Rose Lestrange

Le Chemin de Traverse

- Rose ! Rose !

Je grimace.

- Je dors !

- Pourquoi tu parles alors ? me demanda Drago.

- Je suis somnambule, tu savais pas ?

- Euh non désolé.

- Mais non je dors pas idiot ! m'exaspérais-je. 

On se regarda quelques secondes puis on éclata de rire.

- Bon dépêche-toi, maman veut qu'on parte dans vingt minutes.

- Vingt minutes ! m'exclamais-je horrifiée. Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ?

- Mais tu as le temps, tranquille.

- Mais pas du tout !

- Bien-sûr que si !

- Bien-sûr que non !

- Si !

- Non !

- Si !

- Non !

- Si

- No...

Mais je m'interrompis soudain car je vis Lucius arriver.

- Quoi ? T'admais ta défaite ? me nargua Drago.

- Non crétin, j'admire juste la beauté de ton père. 

Je vis Lucius lever les yeux au ciel à l'entente de cette phrase et Drago de retourner vivement.

- Dépêchez-vous les jeunes ! Vous devez être prêts dans quinze minutes.

- Quinze minutes ! Mais t'es qu'un boulet qui me fait perdre mon temps en fait Drago !

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? C'est toi qui...

- Je n'ai ni le temps ni la patience pour une de vos énièmes disputes, le coupa Lucius. Préparez-vous et plus vite que ça.

Je me précipitais dans la salle de bain avec mes affaires dans les deux mains et m'enfermai. Je ressortis quelques minutes plus tard.

- C'est pas trop tôt ! dit Drago lorsque j'arrivais dans le salon, les cheveux encore mouillés.

- Tais-toi.

- Rose tu es ravissante ! s'exclama ma mère adoptive.

- Oui je sais, dis-je avec narcissisme.

Suite à cela, nous prîmes la poudre de cheminette.

- Chemin de Traverse !

Lorsque nous fûmes tous les trois arrivés, Narcissa nous emmena dans la boutique d'Ollivander, le fabricant de baguettes magiques.

- Miss Malefoy, M. Malefoy, cela fait des années que je vous attends. Quel plaisir d'enfin vous rencontrer.

- Plaisir partagé, pour ma part Lestrange monsieur, précisais-je, non sans jeter un regard vers mon cousin/frère adoptif, qui esquissa un rictus à l'entente de ma phrase.

- Rose ! Un peu de tenue, me réprimanda Narcissa.

- Très bien, très bien, commençons par vous si vous le voulez bien, M.Malefoy.

Drago s'approcha lentement du comptoir tandis que le monsieur s'en allait derrière la boutique. Il revint quelques secondes plus tard, une baguette en main.

- Bois de saule, crin de licorne, 30,8 cm, rigide. Essayez donc celle-là.

Drago prit la baguette qu'on lui tendait et agita son poignet. Le verre posé dans la direction pointé par la baguette implosa et des débris de verre se répandirent de partout sur le sol. Il sursauta un instant puis repris contenance.

- Allez me chercher une baguette digne de ce nom ! dit Drago avec hargne.

- Je vois... , murmura-t-il, songeur.

Et il repartit.

- Je crois bien que j'ai ce qu'il vous faut. Tenez.

Cette fois-ci, la baguette émit de petites étincelles dorées.

- Bois d'aubépine, 25 cm, souple, crin de licorne. Une baguette parfait pour vous. À votre tour Miss Lestrange, dit-il en appuyant bien sur mon nom.

Ollivander s'engagea dans un couloir sombre et revint quelques secondes plus tard une baguette en main. 

- Bois de saule, ventricule de dragon, 27 cm, rigide. Une baguette qui ressemble en beaucoup de points à celle de votre mère.

- Vraiment ?

Il acquiesça en silence.

Je la pris, la secoua légèrement et un halo doré m'envelopa. 

- Je n'aurais pas pu penser mieux miss. Seriez-vous destiné à être comme votre mère ? Je me le demande.

- Viens on s'en va, me dit Drago.

Je rejoignit la porte d'entrée et sortis.

Nous entrâmes enduite dans la boutique de livres.