K. « T'en as pas marre que ta vie résume à rien ? »
À mes heures d'ennui qui me bouffent mes nuits.
Lorsque les secondes daignent se rendre utiles, ma flemme les mutile.
Cette façade que j'ai tant imaginée, idéalisée, que je n'arrive pas à briser, est devenu le problème de ma vie.Je sens une présence dans mon dos, c'est mon existence qui me rattrape, qui me dit :
— Tu es pathétique, tu succombes, tu tombes dans une trappe.Je m'effrite, je m'étrique, je pense au temps qui défile. Je songe aux rêves que j'ai délaissés, l'addiction me ronge, la comparaison me met face à une cloison.
J'essaie de sortir la tête de l'eau, mais je replonge. Je ne suis pas assez bien. Du moins je sais que je ne vaux rien, même si ces vauriens s'acharnent à me dire que je suis spécial, je suis bien banal.
Il y a bien longtemps que j'ai arrêté d'avoir un espoir. Depuis, je vis dans ma tête, mes scénarios sont meilleurs que la vraie vie de toute façon. Même mes pensées sont communes, à quoi bon jouer le rôle de quelqu'un que je ne suis pas ? À quoi bon vouloir être différents si nous sommes tous les mêmes que nous le voulions ou non. Personne n'est hors du commun. Nous nous entêtons à changer, à nous façonner, nos efforts tombent dans un gouffre, vous ne pourrez m'enlever cette pensée.
Nous sommes tous jaloux de la différence, c'est pour cela que nous la méprisons.
J'ai envie d'être différent, est-ce pour cela que je jalouse la vivacité des autres ?
Je m'écarte.
Ma flemme m'empêche de continuer, me force à arrêter, à succomber. Mes passions ont été misent de côté par cette addiction.
Contradiction.
• that was a cringy letter to myself
Noah