ISAAC
— Cali : Alors ? T'es prêt ?
À vrai dire, ce n'est pas le genre de question que je préfère et elle est au courant. Donc, pour tenter de me canaliser, je ferme les yeux et prends une grande inspiration avant de planter à nouveau mes iris dans les siens.
— Isaac : Tu sais très bien que ce n'est pas une question que tu peux me poser, ça.
Sans attendre plus longtemps, ma brune se marre et se jette dans mes bras comme pour me réconforter à sa façon.
— Cali : Disons que c'est une vengeance personnelle.
Yeux dans les yeux, j'arrive à y déceler toute la fierté qui l'anime. Pourtant, à cet instant, je ne rêve que d'une seule chose : faire demi-tour.
— Cali : Tu sais, moi ça ne me gêne pas de dire ce qu'il se passe dans ma vie à mes parents. Au contraire, pour moi, c'est une notion de partage.
Je lève fixe le plafond tout en la gardant enlacée à l'intérieur de mes bras. Même si ça m'emmerde de l'admettre, je dois me rendre à l'évidence. Cette fois, c'est elle qui mène la bataille.
— Isaac : Ouais, ben, vas-y mollo quand même. Moi, j'aime pas ça.
Elle me fixe avec ses airs de femme enfant avant de sceller ses lèvres aux miennes. Ce moment agréable est de courte durée lorsque mes pensées se reconnectent à la réalité. Putain ! J'ai encore du mal à croire que je vais rencontrer sa famille. C'est typiquement le genre d'étape où je ne suis pas prêt. Tout simplement parce que je n'ai jamais souhaité passer ce palier avec les autres.
— Cali : T'en fais pas mon chat, ça va bien se passer ! Et puis, vois le côté positif, eux ne nous ont pas surpris en train de faire l'amour.
Sans plus attendre, je la compresse davantage contre mon corps et plante mes crocs sur la pointe de son épaule pour dissimuler au mieux mes états d'âme. Ma jolie brune rit au creux de mon tympan tout en jouant avec mon anneau à l'oreille. Dans tous les cas, il est clair que si j'avais vécu cette situation avec ses vieux, je n'aurais pas été aussi courageux qu'elle. J'aurais fui, ça, c'est une certitude.
— Isaac : Ne fais pas la maligne, n'oublie pas que mes parents adorent les anecdotes. C'est bien le genre de conneries qui pourraient sortir en toutes circonstances, et surtout, sans avoir aucune gêne.
Lorsque je déballe mes propos, mes phalanges glissent sous son t-shirt. Aussitôt, une vague de frisson s'empare de sa peau pendant qu'un rictus satisfait anime mes lèvres.
— Cali : Hm, hm, d'accord. Mais, là, ce n'est pas mon jour de fête. C'est le tien, mon joli.
Après m'avoir envoyé son pique bien placé, Cali me donne un bisou rapide et sort de mes bras pour attraper son sac. Bien entendu, il me reste quelques minutes à attendre puisqu'elle vérifie si elle n'a rien oublié. Ma copine n'a vraiment aucune mémoire, pire qu'un poisson rouge. Mais, ça la vexe quand je le souligne.
— Isaac : C'est bon, Dori ? T'es prête ?
En guise de réponse, j'ai droit à son levé de majeur accompagné de sa fameuse grimace.
— Cali : On va voir comment tu vas réagir quand tu vas rencontre le papa de Dori ! Je t'assure que ça ne sera pas la même.
Elle balance son sac sur son épaule avec sa roulée au bec. Son pas est déterminé quand il s'agit de se diriger vers la sortie de mon appart ». Cali en profite pour me pincer les joues avant de fermer officiellement ma porte à clé. Maintenant, c'est parti, direction le trou paumé.
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ALCHIMIE. ²
Romance« Quand on déroge aux règles fixées et qu'on décide de s'aimer éperdument, on découvre de nouvelles saveurs insoupçonnées. L'aventure, c'est toi et moi. » Après avoir choisi son chemin de vie, Isaac doit en assumer les conséquences auprès de sa douc...