Le voyage.

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À elle, qui m'a donné envie d'écrire.











Pandragon



















Alors que le soleil s'était couché il y a environ 2 heures sur les montagnes du Mopité, Anthonin et ses hommes venaient à peine de finir d'établir le campement. L'endroit, pourtant, guère propice à l'installation d'un campement militaire de par sa raideur en montagne et sa neige épaisse, n'empêchait pas ces hommes aguerris d'établir un campement.

Une fois les hommes installés et les armures dévêtues pour laisser place aux tenues plus chaudes et confortables, Anthonin s'extirpa discrètement du festin de fortune. Il avança un peu plus loin au niveau d'une tente qui se distinguait largement des autres. Plus grande, plus coloré, plus vivant. Il toussa avant d'entrer pour faire signe de sa venue et fit quelques pas avant de s'arrêter.

« Les hommes se reposent, Capitaine ? » Ne fait-il pas trop froid ? » demanda Rose.

Il répondit.

« Non, madame, nous savons nous adapter, ne vous inquiétez point. » « Nous ne sommes qu'à 100 lieux de Pandragons, votre père, le roi et le prince seront contents de votre visite surprise malgré la dangerosité du voyage par ce temps. »

C'était Rose, Pupille bien aimée du roi Hutter, Hutter Pandragon. Une princesse comme les comptes de l'empire romain en font l'image. Belle, intelligente, drôle et profondément gentille, même avec les gens qui ne sont pas de son rang de princesse. C'était une belle femme, sa chevelure blonde tombant jusqu'à ses épaules d'une couleur d'or faisait toujours autant d'effet à Anthonin. De plus, ce n'était pas qu'une simple princesse qu'il devait protéger, mais une fille qu'il connaissait plus jeune. Quand son père faisait partie de la garde rapprochée du roi, il le laissait surveiller la pupille du Roi. Mais ce que je faisais réellement, c'était jouer avec elle.

« Ne vous inquiétez pas Anthonin, je sais que la guerre fait rage, mais justement en pleine neige les combats se calment, il est donc parfait le timing, tu... vous voulez rester pour parler un peu de demain ou. »

Il détestait l'effet qu'elle lui fait, il devait la protéger plus l'aimer comme jadis il le faisait. Il serait un mauvais chevalier et un homme mort s'il lui montrait son amour, Anthonin rétorque alors dans la précipitation pour pouvoir s'extirper.

« Navré, madame, je dois aller voir mes hommes, il se fait tard et la garde doit être assurée cette nuit. Tout est prêt pour demain, n'ayez crainte. » Bonne nuit, madame ».

Il la salua tout en l'embrassant du regard au passage avant de se retourner et de rejoindre ses hommes. La nuit passa dans un calme hivernal des plus totaux. Au lever du jour, Anthonin était le premier debout, comme à son habitude. Il polissait son épée au bord du feu mourant. Peu à peu, tous les autres chevaliers se réveillèrent et plièrent leurs bagages. Tandis que ses hommes préparaient les chevaux au voyage, Anthonin rejoint Rose, qui observait avec admiration les plaines de Pandragon.

« Avez-vous bien dormi, Madame ? » dit-il.

« Arrête de m'appeler Madame, tu sais à quel point ça me fait me sentir vieille. » « Je n'ai que 19 ans et ne suis même pas reine. » Rétorqua-t-elle.

« Si vous le souhaitez, Madame. »

Il savait à quel point ça l'irritait, mais il aimait jouer à ce petit jeu. Ça lui rappelait son enfance au côté de cette fille qu'il aimait tant.

« Le cheval est prêt, nous n'attendons plus que vous. » Si nous partons maintenant, nous arriverons avant l'aube. » finit-il ?

La brise se mit à souffler quand le convoi décida de partir. En ce temps, il faisait froid à Pandragon, mais encore plus sur les hauteurs du Mopité, reconnu comme le plus haut mont du continent. Cette montagne a toujours été très importante aux yeux des gens. Un endroit parfait en temps neigeux pour pouvoir faire de la raquette dans les montagnes ou se laisser glisser. Idéal en temps estival, parfait endroit pour réaliser des randonnées. Malheureusement, depuis plus d'une année, il n'y a plus aucune activité sur ce mont. En effet, depuis que les premiers crimes sont apparus, les gens étaient effrayés à l'idée de se retrouver coincés en haut d'un mont sans rien pouvoir faire en cas d'attaque. Le cas qui n'a sûrement pas dû rassurer la population, c'est quand la garde prétorienne du Roi a retrouvé 4 petites filles âgées de même pas 10 ans torturées et exécutées en haut de ce même mont. Un crime horrible, d'une violence rare. Personne ne sait qui se cache derrière tous ces crimes, pas même le Roi, ce qui le rend fou d'ailleurs. Tout ce que savent le roi et les chevaliers servant à ses ordres, c'est qu'une pseudo armée/milice s'est construite il y a peu dans la volonté de décrédibiliser le règne de Hutter et de par la suite prendre la couronne à leurs tours. Toutes ses atrocités faites sur des civils non armés, tout cela que pour le pouvoir. Mais une chose est claire : pour que ces hommes échappent toujours à la grande armée du Roi, de la sorcellerie ne doit pas être bien loin.
Ce qui pourrait être totalement logique, étant donné que la politique d'Hutter depuis des années est de chasser toutes personnes pratiquant même la magie et même de les exécuter en place publique. Enfants, femmes, vieillards, tout le monde peut mourir de la main d'Hutter s'il est soupçonné de magie, donc de haute trahison envers le royaume. C'est dans ces schémas de haine que beaucoup de pratiquants de la magie ou même de droits ont dû s'exiler, mais plus maintenant sûrement. La revanche est peut-être en train de se dérouler, mais alors que le grand bal de fin d'année de Pandragon approche, que l'armée est éparpillée aux quatre coins du pays, qu'Hutter relâche pour les fêtes sa concentration sur les combats en cours, que va-t-il se passer ?

PandragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant