L'envie de l'engagement

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L'envie de l'engagement

(100% histoire vraie)

Madame va devenir de plus en plus niaise, vous êtes prévenus. Mes écrits sont aussi là pour me rappeler de très bons souvenirs, même si cela déplaît à certains.

Samedi, Sébastien et moi avons passé notre première vraie journée ensemble depuis que nous nous connaissons.

Le rendez-vous était donné à 12h30, direction Barbizon.

Dans la voiture (qui conduisait pratiquement toute seule heureusement!), il commençait déjà à chercher à m'exciter.

Pas besoin de grand chose avec lui. Un baiser, une main passée sur ma peau et le tour était joué.

Je jetai même un coup d'œil sur la banquette arrière afin de savoir si nous aurions assez de place pour y faire l'amour.

Sachant que j'ai déjà baisé dans un coffre de bagnole, je crois que ce coup d'œil était fortement inutile, mais assez drôle.

J'avais déjà envie qu'il s'arrête au bout de dix minutes, mais je ne le lui dis pas.

Il avait réservé dans un restaurant incroyable pour 14h00 et nous sommes arrivés tranquillement un peu avant.

Le cadre était idyllique, et le repas vraiment délicieux. J'ai encore le goût des aliments dans ma mémoire (et ce n'est pas souvent!).

Pour le dessert, il déplaça sa chaise à côté de moi pour pouvoir m'embrasser et me toucher plus facilement.

Plein de petites attentions envers moi dont je n'ai vraiment pas l'habitude.

Après ce repas enchanteur, Monsieur s'installa à l'intérieur au piano pour me jouer quelques merveilleuses mélodies. Ah! Mais qui fait ça? A part quelqu'un de prodigieux?

Ou tout simplement quelqu'un qui sait jouer du piano? Ahah! Non.

C'était extrêmement mignon et touchant. Oui, ça m'a beaucoup plu. Et attendri aussi. Comme un steak.

Nous sommes ensuite allés nous balader dans les rues, avons visité des endroits étonnants, notamment une vieille baraque transformée en galerie de sculptures moches et chères et de toiles qui par contre me parlaient plutôt bien.

Nous avons continué un moment à nous promener, pour atterrir dans un champ désert (plus à ma demande qu'à la sienne) où nous avons fait l'amour.

J'étais excitée comme jamais et j'avais surtout besoin de me rapprocher un peu plus de lui.

Il me prit debout et je n'avais aucune envie qu'il s'arrête.

De temps en temps, je jetai un œil par dessus son épaule afin de voir si un promeneur n'arrivait pas dans notre direction ou si un riverain ne regardait pas à travers sa fenêtre.

Pour une fois (et pas souvent avec lui), j'eus le privilège de pouvoir avaler son sperme.

Et oui, il a l'habitude d'en mettre partout et n'importe où (sur mon parapluie? ahah mystère).

En parlant de pluie, cette dernière nous surprit alors que nous nous étions allongés quelques instants afin de reprendre nos esprits.

Totalement détendus, nous rebroussions chemin vers le restaurant du midi (qui était aussi un hôtel) afin d'y prendre un verre avant de repartir.

L'endroit était charmant. Installés sur un canapé, dès que nous étions seuls, Monsieur reprenait ses délicieuses habitudes, à savoir m'embrasser, passer sa main entre mes cuisses, et sur mes seins aussi.

Cette journée était beaucoup portée sur mes seins j'ai l'impression. Plus que d'habitude.

Beaucoup de caresses et de baisers dessus. Et ce ne fût pas pour me déplaire.

Nous avons repris la route direction son appartement pour nous changer avant d'aller passer la soirée à Bercy, pour l'anniversaire d'un de ses amis.

Là bas, j'y retrouvai une nana que je connaissais (le monde est petit) , dont j'avais fait la connaissance deux semaines plus tôt.

Une très mauvaise chanteuse nous cassait les oreilles, et ce fût une excuse pour parler avec pas mal de gens autour.

Mais au final, nous sommes beaucoup restés tous les deux à nous coller et à nous embrasser.

Il était souriant, avenant, il partit même taxer une cigarette à une nana pour moi et également demander à une autre où elle avait acheté sa jupe car elle me plaisait beaucoup.

Et moi, j'étais de plus en plus amoureuse. Je le regardai parler aux gens, et toutes les trente secondes il regardait dans ma direction pour voir si tout allait bien.

Personne, je dis bien personne, n'a jamais fait ça avec moi. Il restait toujours à proximité pour mon plus grand bonheur.

Plusieurs personnes vinrent me dire que nous étions mignons, et qu'on sentait bien l'alchimie entre nous. Au moins trois ou quatre. Assez étrange, mais sympa.

Quand la chanteuse finit enfin sa catastrophe, la musique et l'ambiance furent d'un autre niveau.

Avec l'alcool, et l'amour, j'en oubliai presque même la pluie et mon brushing.

J'étais bien, heureuse, légère. Je me sentais belle, je me sentais aimée, et amoureuse.

Lorsque la soirée se termina, au lieu de suivre le groupe qui allait continuer ailleurs, nous décidions de rentrer afin de pouvoir profiter l'un de l'autre, à savoir faire l'amour.

Dans l'ascenseur, nous commencions déjà à nous chauffer. Une fois le seuil de la porte franchie, il m'entraîna avec empressement dans sa chambre.

Nous nous sommes déshabillés en dix secondes et ce fût reparti pour un tour.

Je n'avais plus mal cette fois. Aussi, il pût y aller à fond sans risquer une douleur insupportable.

Je vais être honnête (et chiante), j'ai fait une sorte de blocage après une phrase qu'il m'a dite pendant la soirée, qu'il m'a déjà répétée plusieurs fois (et qu'il n'aurait peut-être pas prononcée s'il avait lu mon blog depuis le début ahah).

Je ne sais même pas si je la balance ici histoire de ne pas créer de tensions inutiles entre nous.

Car finalement, cette phrase est tout à fait pleine de sens et très bien utilisée.

C'est moi qui ai des fantasmes étranges, ou des envies peut-être louches, mais surtout inappropriées.

Bref, tout ça pour dire que j'avais un peu la tête ailleurs lors de cette partie de baise.

Mon cerveau me répétait en boucle cette fameuse phrase, histoire que je me ferme, j'imagine.

Je n'y pensais même plus jusqu'à présent, c'est pour dire à quel point je suis vite passée à autre chose.

C'est étrange comme mon cerveau tente de se protéger en prenant toutes les petites choses sans intérêt pour les monter en épingle.

Un regard sur une femme (il est discret donc je ne le vois pas), une phrase mal interprétée, je peux tout prendre mal.

J'ai heureusement ce recul sur ce que je fais ou non pour m'auto-saboter ou pas.

Je le fais quand même de moins en moins. Mais les sales habitudes ont la vie dure.

Je manquai de m'endormir dans ses bras. Je n'avais aucune envie de rentrer chez moi.

Vraiment plus aucune envie.

Et pour la première fois depuis des années, je ne me sentis plus à ma place dans ma maison.

Je voulais être avec lui. Tout le temps, plus souvent. Ne jamais le quitter. Et envisager des choses à la hauteur de notre amour...

Un coup de folieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant