The Call of Hope [ Tome 1 ]

Chapitre 22 / Désir sensuel

HOPE

Je m'étais assoupie peu de temps après avoir effectué les soins à James. Celui-ci était retourné tranquillement chez lui après que Cole eut tenté de le frapper à nouveau, mais avait changé d'avis en réalisant que j'étais à ses côtés. Je pensais être seule ce matin, pouvoir me balader dans la maison sans avoir besoin de parler avec l'être le plus insupportable que cette terre ait porté. Une voix masculine, que je ne voulais plus entendre, me coupait dans mes pensées :

— Je vais avoir besoin de toi, commençait-il à dire.

J'avais l'impression qu'il était au téléphone, avec qui ? Pourquoi ? Ça je n'en savais rien, mais ça ne m'intéressait pas.

Aujourd'hui, j'avais un enterrement de vie de jeune fille. Une fille du lycée m'avait recontactée il y a quelques mois pour m'y inviter après plusieurs années sans aucunes nouvelles.

Je n'avais pas prévu de vêtements particuliers pour cet événement mais j'étais obligée de m'habiller chic et de couleur noire, c'était le thème. En ouvrant l'armoire qui se trouvait dans ma chambre, j'ai découvert le nombre de robes que la sœur de Cole, que je ne connaissais pas, avait laissées pour moi.

Je trouvais alors une robe en satin, noire, avec des bretelles pailletées. Elle était magnifique, chic, élégante et surtout noire, comme demandé.

C'était celle-ci qu'il me fallait pour la soirée, absolument.

Après l'avoir laissée sur mon lit, je sortais de ma chambre en pyjama pour aller prendre mon petit déjeuner.

Je croisai Cole, adossé à la porte de la cuisine, toujours au téléphone. En me voyant arrivée, il monta les escaliers assez rapidement et alla s'enfermer dans la salle de bain, comme si sa conversation me concernait mais ne me regardait pas.

Je me fichais complètement de sa vie, elle ne m'intéressait pas le moins du monde. Cependant, le simple fait que cela puisse avoir un lien avec moi, même indirect, éveillait en moi une curiosité de commère. Je voulais savoir ce qu'il tramait, et si cela avait vraiment un rapport avec moi.

Je remontais alors les escaliers doucement, sans un bruit, avant de voir que la porte de la salle de bain était semi-ouverte et qu'il pouvait me voir à tout moment. Je commençais alors à me cacher pour être sûr qu'il ne puisse rien voir de ma personne, même une simple mèche de cheveux.

— J'ai besoin que tu y ailles seul, padre, je dois rester ici pour veiller sur elle, argumentait-il.

J'en étais désormais sûre, il parlait de moi, et le meilleur dans tout ça, c'est que je savais également qu'il parlait avec son père.

Il ne faut pas un bac +2 pour comprendre que "padre" veut dire papa.

Je collais alors mon oreille à la porte, comme si cela allait m'aider à comprendre ce qu'il se passait exactement derrière celle-ci.

— Aucun problème, on en reparle demain, finit-il par dire, à mon plus grand regret, ciao papà, buona giornata (salut papa, passe une bonne journée).

Après avoir entendu le bruit du téléphone heurtant le lavabo, j'ai commencé à m'éloigner lentement de la pièce, mais j'ai vite remarqué que l'eau se mettait à couler.

Il était évident qu'il savait que j'étais là, alors pourquoi ne fermait-il pas cette maudite porte pour prendre sa douche ?

Je restais là, sans bouger de peur qu'il ne m'entende et qu'il croie que l'unique raison de ma venue devant cette porte était le fait qu'il se lavait la porte ouverte. Lorsque l'eau s'arrêta, je ne savais plus quoi faire, il pouvait me voir, m'entendre, tout. Je me retrouvais dans une impasse, débattue entre l'envie de m'éloigner discrètement et le souci de me faire repérer.