Elle l'avait sifflé. Elle l'avait sifflé comme un chien. Il se figea net: comme un chien. Il n'était pas un chien, il était humain. Il supporterai l'humiliation constante car il avait perdu la guerre et que c'était là le sort réservé à tous les prisonniers, mais se faire traiter comme un chien, non, il ne pourrait pas le supporter longtemps. Il devait s'enfuir au plus vite.
- Soit tu viens immédiatement, soit je viens te chercher et ça se passera très mal, lança la militaire, une balle et une cravache dans les mains.
L'humain alla à ses pieds, les marchoirs serrées sur son mord. La femme lança la balle au travers du jardin et les deux grands chiens se lancèrent à sa suite, se disputant pour l'avoir et la ramener à leur maitresse. Celle-ci marchait dans le domaine en relançant la balle. Elle s'assurait tout de même d'avoir l'humain en visuelle si toutefois il avait l'idée incongrue de vouloir s'enfuir. Certes il n'avait aucune chance, la propriété était immense et bordée de clôtures, mais on n'était jamais trop prudent. Et l'humain ne pourrait pas s'enfuir du tout car il mettait pour l'instant une minute pour faire trois pauvres mètres. Il frôlait l'excès de vitesse !
- Rémi, on attend ton frère, dit Camille Apolline en le caressent.
Celui-ci commença à renifler le sol et à partir sur les traces d'un rongeur. Appolon arriva un peu après et se colla à sa maitresse, réclamant caresses et attention de sa part, ce qu'elle lui donna sans grand problème.
- Tu sais que tes poils s'accrochent toujours à mes vêtements hein, tu n'aurais pas pu attendre que je porte autre chose.
Appolon la regardait, on aurait pu croire qu'il comprenait ce qu'elle disait et revint se coller contre ses jambes en attendant qu'elle relance la balle.
- Rémi viens ! Assis, reste.
Elle lança la balle et fixa ses deux chiens.
- Casse !
Les deux chiens partirent immédiatement et elle se remit à marcher jusqu'à atteindre un petit bois dont le sol commençait à se tapisser de jaune et de vert. L'humain arriva quinze minutes plus tard, les muscles endoloris et essoufflé.
- Au pied, ordonna la femme.
Le chien ne bougea pas d'un millimètre et regarda le sol. Il avait trop mal pour bouger. La blonde leva la cravache et l'abattit sur ses fesses, puis sur ses jambes. Le chien alla à ses pieds mais les coups continuèrent de pleuvoir. Chaque coup réveillait une douleur déjà existante; elle le savait et les visait justement. L'homme gémit de douleur sous les coups. Il avait obéi, pourquoi elle continuait de le frapper? Cela ne lui suffisait pas de l'humilier, il fallait qu'elle lui fasse mal pour son plaisir personnel. Il se plaqua au sol après deux coups particulièrement: l'un sur son appareil de reproduction et l'autre sur le muscle tendu de son dos. Cela ne l'empêcha pas de continuer. Elle arrêta lorsqu'elle jugea que le chien avait compris la leçon. On ne refusait jamais un ordre. On obéissait point. Et s'il fallait à nouveau trente coups de cravaches pour lui faire comprendre, elle recommencerai.
- J'attends une obéissance immédiate, informa la militaire en se remettant à marcher, je te veux à moins de cinq mètres autour de moi. Profite en pour faire tes besoins.
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Le destin de perdants
ParanormalUne grande guerre a séparé les deux grands peuples de la Terre: les Hommes et les Ferioves. Les deux prônaient deux idéologies inverses. Les perdants conaissent alors un destin terrible. Pour un public avertit