Là où les coquelicots fleurissent

À grandes gouttes sur le bitume

Amertume du café, amertume des regrets.

En ce jour de pluie aux saveurs mitigées,

L'idylle de l'enfance se dissout,

Et laisse place à l'incertitude dessous.

Âme solitaire, j'irai danser sous l'orage.

Jouant de notes tourmentées mêlées au chant des oiseaux,

Majestueux gris nuages : j'ai pourtant passé l'âge...

Mais me voilà au bras de ce damoiseau, valsant au gré de l'eau.

Le temps qu'on traverse,

Conversations tardives à l'abri de l'averse,

Caressé par le vent, pour tes yeux je m'abaisse,

Et ce qui ne me paraissait pourtant qu'être un souvenir lointain,

Paraissait bien anodin,

Un secret dont tu es le gardien.