10. À la recherche des clés

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"Dans tous les récits historiques évoquant les vampires noctambules, on souligne souvent un lien particulier entre les prédateurs et leurs proies, comme une attirance menée par le sang. Deux personnes liées, s'attirant inexorablement à la suite d'une simple morsure..."

𝕵𝖔𝖚𝖗𝖓𝖆𝖑 𝖉𝖊 𝕵𝖆𝖈𝖊 𝕳𝖆𝖙𝖔𝖗𝖞𝖘

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Cinquante trois minutes.

C'était le temps qu'avait pu passer Charly à l'extérieur avant de se retrouver à nouveau cloîtré entre quatre murs, Dan sur le dos.

Bien droit sur la moto appartenant au dhampire, il avait savouré chaque minute passée sur ce véhicule au son tonitruant, oubliant presque la présence négative de son propriétaire.

L'air frais n'avait pas de prix.

Mais voilà, le bonheur s'évanouit souvent plus vite qu'une horde d'adolescentes face à leur popstar préférée et voici qu'il ouvrait à présent la porte de son propre appartement, comme s'il rentrait simplement du travail, sans souci vampiriques.

Contrairement au manoir dans lequel il avait passé les derniers jours, sa location était un simple petit deux pièces au plein centre de Londres sur lequel il avait flashé quelques années auparavant. Des murs crème couverts de poster de films qu'il adorait, quelques Polaroids mettant en scène ses pérégrinations en Syrie, un grand canapé confortable... C'était là qu'il vivait.

— Je... Si tu veux rentrer. Il marmonna à l'attention de Dan qui haussa les épaules, jouant avec ses clés de moto tout en parcourant l'espace de son regard sombre.

Comme toujours, impossible de savoir ce qu'il pensait.

L'ignorant avec pas mal de talent - il fallait le reconnaître - le jeune archéologue traversa le salon pour se rendre dans l'alcôve où trônait son lit aux drap défaits, croulant sous une quantité incalculable de plaids duveteux et de coussins aux formes variées.

Avec précaution, il souleva l'angle du tapis qui habillait le sol de la chambre, tirant ensuite sur l'une des lattes du parquet pour sortir une petite boîte métallique. Derrière lui, le sol craqua.

Toujours équipé de ses bottes rangers noires, Dan venait de passer le petit rideau qui le séparait de l'espace accueillant son lit, mains dans les poches. Il s'était apparemment mis à l'aise puisque la veste de moto avait quitté ses épaules, le laissant vêtu de son éternel débardeur.

Charly leva un sourcil, avant de lancer :

— Tu cherches quelque chose ?

— Des traces d'intrusion.

Disant cela, ses yeux sombres s'étaient arrêtés sur la table de nuit de son hôte, un sourire étrange venant fendre son visage peu habitué aux expressions faciales.

Oh.

Charly se mordit la lèvre, ses joues s'enflammant en suivant son regard. Son dernier achat plaisir - un superbe dildo d'une taille plus que généreuse, trois vitesses de vibration - trônait en évidence à côté d'un tube de lubrifiant bien entamé, ne laissant aucun doute quant à sa fréquence d'utilisation.

— Je...

Apparemment, Dan avait trouvé des traces d'intrusion. Mais pas celles attendues. Il ricana :

— On a l'air de bien s'amuser ici.

Il fit un pas en direction de la fenêtre de la chambre, faisant mine d'inspecter les huisseries. Charly sentit un frisson parcourir sa colonne en réalisant ce qui se trouvait là, stocké dans une boîte à chaussures.

Le Croc de Sobek (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant