Une frayeur de plus

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Cette journée épuisante allait se terminer. Enfin presque. Gabriel prit ses clés posées sur son bureau puis quitta son bureau. Sa journée avait été exténuante et n'attendait qu'une chose : être dans son lit et dormir.
Dormir était son seul échappatoire. Il savait qu'à cet instant il n'existait plus, ses pensées n'étaient plus là, ses souvenirs aussi. Juste son esprit reposé pendant ses quelques heures.
C'était peut être l'une de ses seules motivations dans sa vie.

Il marchait dans le parking, légèrement éclairé car plusieurs lampadaires ne marchaient plus. Il était pétrifié. Il voulait marcher vite mais ses jambes n'avançaient plus. Il n'aimait pas sortir dans l'obscurité, c'était comme ça le jour de son agression.

Il marchait vers sa place de parking et vit sa voiture complètement rayé, les vitres cassés. Il a eu juste le temps de s'en apercevoir qu'une personne l'attrapa par derrière en lui tenant la bouche pour l'empêcher de crier. Gabriel se débattait, essayait de crier mais rien. Avec l'angoisse, ses oreilles furent bouchés, dans l'incapacité d'entendre les pas de quelqu'un qui lui viendrait en aide. Mais finalement il n'en avait pas besoin, car il savait que personne ne viendrait l'aider, personne ne l'avait entendu. Enfin il croyait.

Une personne attrapa son agresseur et le fit tomber par terre ainsi que Gabriel, sa tête cognant contre le sol.
Il entendit la voix d'un homme qui lui paraissait familière. Il s'efforçait de garder les yeux ouverts, malgré qu'il soit à deux doigts d'agoniser. Un homme le redressa en lui tenant le dos tout en criant son nom.
- Gabriel ! Gabriel tu m'entends? C'est Jordan !!

Jordan... dès qu'il entendit ce prénom il ouvrit ses yeux autant que possible, pour prouver qu'il était bien vivant. Il avait déjà vécu une situation embarrassante avec lui alors Gabriel n'en voulait pas une autre.

Pourtant, il aimait sa présence. Il a remarqué qu'avec lui, ses larmes coulaient toutes seules. Comme si avec lui, ses émotions ne se cachaient plus. Alors il n'hesita pas une seule seconde, tellement envahi par l'émotion qu'il pleura dans les bras de Jordan.

Jordan fut surpris de voir cette facette de Gabriel, mais il était content de se dire qu'avec lui il montrait ce qu'il ressentait et ne se cachait plus. Uniquement avec lui.
Tous les deux s'enlacèrent, comme si c'était des bons amis voire plus. Gabriel était tellement soulagé à ses côtés, c'est comme si le monde avait arrêté de tourner, que pendant un instant, toutes ses pensées partirent ainsi que tous ses souvenirs négatifs, tout son passé partit en un rien de temps une fois dans ses bras. Il sentit même son cœur battre, battre d'une certaine façon, d'une façon qu'il n'avait jamais connu auparavant.

LA LUMIÈRE D'UNE VIE ( Attal X Bardella )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant