Entre Deux Mondes (Gabriel Attal X Jordan Bardella)

Chapitre 2: La soirée désastreuse

Il était environ 15h. Gabriel était convié à cette fameuse soirée qui devait débuter à 18h. La « soirée » était plutôt une sorte de réception chic , avec les représentants principaux de quelques partis politiques. Cette soirée avait été suggérée par Emmanuel Macron. Ohlala... parfois Gabriel ne comprenait pas ce bon à rien de Manu... Oui ,vous pensez probablement qu'il y avait une stratégie derrière tout ça ? Mais connaissant Emmanuel, Gabriel ne pensait pas qu'il y en ait... il prenait parfois des décisions totalement illogiques et déraisonnables. Mais bon, il fallait faire avec... Gabriel commença à se préparer, au cas où il y aurait Jorda- euh non non, je voulais dire, au cas où il y aurait des gens importants présents, et des photographes qui prendraient des photos de lui pour les mettre dans la presse bien sûr, cela va de soi ... En contemplant ses cheveux gris, il se dit qu'il avait l'air d'un vieillard ... il alla donc en vitesse acheter une teinture de cheveux. Il ne savait même pas pourquoi il faisait ça, il ne s'était rien passé avec Bardella quand il était jeune donc au fond paraître plus jeune ne changerait sûrement rien. De toute façon il pensait n'avoir aucune chance. Mais malgré tout il se teinta les cheveux, et passa 1h à réajuster sa mèche douteuse devant le miroir comme un con. Ensuite, il se mit quelque peu de maquillage pour cacher ses cernes immenses et son teint affreux. L'air arrogant, tout comme à son habitude, il souriait à son reflet, (croyant dead ça alors qu'il ressemblait à un mélange de Shrek et Jean Luc Mélanchon en plus moche ), avant de se diriger fièrement vers la porte. Il prit sa fiat 500 pour se rendre au point de rdv et ne manqua pas de faire son bereal a l'heure. Vous vous demandez probablement pourquoi le chef du gouvernement avait une voiture aussi pourrie malgré  sa fonction? Et bien la raison en était bien simple... il avait dépensé tout son argent dans des équipements uniques a des millions d'euros sur Roblox et Fortnite... De son côté, Jordan, se préparait aussi. Il mit un de ses plus beaux costumes avec une chemise, se peignit les cheveux, se parfuma, et choisit aléatoirement une de ses 20 Rolex. Comme toujours élégant et plein de charisme, notre cher Jordan se dirigea vers la porte de sa villa de 5000 m2 a Paris, dans laquelle il avait récemment aménagé une extension avec du bois écologique durable et de l'acier galvanisé, et où il avait aménagé de nouvelles étagères avec des vis d'expansion empruntées à Marine. Son chauffeur l'attendait dans sa Lamborghini noire dernier modèle.  Jordan savait pertinemment que Gabriel serait là, et cela l'amusait. Gabriel de son côté, ne semblait pas du tout amusé. Il appréhendait ce qu'il allait se passer... Il espérait que Jordan ne soit pas là. Il paniqua quelques instants en se disant qu'il n'allait même pas oser regarder Jordan dans les yeux. Mais il n'avait pas le choix. C'était lui le premier ministre après tout, il devait remplir ses fonctions... Gabriel avait espéré plus d'une fois ne plus rien ressentir pour Jordan, mais il devait bien se rendre à l'évidence que c'était faux. Leurs« retrouvailles » avaient  quelque part rallumé la flamme en Gabriel qui somnolait paisiblement, mais ne s'était jamais éteinte. Maintenant, il fallait être discret, mais il osait espérer, au fond de lui, qu'il avait peut être une chance, même si sa raison lui disait le contraire. Il arriva en avance. Il n'y avait presque personne à part Emmanuel et quelques uns de ses collègues, en train de discuter dans le fond de la salle de réception. A ce moment précis, Gabriel sentit une main sur son épaule. Il se retourna brusquement, surpris, et vit Jordan qui venait d'arriver, un petit sourire aux lèvres.
-Bonjour, monsieur Attal
Gabriel se sentit rougir. Il n'était pas sûr que Jordan soit là, et ne s'attendair pas à ce qu'il l'interpelle de la sorte, encore moins en posant une main sur son épaule... chamboulé, Gabriel répondit quelques secondes après:
-B-Bonjour m-monsieur B-Bardella, balbutia Gabriel
Jordan ne put s'empêcher de sourire. Et en voyant Gabriel comme ça, il lui trouva un certain charme.. il le trouva presque... beau...
-depuis toutes ces années qu'on se connaît... faudrait qu'on se tutoie, non?
- oh oui si v- si... si... si t-tu veux.
Gabriel était surpris de l'approche soudaine de Jordan. Qu'est qu'il lui prenait? Il se sentit extrêmement bizarre lorsqu'il tutoya Jordan pour la première fois..
-ça va toi, Gabriel?
-j-j-je... oui.. et t-toi ?
-bah moi ça va mais toi t'es vraiment sûr que tout va bien? Parce que t'arrêtes pas de balbutier depuis tout à l'heure alors...
Gabriel était vraiment très gêné. Il hocha la tête en guise de réponse pour confirmer qu'il allait bien. Il voulait dire quelque chose mais rien ne sortait de sa bouche. Il ne pouvait rien dire. Il y avait une tension entre les deux hommes. Gabriel ressentait de plus en plus d'attirance pour Jordan. Il essayait de se contrôler mais c'était trop visible. Il ne pouvait plus dire un mot correctement en sa présence depuis qu'il avait vu les rumeurs ... Même Jordan sentait cette tensions, et remarqua le comportement étrange de Gabriel. Il ne savait pas pourquoi, mais le fait que Gabriel puisse l'aimer réellement le fit sourire. Il était choqué de son propre comportement. Il ne pouvait pas se réjouir d'une chose pareille à moins que... non, impossible... il ne ressentait absolument rien, et point barre. Pour la première fois en la présence de Gabriel, Jordan se sentir réellement mal à l'aise. Il fixe Gabriel pendant quelques instants, et Gabriel finit par croiser son regard. Cependant, il n'arrivait pas à le regarder dans les yeux et fuyait constamment son regard. Plus que mal à l'aise et embrouillé, Jordan dit :
-j'espère que tu passeras une bonne soirée.. je vais rejoindre Marine Le Pen, si tu ... enfin... si tu veux me reparler je... suis .. disons.. je ne suis pas loin!
Jordan sourit, toujours gêné et puis il s'éloigna. Gabriel réussit à sourire en retour d'un sourire totalement idiot. Le sourire idiot de quelqu'un amoureux. Tout aussi idiot que ce sentiment parfois... C'était la première fois que Jordan bafouillait en sa présence. Gabriel trouva ça étrange. Il resta planté là quelques instants, puis se dirigea vers Emmanuel Macron et quelques autres ministres et ils commencèrent un peu à discuter, rire et manger. Jordan était à l'opposé de la salle. Gabriel essayait tant bien que mal de ne pas le regarder, mais c'était très difficile. C'était comme si il ne pouvait pas s'empêcher de le regarder tout le temps. Jordan, Parlait à marine et à quelques députés. Il était très gêné car il voyait que Gabriel l'observait, mais il faisait de son mieux pour ne pas croiser son regard. Jordan pensait beaucoup à Gabriel d'un coup. Pourquoi y pensait-il autant? Il ne savait pas, mais cela l'intriguait... Quelques heures après, c'était
le soir. Pendant tout ce temps, c'était la même chose. Gabriel qui fixait Jordan, leurs regards qui se croisaient de temps en temps, mais Jordan qui faisait de son mieux pour éviter ce regard sans même savoir pourquoi. Emmanuel prononça quelques mots :
-Bien! Mes chers compa- euh non. Mes chers eux... amis et opposants! Je vous ai conviés ici afin que nous puissions échanger un peu pour une fois en dehors de la politique. Je vous remercie d'être venus. La soirée dansante va bientôt commencer, alors, en piste!
Marine éclata de rire. Elle pensait que Macron avait un peu trop bu vu la pauvreté de son discours et sa démarche chancelante, et cela l'amusait beaucoup.
(Le DJ commença direct par du lourd, et mit Careless Whipper)
Marine éclata encore de rire et certains politiciens, amusés, se dirigèrent vers la piste de danse. Jordan ne s'attendait pas à ça, sincèrement. Il resta très en retrait, continuant quelque peu de parler à ses collègues. Gabriel avait bu et Macron aussi. Ils étaient dans un état pitoyable. Gabriel, cependant, semblait mieux résister à l'alcool et refusa d'aller sur la piste de danse. Marine éclata de rire encore une fois lorsqu'elle vit Macron danser avec Brigitte.
-regarde Jordan.. on devrait aller danser, juste pour rire
-oh non.. moi je n'y vais pas...
-roh bon moi j'y vais avec quelqu'un d'autre, c'est drôle pour une fois
Jordan resta toujours en retrait. Tout le monde s'agglutinait sur la piste. Jordan était stupéfait de leur manque de maturité. Ils étaient opposants! Pourquoi Macron avait il fait ça après tout ?Si la presse apprenait ça ce serait clairement la merde...
Gabriel et Jordan étaient bientôt les derniers à ne pas être sur la piste de danse. Des collègues de Jordan lui dirent :
-oh allez viens danser c'est drôle
Gabriel entendit. Amusé, il s'approcha, encore sous l'effet de l'alcool. Ses collègues finirent par se retirer pour aller danser , laissant Gabriel et Jordan seuls dans leur coin.
-allez, ils ont raison Jordan
-quoi?
-allez, viens danser.
-quoi mais-
Gabriel prit la main de Jordan et le tira vers la foule.
Jordan choqué, rougit malgré lui. Il se sentit vraiment bizarre. Il se rappela ensuite tout le monde qu'il y avait autour d'eux, et il se sentait très mal à l'aise. Il ne savait pas exactement pourquoi mais il voulait à tout prix se sortir de cette situation.
-mais Gabriel tu fous quoi la ? T'es bourré arrête!
Gabriel continua de le tirer. Jordan résista. Il finit par dire d'un ton sec en dégageant sa main de la sienne:
-arrête, Gabriel, t'es chiant la. Y a tout le monde, tu forces. On sait jamais c'est peut être un piège de ton Macron dont tu n'es même pas au courant et ça va sortir dans les médias pour nous griller.
-Mais nous griller de quoi? Tout le monde danse!
-et ils auront peut être tous des problèmes et des photos d'eux qui sortiront dans les médias!
Gabriel se retira, déçu. Il était sous les effets de l'alcool, mais était un peu vexé. Jordan lui avait plutôt mal parlé. Il ne lui reparla pas de la soirée.
Jordan regretta immédiatement son acte, sans même savoir pourquoi. Il en voulut quand même à Gabriel au début, car quelques personnes les avaient vus. Jordan ne savait même pas pourquoi ça le gênait en réalité. Il hésita à s'excuser, mais ne le fit pas. Il était bien trop fier. Non ce n'était rien, en fait il ne regrettait pas, c'était juste sur le coup. (Il était bien dans le déni). De toute la soirée, Gabriel ne posa plus un seul instant les yeux sur Jordan...