James, assit à côté de sa sœur, observait Lily Evans comme si le monde entier avait cessé d'exister pendant un instant. Il ne remarquait même pas qu'Asteria et Sirius semblaient vraiment proches, au point que plusieurs filles fusillaient la cadette de la star du Quidditch du regard. Pouffant à une blague de l'aîné des Black, Astéria tentait vainement de se concentrer sur ses devoirs, alors qu'il la dévorait du regard. Aucun des Maraudeurs assit à la table ne semblait prêt à interrompre leur échange, ou interrompre la contemplation de James. Remus était concentré, comme à son habitude, et Peter observait ses amis tour à tour avec un air coupable. Sous la table, il triturait nerveusement ses mains, en fuyant les regards de ses meilleurs amis depuis sept ans.Aucun d'eux ne voulait l'admettre, mais leur petit clan ne marchait plus depuis un moment. Sirius, Astéria et James cachaient un secret qui poussait Remus à s'éloigner de plus en plus d'eux, jusqu'à les éviter parfois. Peter, quand à lui, agissait bizarrement, et disparaissait de plus en plus souvent, en fuyant tout le monde pendant quelques jours, avant de réapparaître. Et James, amoureux à en crever, délaissait de plus en plus souvent le groupe pour Lily, qui commençait doucement à comprendre que les sentiments du brun étaient bien réels. Marlène, elle, passait l'intégralité de son temps avec Dorcas, à discuter ou se cacher pour échanger quelques baisers volés. Emma traversait une dépression, comme ça lui arrivait si souvent, et les médicaments étaient la seule chose qui l'empêchait de se foutre en l'air. Plus rien ne semblait l'intéresser, y compris sa meilleure amie en souffrance, et qui aurait pu le lui reprocher, alors qu'elle même luttait pour vivre...
Finalement, Sirius et Astéria semblaient les seuls à garder encore la tête hors de l'eau. Quand tous s'éloignaient un peu plus chaque jour, eux faisaient front ensemble face à la marée déchaînée.Cette heure libre était leur façon de se retrouver. Les vacances d'été avait provoqué tout cette situation, l'éloignement, la solitude et l'amour qui les séparait, mais ce retour à l'école semblait être leur salvation. C'était leur dernière chance, la dernière fois qu'ils seraient des adolescents insouciants et innocents, avant que la guerre qui se menait à l'extérieur ne les atteignent.
Les parents d'Astéria et James, Fleamont et Euphemia, étaient des Aurors. Chaque jour ils sauvaient le monde pendant que leurs enfants s'en éloignaient un peu plus. Alors que les combats faisaient rage dans les rues, les couloirs de Poudlard étaient emplis de rires et de bêtises enfantines. Nul ne pouvait ignorer l'amour qui liait cette famille, mais la guerre la détruisait, comme tellement d'autres choses.
Les Maraudeurs crevaient en silence et la famille Potter succombait dans la douleur.
Astéria Potter se sentait souvent seule, la fille adoptée de la famille Potter et la sœur du plus populaire des Maraudeurs. Pas de place qui lui appartenait, pas de réalité à laquelle se raccrocher et pas de rêves à explorer.
Accro à la nicotine, aux sourires de Sirius Black et aux tartes citrons meringuées, Astéria se perdait dans son monde en ignorant la vérité terrifiante de la vie d'adulte.Si elle enchaînait les clopes jusqu'à finir quelques paquets dans des temps records, c'était pour calmer les pensées qui envahissaient son esprit. L'angoisse arrivait trop vite si elle ne faisait pas attention, suivie par l'anxiété déchirante et la panique hurlante.
Ce trio infernal hantait sa jolie tête encadrée de mèches de jais. Les larmes ne roulaient jamais sur ses joues de poupée, histoire que le maquillage qui cachait ses cernes effrayantes ne coule pas.Astéria était couverte de problèmes comme d'autres l'étaient de bijoux ou de compliments. Les traumatismes suintaient de sa peau, répugnants et refusant de partir tels des boutons persistants.
Alors si parfois elle hurlait dans son oreiller son envie de crever le plus vite possible, la fille Potter, au fond de son cœur, savait qu'elle ne passerait pas à l'acte.
Elle subissait encore et encore la méchanceté des hommes, alors Astéria aurait très probablement choisi l'ours, quitte à en mourrir, ça ne serait au moins pas pour le plaisir d'un homme.« Aria ? Tout va bien ? »
Levant la tête vers Sirius qui la regardait avec inquiétude, Astéria lui adressa un tout petit sourire.
« Ça va, j'étais seulement perdue dans mes pensées.
- Et à quoi ta jolie tête était donc en train de penser mon cœur ?
- Rien de bien important. Tu veux qu'on se tire ? J'ai besoin d'une cigarette.
- Vos désirs sont des ordres. Ça tente quelqu'un d'autre une p'tite pause nicotine ? »Les deux jeunes gens s'éloignèrent sous les signes de têtes négatifs de leurs meilleurs amis, avant de s'assoir dans une des nombreuses alcôves du château. Tout en ouvrant la fenêtre, Astéria sortait de son sac Channel un paquet de Marlboro, en ignorant le froncement de sourcil de Sirius.
« Je croyais que tu fumais des clopes plus légères.
- Celles-ci c'est seulement pour les grandes occasions.
- On avait pas dit qu'en cas de grandes occasions tu devais appeler le docteur au lieu de vider un paquet entier ?
- Tu es là avec moi, tu me surveilles.
- Ace...
- Je sais c'est bon. »Sa voix semblant soudain éraillée et lasse, comme si elle avait prix dix ans, Astéria retint ses larmes avec un sourire triste. Ravagée par les garçons de Serpentards qui l'avaient violée, par les parents qui l'avait quittée à cinq ans et par l'orphelinat qui l'avait traumatisée.
Sirius lui prit la cigarette des mains en tirant une taffe, avant de tendre à son éternelle complice un paquet bien différent.« Des clopes à la vanille ? T'es sérieux ?
- Je sais que je pourrais pas t'empêcher de fumer, je préfère savoir que tu fumes ça plutôt que des trucs bien pires. »Se blottissant contre le torse du fils Black, Asteria se contenta pourtant de ranger le paquet dans son sac sans allumer une seule cigarette.
« On a pas reparlé de ma proposition.
- Je veux pas les traîner en justice, ça impliquerait révéler ce que qu'ils m'ont fait.
- Quand tu seras prête alors. »Avec un rictus contrit Sirius Black contemplait Astéria Potter comme s'il la redécouvrait pour la première fois. Elle était aussi jolie que le jour de leur rentrée en première année. Même yeux fatigués, même chevelure coiffée impeccablement et même ongles rongés jusqu'au sang.
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ROSES'S THORNS
Hayran Kurgu« It takes everything in me just to get up each day But it's wonderful to see that you're okay Hello Mr. "Perfectly fine" How's your heart after breaking mine ? » "C'est pas juste James, il m'a tout pris, et il me hante encore tout les jours, à ch...