The Call of Hope [ Tome 1 ]

Chapitre 27 / Au bord de l'amertume

HOPE

— Putain, souffla-t-il, à bout de souffle. PUTAIN ! Hurlait Cole sans s'arrêter.

Il attrapait alors tout ce qu'il trouvait avant de les éclater contre le mur, des verres, des bouteilles, des chaises, tout ce qui lui passait sous la main finissait sur le sol, sol sur lequel Cole tombait à genoux quelques secondes plus tard.

Une fois un peu près calmé, il prit son téléphone et le mit en haut-parleur.

— Comment... Que s'est-il passé ? Interrogeait-il l'homme à l'autre bout du fil.

— Votre père a été logé dans un hôtel de luxe en Italie, commençait-il par raconter, pas loin du lieu de la mission. Un homme a réussi à accéder à sa chambre.

— Comment ? Le coupait Cole.

— Il avait installé un faux miroir, il a réussi à entrer grâce au chariot de repas de votre père et pendant que celui-ci est sorti de la pièce, il s'est caché derrière le faux miroir, miroir qui était défectueux, soit disant.

Je vis les yeux de Cole devenir noirs, sa mâchoire se contracter et il claqua des doigts pour me faire comprendre qu'il voulait un nouveau verre de whisky.

— Le miroir donnait directement sur la chambre de votre père, il voyait à travers, je le soupçonne donc d'avoir observé votre père toute la journée, ou peut-être depuis notre arrivée, je ne sais pas.

Après lui avoir servi son verre, il le bu d'une traite, sans même une expression signifiant le fait que cet alcool est super fort.

— Pendant que votre père dormait, il est sorti de derrière le miroir, lui a tiré une belle en pleine tête et est reparti par les conduits d'aération.

Il prit une profonde inspiration avant de serrer son verre avec tant de force qu'il explosa. Les mains ensanglantées, il reprit la conversation.

— Qui est ce fils de pute ?

— Nous faisons tout notre possible pour le découvrir.

— Tenez-moi au courant, dit-il avant de raccrocher.

Il se tenait là, du verre et du bois en morceaux jonchant le sol autour de nous. Il ne me dit rien. Le silence pesait lourdement. Je savais que parler ne ferait qu'attiser sa colère, alors je restai calme et tournai les talons, essayant de minimiser le bruit des débris au sol.

Alors que je m'éloignais, chaque pas résonnait comme un écho de la tempête émotionnelle qui venait de secouer la pièce. La tension était visible, comme si l'air lui-même était chargé de la colère contenue de Cole.

Je sentais son regard peser sur moi, même si aucun mot ne franchissait ses lèvres. Son silence était assourdissant, une barrière infranchissable entre nous deux.

Je savais qu'il avait besoin de cet espace pour faire face à la nouvelle choquante qu'il venait d'apprendre.

— Reviens ici, me cracha-t-il, me faisant revenir sur mes pas presque instinctivement.

Il me prit par le bras, serrant tellement fort que je pensais que celui-ci allait lui rester dans la main. il me plaqua contre le mur, me regardant droit dans les yeux avec un regard si noir, qu'il aurait pu me tuer sur le champ.

— C'est de ta faute tout ça, m'accusait-il en continuant de me regarder. Si tu n'étais pas une trainée qui laissait entrer n'importe qui ici, ça ne serait pas arrivé.

Une rage bouillonnait en lui, une rage que je ne lui connaissais pas. Je savais que ce n'était pas de ma faute, que les ennemis de Cole étaient aussi et surtout ceux de son père et que c'était sa tête, à lui, qu'ils voulaient.