chapitre 8 : 1 trait 2 trait et je sui lancé

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Une heure plus tard, nous étions rentrés chez nous avec mon oncle. Je le regarde et lui dis :

- Diego a racheté un hôtel. Il le garde public, mais les chambres au dernier étage ont été réaménagées en appartements spécialement pour les Dprs. Je vais t'envoyer là-bas.

- Mais Diego est à Los Angeles, me répond mon oncle.

- Oui, exactement. Tu seras normalement en sécurité là-bas. Tu auras un nouveau téléphone et une nouvelle identité. Dorénavant, tu t'appelleras Martin en public. Entre nous, tu peux garder ton prénom. Ne t'inquiète pas, laisse-moi juste le temps de préparer ton billet d'avion.

Après quelques instants sur mon ordinateur, sa réservation est faite. Je me tourne vers lui et lui dis :

- Je t'envoie ça sur ton téléphone. Ton vol est demain matin à 10h00. Prépare tes valises et demain, si tu n'es pas debout à l'heure, je retourne le matelas, c'est clair ?

Mon oncle baisse les yeux et moi, je me retourne pour aller dans ma chambre. Je monte les escaliers.

- Attends, me demande mon oncle.

Je m'arrête et sans me retourner, je lui réponds :

- Quoi ?

- Depuis la mort de tes parents, tu es froid avec moi et avec tout le monde. Que s'est-il passé pour que tu sois devenu si agressif ?

Je lui lâche :

- Ferme-la, en serrant les poings et reprenant mon chemin. Mais il continue :

- Si impulsif que tu t'es carrément permis de kidnapper une jeune fille au lieu d'apprendre à la connaître.

Je m'arrête une nouvelle fois, ferme les yeux et respire un bon coup. Je rouvre les yeux, me retourne et redescends les escaliers tout en disant :

- Tu veux savoir ? Et bien, je vais te dire. Tu as pensé à quoi en me désignant chef du gang ?
a rien dutout et tu c est pourquoi parceque Tu ne penses qu'à toi-même. La pression de chef de gang te fait peur.

Trois marches de descendues.

- Tu n'as même pas pensé à moi, le gosse de 12 ans que j'étais. Tu ne m'as pas laissé faire mon deuil, tu ne m'as pas laissé dans mon innocence que mes parents voulaient que je garde.

Trois marches de plus descendues.

- Et pourtant, j'ai réussi à vivre avec tout ça, mais pas grâce à ma famille, grâce à Ben et Yaëlle. Eux, au moins, ils étaient là pour moi et ils le sont encore.

J'ai descendu tous les escaliers que j'avais montés. Je m'approche dangereusement de lui et termine :

- Tu n'es qu'un lâche. C'est de ta faute si j'ai autant changé et tu as de la chance que je sois obligé de finir par te pardonner parce que tu fais partie de ma famille. Mais même si je te pardonne, ce n'est pas pour autant que je t'aime. Au contraire, je te déteste.

Il baisse les yeux et me répond :

- Tu as raison, me dit mon oncle. J'avais peur de ressentir toute la pression du gang, mais je ne suis pas fait non plus pour être chef et j'étais sûr que tu serais un bon chef.

- Un gamin de 12 ans ferait un bon chef de gang ? C'est vrai que c'est courant que des jeunes ados dirigent un gang, lui répondis-je. Bref.

Je monte dans ma chambre. En fait, tu ne vaux pas la peine que je parle de ça avec toi. Bonne nuit, Alin.

Je remonte les escaliers et me dirige vers ma chambre. Une fois arrivé, je me remets en question et me dis : ai-je bien fait de lui dire ça ? Je suis peut-être trop cru, mais je n'ai pas le choix. En tant que chef de gang, je dois avoir une certaine autorité pour me faire respecter. C'est soit ça, soit je meurs parce que je me laisse trop marcher sur les pieds. Je m'affale sur mon lit et continue à réfléchir. La fille est incroyablement belle, elle a du répondant. Et du coup, si j'ai bien compris, elle restera tant que je ne lui donne pas un téléphone. À force de réfléchir, je finis par m'endormir.

- Papa, il se passe quoi ? Je veux savoir.

- Tu n'as pas besoin de savoir. Tu sauras si tu dois savoir un jour. En attendant, va dans ta chambre, me dit mon père.

Je vois mon père sortir une arme de son jeans et les amis de mes parents font de même. Je regarde ma maman et lui dis :

- Maman, c'est quoi tout ça ? Il se passe quoi ici, bon sang ?

Elle me répond : va dans ta chambre.

J'ouvre les yeux d'un coup. Encore un rêve. Ce rêve qui se répète tout le temps mais avec une chose en plus à chaque fois. Et je ne devrais pas être dans le déni avec ces rêves de merde. J'essaye de me rendormir, mais pas moyen. Je réfléchis trop. Je me lève donc, m'avance vers mon bureau, prends une feuille et des crayons et me mets à dessiner ce qui se passe dans ma tête. Je réfléchis et le premier mot qui vient, je le dessine... la mort. Un trait, deux traits et je suis lancé. Je dessine sans m'arrêter et au bout de 20 minutes, je finis le premier dessin. C'était le dieu de la mort que j'ai rencontré dans le monde magique. J'ai donc réfléchi à un autre mot et il m'est venu tristesse. Deux traits, trois traits et je suis lancé. Je dessine sans m'arrêter et au bout de 20 minutes, le dessin est fait. J'ai dessiné un village en ruine avec des villageois qui ont l'air malheureux, exactement comme le monde magique. Je dessinais sans me rendre compte que je redessinais le monde magique. Ce sont des événements qui se sont passés. Je connais le dieu de la mort et les villageois. Et si je dessinais des événements passés ou futurs du monde magique ? Tout est possible à partir du moment où on a une bague magique. Peut-être que c'est elle qui me fait dessiner tout ça. Je vais dessiner un combat. Trois traits, quatre traits et je suis lancé. Je dessine sans m'arrêter. 20 minutes plus tard, le dessin est fini. J'ai dessiné moi en train de me battre avec le roi de ce village. Impossible. Je n'ai aucun pouvoir. Je me fais des idées. Et si j'allais voir par moi-même si ça va vraiment se passer ou pas.

Éden et le monde magique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant