Chapitre 18: Déjeuner

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Le chien commençait à s'endormir malgré sa position. Les deux férioves continuaient de discuter en relisant des dossiers.

- Nous pouvons passer à table, dit la blonde en se levant.

Le chien se releva et fusa vers la cuisine pour tous mettre en place. Il mit la table et emporta les plats avant que les deux autres n'arrivent. La militaire entra dans la cuisine, prit un mixeur et réduit en bouillie le contenu de la casserole.

- Très appétissant, commenta Adrien en observant le contenu de la gamelle.

- J'en connais deux qui en seraient ravis pourtant, contredit Camille Apolline.

Elle posa la gamelle à coté de son pied de chaise et s'assit pour commencer à manger.

- Mange, ordonna-t-elle en commençant son repas. 

Le chien se releva, avança vers sa gamelle l'air dégouté et se remit en face pour manger. Mais les deux autres chiens vinrent se coucher au pied de la femme et l 'écartèrent jusqu' aux pieds d'Adrien.

- Qu'est - ce que tu fais là toi, demanda rhétoriquement l'homme.

Il fit glisser la gamelle de l'autre coté de la table d'un coup de pied. Le chien se redéplaça en soupirant et glissa sa langue dans la pate peu engageante. Il l'avala en grimaçant et essaya de boire comme il devait le faire sans faire passer toute l'eau par dessus les bords de la gamelle.

- Il ne sait ni manger ni boire. Il se dénutrie très rapidement pour pas grand chose. Sonde le ça sera plus simple, surtout si il reste calme comme ça. Je te déconseille l'entonnoir mais le biberon ça peut être jouable, suggéra le scientifique.

- J'attends de voir ce que me dit la doc, répondit la concernée en finissant son assiette.

- Si peu?

- Ca ne te regarde pas.

Les deux se turent et se concentrèrent sur leur assiette respective. Le chien, après quelques coups de langue dans la pate, s'en détournant en se couchant loin des deux canidés.

- Mange, ordonna la militaire en voyant le chien bouder sa gamelle.

Le chien reprit une bouchée et se désintéressa. Mais, la pression sur sa gorge vers le sol l'invita à reconsidérer sa position. Le manège continua quelques minutes avant que le chien n'aboit et recule. Il essayait de lui faire comprendre que son ventre était douloureux et qu'il ne souhaitai pas manger.

- Mange ta gamelle, dit le blonde en se levant.

- Il a peut être des verres, soupçonna le spécialiste. Ou la peur lui serre le ventre.

La militaire plaqua le visage de l'animal a quelque centimètre de la pate et lui murmura à l'oreille.

- Soit tu manges la moitié de ta gamelle, soit je te la fais manger. Tu as cinq minutes.

Le chien retourna à coté de sa gamelle et reprit une bouchée puis deux... Le gout était infect et le texture, grumeleuse et liquide, lui donnait envie de vomir. Il continua lentement malgré tous, dépassant la limite des cinq minutes.

- Ce n'était pas si difficile, tu vois le chien, dit la blonde en enlevant la gamelle quinze minutes plus tard. Fais la vaisselle puis tu viens à nos pieds.

Le destin de perdantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant