La quête des ascendances

La maison biscornue des âmes perdues

Jisung descendit du bus, soudain très nerveux.

Cherchant Minho du regard, celui ci vint à ses côtés.

- Ça va aller ?

- Je crois. On est là maintenant alors je dois assumer ma décision.

- C'est aussi la mienne je te signale, j'ai choisi de t'accompagner.

- Merci.

Le bus les avait déposé dans la banlieue sud de Séoul, Jisung avait facilement retrouver l'adresse. L'incendie avait été sujet à plusieurs articles dans la presse, il y a 17 ans et même maintenant, même si ce n'était que dans le journal local.

Jisung avait mit l'adresse dans son téléphone et bientôt, ils arrivèrent à destination.

Jisung se sentit soudain mal en voyant la maison et prit la main de Minho.

De la maison de ceux qui l'avait mise au monde ne restait que les murs, les porteurs et ceux du rez de chaussée, bien qu'il semblait fragilisé.

De l'étage ne restait que le parquet moisis, troué à certain endroit et les cloisons étaient écroulés. Étrangement le toit était intacte.

Devant, des panneaux et grilles indiqués que c'était une zone en travaux et dangereuse.

Jisung resta un moment devant sans bouger, observant la maison de bas en haut.

Minho commençait à s'inquiéter lors que Jisung tourna la tête vers lui et lui dit d'un air décidé:

- je suis prêt.

Minho hocha la tête et déplaça l'une des grilles qui barrait l'accès.

Une porte avait été mise récemment, sûrement pour éviter les vols ou que l'endroit ne devienne pas un squat.

Jisung baissa la poignée et sa respiration se bloqua quand il découvrit ce qui avait été autrefois une cuisine.

Il y avait une énorme marque noir sur le mur de droite, tout avait cramé et on avait commençait à détruire ce qui restait du mobilier.

Jisung découvrit l'entaille sur le tuyau de gaz et se sentit mal à l'aise. L'entaille était énorme, signe d'une volonté de nuire et d'un élan de colère. Il avait du mal à croire que c'était là que tout avait tout commencé, qu'il le voyait enfin.

Ils regardèrent autour d'eux, il ne restait presque plus rien de la cuisine et ils choisirent d'aller dans le salon.

Si la plupart des meubles étaient présent, l'eau les avait fait pourrir et bientôt, ils s'effondreraient, pourrit.

Jisung ouvrit avec délicatesse un des tiroirs d'un des meubles et découvrit des papiers qui avait séchés après avoir été mouillé, il n'arrivait qu'à lire que des mots par ci par la.

La plupart était des factures, des tickets de caisses, des relances de payement, des amandes, des reconnaissances de dettes.

Sur l'une d'elle, il parvint à déchiffrer les noms et fut surpris en découvrant qu'il avait gardé le nom de son géniteur et que c'était le même que son père.

S'il fut d'abord perturber de voir leurs noms,  cela le laissa vite indifférent, ça n'était que des noms inconnus sur un papier.

La chose intéressante dans tout ça était que ses géniteurs étaient endettés et que s'ils devaient beaucoup d'argent, ils n'avaient pas dû rester dans le coin.

Le tiroir, pourrit par l'humidité ne voulu plus se refermer et Jisung n'insista pas, de peur de le voir s'effondrer et fouilla un peu plus loin sans rien trouver d'intéressant, de la vaisselle moche et abimé, de la nourriture périmés depuis 17 ans, encore des papiers administratifs.

D'un commun accord, ils décidèrent de monter à l'étage, même s'il n'en restait qu'une partie.

En haut des marches un grand lit, moisi et humide, noirci. Les meubles étaient à demi moisi et Minho ouvrit avec précaution le tiroir d'une commode qui avait été autrefois rose.

En découvrant des vêtements, il le referma et après avoir exploré les autres, il poussa un petit cri de joie.

- Jisung viens voir!

Ce dernier, regardant dans le bureau, vint à ses côtes et prit la photo que Minho lui tendait.

- Tes géniteurs...

Celle qui l'avait mise au monde était brune, les cheveux raides qui entourait un visage souriant et heureux. La photo semblait datait d'une autre époque, révolu.

Son géniteur la tenait par la tête et cela ne la dérangea pas, Jisung perçu un certain malaise malgré la bonhomie de la photo, comme si elle annonçait une tempête après une mer calme.

Jisung ouvrit les yeux en grand en réalisant le gros ventre de sa génitrice.

- Ça va ? demanda Minho, le voyant devenir pâle, on peut partir si tu veux.

Comme réagissant au son de sa voix, Jisung revint à la réalité et poussa un long soupir.

- Ça va aller, merci.

Il rangea la photo dans sa poche et lança un sourire rassurant à Minho.

- Continuons fit celui ci, en prenant sa main, cet endroit commence à devenir angoissant.

Jisung hocha la tête et ils dirigèrent vers une pièce qui avait autrefois accueilli un bébé. Il y avait un lit d'enfant, une commode et des jouets un peu partout.

- Alors j'ai dormi là ? demanda Jisung en posant les mains sur le lit.

- On dirait bien.

Cela lui faisait un drôle d'effet, c'était le début de sa vie qu'il voyait.

- Jisung viens voir !

La voix de Minho était devenue troublé et Jisung alla vers lui avec appréhension.

Le plus vieux avait un petit album dans la main et tendit une des photos à Jisung qui cette fois sentit son coeur battre fort, il devint étrangement plus serein en découvrant la photo, un manque venait de se combler, une réponse à une de ses questions venait d'arriver.

- Tu es déjà mignon quand tu étais petit déclara Minho, à ses côtés.

Jisung rit, surpris qu'il fasse cette blague dans un endroit aussi incongrue et hostile que celui ci.

Sur la photo, un bébé qui venait d'ouvrir les yeux. Les traits fins et délicats, l'air paisible dans un vêtement bleu ciel. En voyant les joues rondes, Minho avait de suite trouvé qui était ce bébé.

- J'avais des petites mains remarqua Jisung en riant.

Le rire se propagea et résonna dans la maison et malgré l'endroit où ils se trouvaient, leurs rires rendit le tout plus chaleureux.

Jisung, dans sa bulle et en sécurité, posa sa tête contre l'épaule de Minho, observant la photo, il était si heureux d'avoir retrouvé cet élément de son passé et savait exactement à quoi il servirait.

il avait hâte.

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Voilà un autre chapitre pour vous.

En espérant que cela vous plaise toujours.

キス~~~