Le silence envahissait la place et les personnes qui s'y trouvait. Durant ce silence les hommes commençaient à embarquer les jeunes. Ils les conduisaient à travers la forêt s'enfonçant de plus en plus profond dans les ténèbres des arbres majestueux qui nous enfermaient face au noir de la forêt.
Je me rua sur le corps errant de ma soeur, allongé sur le sol comme un drap sale qu'on venait de jeter. Son cœur ne battait plus, son corps devenait froid. Le sang chaud qui sortait de son corps se déversait sur mes mains tremblantes. Les larmes dégoulinante qui me creusaient les joues se mélangeaient à son sang. Ses doux cheveux étaient à présent imbibés de son sang. Je la serra contre moi, son sang rouge se mêlait à mes vêtements noir et blanc.
Mes parents avait un regard horrifié. Ils n'osaient s'approcher, ma mère était à genoux et ne pouvait pas se relever, c'était comme si une enclume venait de se poser sur son corps tout entier. Mon père regardait la scène comme si il mémorisait les dernières traces d'un événement ou d'une image. Dans ses yeux on pouvais voir la terreur d'une scène et de la soif de vengeance. Avant de lancer un regard aussi froid que la glace à mon grand frère, qui lui était horrifié mais continuait à écouter les ordres de son supérieur. A ce moment précis je ne savais pas si il cachait ses sentiments ou si ses sentiments s'arrêtaient là.
L'homme qui avait tué Emie m'agrippa le bras tout en me le broyant en essayant de me relever. Je lui hurlais dessus tout en serrant ma soeur encore plus fort. Malheureusement pour moi, il avait beaucoup plus de force, et dans un élan de colère, il me tira avec une violence sans nom. Pris dans cette violence je n'eut d'autre choix que de lâcher ma soeur, qui s'écroula encore plus sur le sol rouge. Avant de la lâcher j'avais récupérer sa barrette, elle avait deux petites plumes noires qui tenait un file avec trois perles avec une alternance de couleur, une perle blanche à chaque extrémité et une perle violettes au centre. Le bout de cette barrette était une fausse rose bleu ciel. Et cette barrette aurait été le dernier souvenir matériel de Emie.
Je hurlais tout en me débattant mais en vain. L'homme regarda mes parents en disant d'une voix narquoise: « c'était le prix à payer pour ne pas avoir suivit les lois de la meute suprême ! Maintenant on rentre et que cela ne se reproduise plus sinon la sanction sera bien plus grave. » L'homme me tirais en arrière, j'essaie toujours de me débattre même si je savais déjà que c'était peine perdu. Je regardais mes parents qui au fur et à mesure s'éloignaient de moi. Ils me prenaient avec eux et mes parents ne faisaient rien de plus que de me regarder partir en pleurant. Même si aucune autre option n'était possible après ce qui venait de se passer. La meute regardait cette scène sans plus aucun espoir la tête diriger vers le sol et le désespoir les entourant. Les hommes de la meute de foudre se retiraient petit à petit en emmenant les jeunes restant avec eux. Un des adultes de ma meute se dirigea vers mon père pour poser sa main sur son épaule et lui lancer un regard de compréhension.
Ils m'avaient attachés les mains pour que j'arrête de me débattre. Et m'avait mis une muselière pour que j'arrête de crier. On se dirigeait doucement vers la sortie de la forêt. On était une quinzaine à se regarder avec une peur sans explication. Devant nous se trouvait un vanne noir, sale et vieux. Il avait quelques poques sur la carrosserie. Avant de nous faire rentrer dedans, ils notaient nos nom et prénom. Une fois tous le monde dans le vanne, un des hommes ferma la porte et frappa deux coups à la vitre qui donnait sur les places conducteurs. Puis le vanne démarra au bout de quelques seconde. Il s'engagea sur la route après avoir traversé tous les petits chemins de terre restant sur notre chemin.
La route était assez longue. Le silence qui régnait dans le vanne donnait ce sentiment de vide et de désolations. Tous le monde avait les yeux baissés, l'espoir s'y était enfuis. Il n'y avait aucunes vitres dans ce vannes. Les portière sombre comme la nuit noircissait encore plus le moral de chacun. La seule lumière qui nous éclairait était faible et venait de la fenêtre qui nous reliait au siège du conducteur. Cet faible lumière paraissait ténébreuse, rien de tous ça donnais de l'espoir. Ce sentiment étais si horrible et malsain pour le moral de chacun d'entre nous, des jeunes loups qui n'ont d'autres choix que de ce soumettre au ténèbres de la vie influencer par une seule personne.
L'espoir avait disparu d'un seul coup remplacé par le silence de mort qui le tuais. Le trajet fut long et il se grava en nous, au plus profond de nos âmes. Je revoyais en boucle l'expression de ma soeur juste avant l'acte cruel. Elle était si jeune, plus rien ne sera jamais pareil sans elle. Tous ça par la faute de Kyle, mère et père. Les larmes ne coulaient plus. Le reste de ce voyage, je le passa à retourner cette scène dans ma tête en essayant d'y trouver l'issue qui me paraissait impossible à retrouver. J'étais plonger dans une boucle qui m'étais insupportable et infernale. Un moment gravé en moi, désormais éternellement me rongea de l'intérieur comme le pouvoir de feu qui me possédait me consumait à feu doux dans une intensité étouffante.
Le mal que cela m'infligeait étais bien présent. Ce sentiment d'en vouloir au monde entier. A ce moment si je n'avais pas été attaché j'aurai tout tuer sans pitié et sans me restreindre. Et c'est cela qui m'effrayait le plus. Ma propre haine contre tous innocents ou non.
La chose que je ne savait pas c'est que il s'agit de cette haine qui me poussa à ma propre perte. Je le compris bien tard.
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Une guerre de meute
Loup-garouDans un monde dominé par la peur, quatre meutes sont en conflit depuis des générations mais chacune se doit de suivre les règles imposées par la meute suprême : ces tyrans n'hésitent pas à faire preuve de violence pour obtenir le pouvoir et notammen...