| Par Delà La Barrière | GOJO Satoru X OC

Chapitre 36 : Sujet 001

"ARRÊTEZ !!! s'écria Amy en se redressant dans son lit"

Son souffle était court et haletant, et elle semblait complètement désorientée. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits et reconnaître qu'elle n'était que dans sa chambre, éclairée uniquement par les timides rayons du soleil qui traversaient les panneaux.

Elle soupira de soulagement, ramenant ses jambes contre sa poitrine, et posa la tête sur ses genoux en venant les encercler de ses bras. Les battements précipités de son cœur résonnaient désagréablement dans ses oreilles ainsi que les gouttes de sueur qui perlaient sur son front reflétaient l'intensité de son cauchemar. Mais voilà, ce n'était qu'un mauvais rêve. Elle n'y était pas, elle n'y était plus. Elle était ici, dans sa chambre, à Tokyo, en sécurité auprès de...

Ses sourcils se froncèrent légèrement. Quelque chose clochait. Habituellement, elle avait à peine le temps de sursauter qu'elle sentait déjà les bras de Satoru venir l'étreindre, l'enveloppant ainsi dans un cocon protecteur et apaisant. Mais là rien, tout ce qu'elle percevait n'était que le froid mordant de l'air contre la peau dénudée de ses bras.

Doucement, elle tourna la tête vers sa droite. Et, au lieu de se poser sur le corps profondément endormi de l'homme, ses yeux encore groggy eurent la surprise de trouver la place vide. Ses doigts fébriles glissèrent sur l'oreiller encore bombé et particulièrement froid, Satoru n'avait tout simplement pas dormi là.

Elle souffla une nouvelle fois. Où pouvait-il bien être ? Elle tâtonna mollement sur le bout de canapé, à la recherche de son téléphone et regarda rapidement les notifications qu'elle avait reçu pendant sa nuit. Elle fit complètement abstractions des mails, commentaires Instagram et Facebook, des messages de son frère et de son père. Toute son attention était focalisée sur le nom de l'exorciste exubérant. Avec une certaine impatience, elle cliqua sur l'icône des messages afin de découvrir le sien.

"Hey Cheescake ! On se fait une soirée film avec Yuji, c'est pas la grande forme alors je reste avec lui. Essaie de pas trop penser à moi, promis, je me rattraperai demain soir 😏"

Un rictus espiègle étira les lèvres de l'hybride alors qu'elle relisait les mots. Au moins, il n'avait pas passé la soirée dans les bars. Soudainement rassurée, elle se relaissa tomber mollement dans le lit. Elle se demandait bien ce qu'elle allait pouvoir faire maintenant. Les faisceaux lumineux qui avaient pénétré le studio, la baignant dans de douces teintes orangées, lui indiquaient que le soleil était en train de se lever. Il n'était clairement plus le moment de se rendormir.

Elle rabattit la couverture au pied du lit et se leva d'un bond en s'étirant. La fraîcheur ambiante la fit frissonner légèrement. Elle se dirigea alors vers la salle de bain et tronqua son ensemble de nuit en satin vert sapin contre un leggins et un sweat-shirt, un de Satoru bien trop grand pour elle, qui trainaient sur le séchoir. Elle enfila ensuite rapidement sa paire de baskets blanches, se disant qu'une petite promenade dans le parc avant d'aller manger lui ferait le plus grand bien.

Elle se laissa alors guider par ses pas, sans trop réfléchir à où elle allait et finit par se poser au pied d'un érable. Assise confortablement, elle laissa son regard se perdre sur l'horizon où pointait timidement le soleil. Le doux vent matinal agitait doucement les feuilles de l'arbre, créant une mélodie apaisante.

Elle souffla de bien-être quand elle sentit les premiers rayons caresser sa peau, lui offrant un réconfort chaleureux. Dans ce moment qui semblait suspendu dans le temps, elle oublia tout ce qui la tracassait et se laissa envelopper par la beauté de ce spectacle. Elle n'était plus qu'un simple être insignifiant devant la magie de l'univers.

Tellement absorbée par ce tableau lénifiant, elle ne prêta aucune attention au bruit de pas qui s'approchaient dans son dos.

"Tu es bien matinale ce matin, Cheescake, demanda Satoru qui venait d'arriver à sa hauteur, les mains dans les poches, Je peux me joindre à toi ?"