Chapitre 47 :

153 6 9
                                    

Note de l'autrice :

Darija : le mot "Darija" désigne de façon spécifique le dialecte utilisé par les marocains, ce dialecte rassemble plusieurs variétés d'arabe dialectal parlées au Maroc.

Je vous donne cette petite définition car dans ce chapitre, un des personnages parlera le Darija. Bien évidemment je vous ai mis la traduction de ces mots, je tenais simplement à ce que vous sachiez ce qu'est ce dialecte pour que vous ne soyez pas perdu durant la lecture.
________________________________
Atmosphère
"Art Deco" - Lana Del Rey
"Autre monde" - PNL
________________________________

- Viens avec moi, je vais t'emmener dans un endroit moins déprimant que ma chambre. dit-il en se levant soudainement du lit.

Sans que je puisse lui donner une réponse, il attrape ma main et un gilet posé sur la chaise de son bureau et m'entraîne je ne sais où. Je le suis sans savoir où est-ce qu'il m'emmène, nous sortons de sa chambre et traversons le couloir, nous nous arrêtons au pied d'une fenêtre, donnant une vue sur le jardin des voisins. Sofiane relâche mon poignet et commence à fouiller dans un meuble juste à côté de nous, je le regarde faire dans l'incompréhension la plus totale. Le son de sa voix brise le silence qui s'était installé entre nous.

- Tu peux aller me chercher le plateau de atay dans ma chambre, s'il te plaît ? demande-t-il en arrêtant ses recherches pour me regarder.

Je hoche la tête et me dirige vers sa chambre, je traverse le couloir tout en regardant les différentes portes. Elles sont toutes ouvertes, sauf deux, la première porte en arrivant par les escaliers et celle d'en face. Dans mes souvenirs, ces portes n'ont jamais été ouvertes. Toutes celles autour le sont, laissant transparaître des chambres ou une salle de bain. J'ai eu le droit à une petite visite guidée de la part de Amira et Inès la dernière fois que je suis venue. En arrivant par les escaliers, les deux premières portes étaient fermées. Elles n'ont pas tenu compte de celles-cis, préférant me faire visiter le reste de l'étage, je n'ai pas insisté et je les ai suivie. Juste à côté de ses portes se trouvent la chambre de Inès, juste en face celle de Amira, à côté de la sienne se trouve celle de Sofiane, en face il y a la chambre de Aymen. Et plus loin, se trouve celle de leurs parents et en face une grande salle de bain.
Mais pourquoi ses deux portes sont condamnés ?
Ne voulant pas chercher plus loin, je me dirige dans la chambre de Sofiane et récupère très vite le plateau de thé avec les braghrirs et ressort de la chambre. En arrivant dans le couloir, mon regard est de suite attiré par l'objet qui sort du plafond, un mini escaliers en bois ? Je m'approche de celui-ci, cherchant Sofiane par la même occasion, je regarde partout autour de moi mais il n'est pas là. Je m'arrête devant les minis escaliers en bois, je regarde à nouveau autour de moi cherchant une trace de Sofiane mais rien. Je décide de m'approcher de la trappe et regarde celle-ci pour voir ce qu'il y a au-dessus, soudainement, une touffe de cheveux bouclés sort de la trappe en hurlant mon prénom.

- Yasmina ?! chuchote assez fort Sofiane.

Je sursaute en manquant de faire renverser la moitié du plateau par terre, je me rattrape de justesse, je relève la tête et lance un regard noir à Sofiane qui me regarde avec de gros yeux.

- Mais t'es complètement malade ! m'ériais-je tout en chuchotant assez fort pour qu'il m'entende.
- Merde désolé ! dit-il tout en descendant de la trappe.

Arrivé à ma hauteur, il me prend le plateau des mains et me fait un signe de tête pour me désigner l'escalier.

- Où est-ce que tu m'emmènes ? demandai-je tout en montant les marches.
- Tu verras. dit-il en montant les marches derrière moi.

Éphémère EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant