieux, j'avais besoin d'en avoir le cœur net. J'avais rapidement pris ma voiture après avoir demandé à James et à l'homme en qui j'avais le plus confiance, après mon père, de s'occuper de Hope. J'avais également fait en sorte que le corps du fils de pute qui avait osé toucher Hope ne soit plus dans ma maison et qu'elle n'ait pas à le voir, il en était hors de question, elle était déjà assez traumatisée comme ça.

En arrivant devant l'endroit où se trouvait l'homme que je voulais le plus tuer en ce moment, je pris une grande inspiration pour essayer de me détendre un peu. J'avais promis à Hope de la laisser le tuer, il fallait donc que je me calme sinon j'allais le faire moi-même.
En arrivant dans la pièce la plus cachée de cette maison abandonnée, j'ordonnai à mes hommes de sortir en les remerciant de l'avoir surveillé. Même si, vu comme il était attaché, il lui était impossible de partir.

Il dormait paisiblement, assis sur sa chaise, prisonnier.
Il gisait là, endormi, comme s'il était paisiblement installé dans son propre lit. Mais ce lit, cette surface apparemment innocente, était bien plus que cela.

C'était le même lit où Hope avait versé ses larmes, où elle avait trouvé refuge dans son désespoir, où elle avait tenté de fuir la terreur qui la hantait. C'était là qu'elle avait connu des moments de jeu innocents, où elle avait fait face à la cruauté du monde qui l'entourait.
C'était là qu'elle avait été blessée, où son innocence avait été violée par la violence impitoyable de ce chien qui n'avaient aucun respect pour elle.

La seule pensée de ce connard en train de faire du mal à ma Hope me tordait l'estomac. Je ne pouvais pas le laisser se reposer tranquillement alors qu'il avait fait souffrir une femme qui n'avait absolument rien demandé. Et pas n'importe quelle femme, il l'avait faite souffrir elle.

La pièce était petite et exiguë, sans fenêtre, plongeant tout l'espace dans une obscurité oppressante. Les murs, autrefois blancs, étaient maintenant couverts de moisissures et de taches d'humidité, s'effritant par endroits, révélant le béton brut en dessous. Le sol en béton, sale et couvert de débris, était parsemé de flaques d'eau stagnante, émanant une odeur nauséabonde de moisi et de décomposition.

Au centre de la pièce, une unique ampoule nue pendait du plafond, émettant une lumière vacillante et blafarde qui projetait des ombres inquiétantes sur les murs. Des chaînes rouillées et des outils de torture traînaient çà et là, témoignant des actes horribles qui s'étaient déroulés ici. Des traces de sang séché marquaient le sol et les murs, formant un macabre décor.

Attaché solidement à une chaise en métal au centre de cette pièce sombre, l'homme était une vision d'horreur. Ses poignets étaient enroulés de cordes épaisses, si serrées que la peau était entaillée, laissant apparaître des traces de sang séché. Son visage, autrefois fier et sûr de lui, était maintenant méconnaissable. Son nez était cassé, formant un angle grotesque, et un de ses yeux était enflé et fermé, entouré d'un hématome noirâtre. Ses lèvres étaient fendues, couvertes de coupures récentes et anciennes, et des dents manquaient, laissant des trous béants.

Son torse, exposé, montrait des traces de brûlures et de contusions, chaque respiration qu'il prenait semblait lui coûter un effort immense. Sa chemise, autrefois élégante, était en lambeaux, imbibée de sueur et de sang. Ses cheveux, autrefois soigneusement coiffés, étaient maintenant en désordre, collés par la sueur et le sang.