Chapitre 11

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— Qu'est-ce que tu veux savoir à présent ?

— Pourquoi ne me tuez-vous pas ?

Il retire la clope de sa bouche qu'il avait entamé lorsqu'on est entré dans son bureau. Je suis toujours enchaîné mais j'ai pu marcher, cela fait du bien au moral. Bel euphémisme vu ma situation actuelle. Il se lève et s'appuie sur mes épaules avant de placer le bout brûlant de la cigarette sur ma nuque.

— Je ne tue pas, ils meurent seuls. On ne tue jamais

Il murmure ses mots au creux de mon oreille tout en jouant avec la cigarette sur ma peau.

C'est en pure contradiction de ce que nous a dit le chef. Surtout que ça ne serait pas la première fois. Sauf que la mafia n'a que quelques années et le chef évoquait une mafia vieille d'il y a 10 ans au moins.

— Comment ça ?

— Tu veux vraiment sacrifier une question de cette manière ?

Ses mains sont à présent sur mon torse, je frémis. Je n'ai pas l'habitude d'avoir des contacts aussi physiques avec des personnes, et encore moins sur cette partie du corps.

— Non

Je réponds dans un souffle bref.

— Est-ce qu'il y avait une mafia du même nom avant ?

— Je ne pense pas, pourquoi ?

— Je ne répondrais pas, notre accord est uniquement lié aux membres de Black Velvet, j'ai répondu à ce que vous voulez pendant près d'une heure, c'est déjà suffisant

— Défensive de policier. N'oublie qu'ici je suis le roi et que tu n'es qu'un pauvre paysan dans mon palais

La porte s'ouvre brusquement. Le Serpent se redresse.

— Ma chère Irene, laisse-moi te présenter mon nouveau jouet. Voici Pete

Il ment sur mon identité ? Pourquoi ?

— Pourquoi tu m'as fait venir ? Ce n'était pas toi qui disait que ma mafia était comme un trou noir dans le néant ?

— Tu sais bien que je simulais, de la pavlova au citron ?

— Non, tu es toujours addict à cela en tout cas

— Je vais me chercher une assiette, n'hésitez pas à parler sans moi

Le Serpent part. Je reconnais vite fait Irene, Haebin l'admire énormément.

— Comment as-tu finis là Pete ?

— Longue histoire

— Je me doute. Tu n'as pas l'air d'être écorché. Si on oublie la trace de cigarette dans ta nuque, tu as l'air aussi neuf qu'un nouveau vêtement

Elle s'approche de moi et attrape mon menton.

— Si tu n'étais pas l'un de ses maudits jouets, je te demanderais de faire parti de ma mafia

Irene murmure ses mots, son visage proche du mien. Je sens son souffle chaud sur ma peau.

— Laquelle ? Black Velvet ?

— Tu es un jouet particulier Pete

Elle murmure ces paroles d'un air glacial.

— Que fais-tu à mon joujou ? demande le Serpent d'une voix forte

Irene me lâche aussitôt et se redresse.

— Irene, tu devrais te méfier

— Pourquoi ?

— Une source m'a appris des choses inquiétantes sur ta mafia, je pourrais les utiliser à mon avantage. Si m'écoutes et deviens ma subordonnée, tu seras sauvée

Il prend un morceau de sa pavlova au citron.

— Ne me mens pas, cela fait des mois que tu veux que je devienne ta subordonnée, ton astuce ne fonctionne pas

— Fais attention à 0457 alors

Irene nous observe bouche bée.

— Je vais y réfléchir

Elle part aussitôt.

— Je devais avoir l'air présentable, c'est pour ça que vous avez accepté l'accord ?

— Tu es très perspicace Jisung

Il pose son assiette et sort une petite lame.

— Quand tu seras nourri, demande à la personne de trouver la lame. Je cherche les traîtres qui ont pu s'infiltrer comme toi. Si il te demande quelle lame, c'est bon. Si il te demande laquelle, tu cries

Le Serpent『Minsung』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant