Chapitre 1: Souvenir

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- Arina, qu'est-ce qui t'a pris...

- Maman, je t'en supplie, tu me serres trop fort, dis-je en pleurant.

- On te faisait confiance ! Qu'est-ce qu'on a fait pour avoir une fille comme ça !

Je sens mon cœur se faire poignarder par ma mère. Ma propre mère...

- File da-

Je me réveille en sursaut, en pleurant, et je regarde droit devant moi, fixant le vide. Ce souvenir, ou plutôt ce cauchemar, se répète en boucle depuis 2018, me hantant jour et nuit.

Cette erreur que j'ai commise, je m'en voudrais toujours. J'avais seulement 11 ans quand c'est arrivé. J'étais une petite fille sans défense avec un accès aux réseaux sociaux bien trop tôt. On m'a donné la liberté d'avoir un téléphone à un âge trop jeune. Mes parents me faisaient confiance, ils m'avaient donné carte blanche. Et voilà que j'en avais trop abusé.

Je n'ai pas le courage d'en parler, et je sais que je ne l'aurai jamais. J'en ai vraiment honte, même si j'ai pour excuse que j'étais naïve et jeune. Je suis une victime, c'est vrai après tout. Et je sais que je ne suis sûrement pas la seule à avoir vécu une telle traumatisme, car je suis une blessée dans cette histoire. Malheureusement, je fais partie de ces personnes marquées à jamais.

La culpabilité m'empêche de demander de l'aide, de chercher du réconfort, de trouver quelqu'un qui pourrait me comprendre sans me juger. J'aimerais pouvoir effacer ce souvenir et repartir de zéro. J'aimerais entendre des mots réconfortants, que quelqu'un soit là pour me soutenir, pour m'aider à me relever. Mais je n'ose pas demander par peur d'être critiquée ou encore d'être rabaissée.

Je n'ai que moi pour me guérir, pour me sortir de ce cauchemar et espérer un jour aller mieux. Ces pensées tourbillonnent dans ma tête comme des vagues d'émotions indescriptibles. Les larmes continuent de couler, et je me demande si un jour je pourrais réellement surmonter ce passé douloureux.

Depuis cette date, toute ma vie a basculé. Tout a changé. Ma « famille » ne pose plus le même regard sur moi depuis cet incident. Je remercie ma sœur qui a découvert ma bêtise et qui l'a dit à mes parents. Je la remercie réellement, car si elle ne l'avait pas découverte, qu'est-ce qui se serait passé ? Combien de temps cela aurait-il duré de plus ? Sur le coup, je ressentais de la haine, mais aujourd'hui, je la comprends parce qu'elle a vraiment bien fait.

Maintenant, qui sait ? Un jour peut-être, je pourrai enfin oublier le passé. La vie continue, et peut-être qu'avec le temps, j'aurai la force de me reconstruire et de vivre le moment présent sans être constamment hantée par ce mauvais souvenir.

La vie semble parfois cruelle, mais elle continue de défiler, indifférente à nos souffrances. Chaque matin, je me lève avec l'espoir que cette journée sera meilleure que la précédente. J'essaie de me concentrer sur les petites joies, sur les moments de répit que m'offre la vie. C'est difficile, mais je m'efforce de croire qu'un jour, je parviendrai à surmonter cette épreuve.

Les cauchemars ne disparaissent pas du jour au lendemain, mais je me persuade que je suis plus forte que mes peurs. Chaque larme versée, chaque nuit d'insomnie, chaque instant de désespoir est un pas de plus vers ma guérison. Je veux croire que je peux transformer cette douleur en force, que je peux trouver en moi les ressources nécessaires pour me relever.

Je suis déterminée à ne plus être une victime de mon passé. J'ai le droit de vivre, de sourire, de rêver. J'ai le droit de me pardonner, de me donner une seconde chance. Et même si le chemin est long et semé d'embûches, je sais qu'au fond de moi, je possède la force de me reconstruire.

Un jour viendra où ce cauchemar ne sera plus qu'un lointain souvenir. Un jour où je pourrai enfin regarder en arrière sans ressentir cette douleur lancinante. Je ne sais pas quand ce jour arrivera, mais je suis prête à me battre pour le voir se réaliser. Parce que je mérite d'être heureuse. Parce que je suis plus forte que mes démons.

Pour l'instant, je m'accroche à l'espoir. L'espoir qu'un jour, les souvenirs de cette nuit seront moins douloureux, moins envahissants. L'espoir qu'avec le temps, je pourrai me regarder dans le miroir sans ressentir cette vague de honte et de regret. Chaque jour est une bataille, mais c'est une bataille que je suis déterminée à gagner.

Je commence à écrire dans un journal, à y consigner mes pensées et mes sentiments. Parfois, les mots me manquent, mais je continue, sachant que cette démarche est une partie essentielle de mon processus de guérison. Écrire me permet de donner une voix à mes peurs et à mes espoirs, de structurer mes émotions et de me libérer, même si ce n'est que temporairement, du poids de mes souvenirs. Ça me permet également de me confier, sur ses feuilles blanches comme une amie à qui me confier. Mais sans que personnes ne le voie.

Je fais aussi des efforts pour m'entourer de personnes positives, des amis qui ne connaissent pas mon passé mais qui m'acceptent pour qui je suis maintenant. Leur soutien, même s'ils ignorent toute la vérité, m'apporte une bouffée d'air frais. Avec eux, je peux rire, partager des moments de bonheur et oublier, ne serait-ce qu'un instant, la douleur qui me hante.

Je découvre aussi des activités qui me passionnent et qui me permettent de m'évader. La lecture, la musique, la danse, le piano – chacune de ces passions est une échappatoire, un moyen de reconstruire mon identité en dehors de ce traumatisme. Elles m'aident à retrouver un sens à ma vie et à croire en un avenir meilleur.

Le chemin est long et sinueux, mais chaque pas que je fais me rapproche un peu plus de la paix intérieure. Je refuse de laisser cet événement définir qui je suis. Je refuse de rester prisonnière de mon passé. Je suis plus que cette erreur, plus que cette douleur.

Avec le temps, je commence à voir des progrès. Les cauchemars deviennent moins fréquents, les crises de larmes moins intenses. Je me surprends à sourire plus souvent, à apprécier les petites choses de la vie. Chaque victoire, aussi petite soit-elle, est un triomphe sur mon passé.

Un jour, je rencontrerai peut-être quelqu'un à qui je pourrai tout raconter. Quelqu'un qui me comprendra sans me juger, qui m'offrira le soutien et la compassion dont j'ai tant besoin. En attendant, je continue de me battre, de me reconstruire, de croire en un avenir où je pourrai enfin laisser derrière moi ce chapitre douloureux.

Je me lève, regarde par la fenêtre, et laisse les premiers rayons du soleil réchauffer mon visage. Un nouveau jour commence, et avec lui, une nouvelle opportunité de me rapprocher de la guérison. Je suis déterminée à avancer, à me reconstruire, à devenir une version plus forte et plus résiliente de moi-même. Parce que je le mérite.
Parce que je suis plus forte que mes démons.

☆☆☆

C'est la fin de ce chapitre, j'espère que vous avez aimer et que vous aimerais la suite de l'histoire. N'hésiter pas à me donner vos avis, ça fait toujours plaisir.

On se retrouve le 13 juillet pour le chapitre 2! <3

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L'équilibre délicat: Une lycéenne fragile face à la dualité d'eau et du feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant