𝙃𝙊𝙋𝙀𝙇𝙀𝙎𝙎

5.𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 𝐦'𝐞𝐦𝐦𝐞𝐫𝐝𝐞⎮𝐏𝐚𝐫𝐤𝐞𝐫

Bonne lecture mes amours
🤭

(N'oubliez pas la petite étoile)

...

Parker
Quelques jours plus tard

Les paupières fermées, j'aimerais que cette vision ne soit pas qu'un mirage. Mon père me tend la main, comme à chaque fois qu'un match s'apprête à commencer. Les étoiles dans les yeux, il me regarde avec tellement de fierté que ça me déboussole. J'enfile mes patins, m'arme de ma crosse que pour une seule raison, l'entendre crier mon prénom à l'autre bout de la glace. Mes oreilles tentent d'inventer cette phrase qu'il me soufflait à chaque fois mais ça n'arrive jamais.

Mes paupières finissent par s'ouvrir et la réalité fait toujours aussi mal. L'homme qui m'a incité à faire du hockey n'est plus là depuis un an maintenant, cela ne devrait plus pincer mon cœur de la sorte mais c'est plus fort que moi. Se rendre compte que je ne suis plus important à ses yeux, me brisera toujours autant...

L'amour rend vulnérable mais j'ai décidé, depuis longtemps maintenant, de l'utiliser pour abattre tous mes ennemis.

— Sharks, vous êtes prêts ?

Tous les yeux se braquent sur moi, maintenant au centre de la pièce, chacun des joueurs relève la tête. Ils semblent tous surpris par mon intervention, et moi aussi, je le suis. Je plante mon regard dans celui de mon meilleur ami, Ace a la peau blanche, il n'a pas l'air d'avoir beaucoup dormi cette nuit, pourtant, s'il y a bien un regard qui me garantit qu'on va anéantir le monde, c'est le sien. Car lui, de toutes les personnes qui ont croisé mon chemin, est le seul à être resté près de moi, même dans les pires moments.

Mon père a été le premier à me faire monter sur la glace mais je patine pour eux maintenant, ce petit groupe d'amis autour de moi compte bien plus que je voudrais l'avouer.

Quand leur regard croise le mien, je devine le poids qu'ils remettent sur mes épaules. Ace est peut-être brisé mais sans le hockey, il serait déjà six pieds sous terre. Hayes restera le meilleur gardien de tous les temps, bien que ses yeux soient noircis de bleus et qu'il adore ses combats clandestins, il ne sent jamais aussi vivant que quand il arrête le palet.

Chacun d'entre nous voue sa vie sur la glace, et ce n'est pas prêt de s'arrêter.

— Je compte sur vous les mecs, regardez le jeu et déchirez tout. C'est notre premier match, nous allons les...

— EH, sale merde !

J'ai à peine le temps de me retourner que ma joue encaisse une droite. Il me faut quelques secondes pour retrouver mes esprits, tout est trop flou, je vois juste mes amis se ruer sur mon agresseur. Mes paupières s'ouvrent juste à temps pour intercepter le coup de Ace, à quelques centimètres près, il finissait dans la gueule de Scott.

Toute l'équipe tente de le canaliser mais l'ailier gauche est hors de lui. Il n'écoute personne, ses yeux me fusillent mais le garçon ne fait peur à personne... surtout pas à moi.

— Lâchez-le, ordonné-je aux autres.

La colère du brun s'intensifie quand il lit l'arrogance sur mon visage.

— Pourquoi tu touches à ma copine !

— Tu veux dire, ton ex-copine ?

Ses yeux s'agrandissent de plus belle, je jubile de l'intérieur mais je fais attention de ne pas trop le montrer. Notre plan marche à merveille, encore plus quand j'entends le battant du vestiaire s'ouvrir et que le coach rentre.