La lune en haut dans le ciel, nous nous prélassons tous ensemble autour d'un feu tenu rigoureusement par Tray qui lance des bouts de bois dans le tas dès que les flammes perdent de leur intensité.
Après m'être installé dans la petite cabane attenante au chalet – là où se trouve la dernière chambre disponible –, et avoir préparé un dîner tout aussi copieux que le déjeuner, où j'ai dû jouer les chefs cuisiniers afin que personne ne finisse mort de faim – ou plutôt, mort tout court –, nous avons décidé de profiter de la soirée au clair de lune.
Depuis que je suis arrivé, j'ai la sensation de pouvoir respirer plus facilement. Ici, tout semble beaucoup plus aisé.
La brise nocturne me caresse le visage, me fait du bien, tandis que je sirote tranquillement une bière, assis sur l'une des balançoires du grand chêne. D'ici, la vue sur le chalet est spectaculaire, sans parler des diverses lumières qui subliment sa façade. Derrière moi, le lac est paisible, tout le monde semble déjà dormir de l'autre côté de la rive.
— Tu veux dire que tu dévores des choux de Bruxelles comme des petits pains ? s'étonne Tray face au « super-pouvoir » de Max.
— Une fois, j'ai même participé à un concours du plus gros mangeur, dévoile-t-elle, fière.
Oh Seigneur, j'ai envie de gerber.
— Moi, j'ai remporté le concours du plus gros bouffeur de saucisses, lâche Ian.
D'office, nous tournons tous la tête vers lui et j'ai déjà envie de me cogner le front contre l'écorce de l'arbre qui se tient à ma droite.
— Merde, soupire-t-il en cachant son visage entre ses mains. Bref, vous savez parfaitement de quoi je parle et toi, Cass, ferme ta bouche !
Je recrache la bière que je suis en train de boire par les trous de nez. Je m'étouffe tandis qu'un rire me prend. Il me connaît beaucoup trop bien.
— Bon ! tape Brooke dans ses mains tout en se mettant debout. Et si on passait aux choses sérieuses ?
— Tu veux à ce point que je te fasse jouir, Wolfy ? plaisante King.
Sa copine le regarde d'un air blasé, avant de lui assener une pichenette en plein front afin de calmer ses ardeurs.
— C'est le moment des cadeaux ! s'écrie-t-elle.
— Quels cadeaux ? s'étonne Poppy, les yeux ronds.
— Les tiens, voyons, lui répond Ian, suivi d'un clin d'œil. Tu ne croyais tout de même pas qu'on n'allait rien t'offrir, pas vrai ?
— Mais non, il ne fallait pas, lance-t-elle alors que Brooke et Max filent ensemble jusqu'à l'intérieur du chalet.
Le rouge qui teinte les joues de Pops ne fait qu'attiser une faim vorace en moi. Elle est si belle dans sa timidité, si authentique. C'est étrange de voir qu'elle peut être embarrassée par certaines marques d'attention malgré son assurance habituelle.
Plus je l'observe, plus j'ai envie d'elle. Ce besoin devient viscéral, vital, au point où pendant les prochaines minutes je me contente de la fixer. Mon présent se trouve sagement posé sur la commode de sa chambre. Oui, j'ai suivi le conseil de Pearl, mais même sans, je n'aurais pas pu passer à côté de l'anniversaire de Poppy. Et lorsque j'ai vu cette babiole, je me suis dit que ça lui irait à ravir. J'espère simplement que ça lui plaira, que ça lui arrachera un sourire à chaque fois qu'elle la contemplera. Et je veux qu'elle l'ouvre lorsqu'elle sera seule, dans sa chambre au fin fond de son lit et qu'elle puisse lire la petite lettre que je lui ai adressée.
Cette fille bouleverse toutes mes certitudes, et chaque moment passé loin d'elle me semble une éternité. C'est comme si j'étais accro à elle, dépendant de sa présence, de son contact. Son corps me manque, sa douceur me hante, et ses lèvres... oh, ses lèvres. Juste l'idée de les toucher à nouveau fait naître en moi une fièvre brûlante, une passion dévorante.
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Oak Ridge Campus #2 Knight © (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)
Romantiek#campus #romance #baseball #enemiestolovers #maladie #spicy "Dans le diamant, nous brillons, éblouis par la gloire." La poisse semble coller à la peau de Knight, le lanceur vedette de l'équipe de baseball de l'université d'Oak Ridge. Que ce soit da...